mardi 28 février 2017

Présidentielle : Nathalie Arthaud fera entendre le camp des travailleurs

    Après que Sarkozy, Juppé, Hollande et Valls ont été évincés de la campagne, on nous a promis une présidentielle inédite. « Tout peut arriver », ont expliqué les commentateurs. En réalité, tout est déjà joué... au profit du grand capital. Car les principaux candidats veulent le servir.

    Fillon, poursuivi pour avoir détourné un million d'euros d'argent public au profit de sa PME familiale, droitise encore sa campagne pour faire diversion. Parce que quelques casseroles perturbent ses déplacements, il dénonce sans rire un « climat de quasi-guerre civile » ! En réalité, de la suppression des 35 heures à la hausse de la TVA, c'est lui qui prépare... la guerre sociale contre les travailleurs !

    Macron a présenté un programme s'adressant aux « grands intérêts financiers » dénoncés il y a quelques mois par Bayrou, qui vient pourtant de se rallier à lui. Il veut pérenniser le CICE et le pacte de responsabilité, ces cadeaux de plusieurs dizaines de milliards au patronat. Comme Fillon, il veut supprimer des postes de fonctionnaires (120 000). Il veut augmenter la CSG, économiser 15 milliards sur l'assurance maladie et 10 milliards sur l'assurance chômage, et exonérer les actions et les obligations de l'impôt sur la fortune, c'est-à-dire l'essentiel de cette taxe dérisoire. Si, comme il le promet, il baissait la taxe d'habitation, un impôt certes injuste, ce serait aux dépens des communes les plus pauvres. Tout son projet est pour les riches.

vendredi 24 février 2017

PSA : après les licenciements, les profits !


BFM TV : Interview de Nathalie Arthaud

mardi 21 février 2017

Violences policières : l'Etat et sa police contre les classes populaires

    Dans la foulée de l'affaire Théo, on a pu croire que les problèmes des quartiers populaires allaient s'inviter dans la campagne électorale, que l'on y parlerait des violences policières, de ce chômage de masse qui frappe en premier lieu les plus jeunes, ou encore du manque de moyens des écoles. Mais la droite et le FN tentent d'inverser la situation en présentant les jeunes des quartiers comme des « voyous ».

    Fillon n'a rien trouvé de mieux pour faire oublier ses propres affaires d'emplois fictifs. Il réclame les peines plancher, la majorité pénale à 16 ans et des milliers de places de prison supplémentaires. Ce tout-répressif ne réduirait en rien la délinquance, d'autant que la loi permet déjà aujourd'hui d'envoyer des mineurs en prison.

    Et puis, quelle arrogance, de la part de celui qui a arrosé sa famille d'un million d'euros d'argent public pour se payer un manoir et vivre dans le luxe ! Que cela soit désormais connu de tous ne l'empêche pas de se présenter à l'élection. Comme tout bourgeois, il considère que tout lui est dû. Les efforts, les sacrifices, voire la prison, sont pour les classes populaires. Les privilèges sont pour les Fillon et les riches dont il est le serviteur.

    Aujourd'hui, dans les quartiers, l'État envoie la police pour faire régner l'ordre. Mais de quel ordre s'agit-il ? Pour l'essentiel, de l'ordre social basé sur l'exploitation et les injustices, bien loin de la devise « Liberté, égalité, fraternité ».

    Certes, dans cette société brutale, la police a des fonctions utiles, et tout un chacun peut avoir besoin d'elle. Mais en défendant avant tout l'ordre social existant, elle défend la domination des riches. Aucun bourgeois ne subira les violences subies par les jeunes des cités ou par les travailleurs qui, pour défendre leur emploi, bloquent leur usine ou manifestent. La police a pour vocation de faire taire ceux qui contestent l'ordre capitaliste.

dimanche 19 février 2017

PSA Sochaux : Usine du futur ? A quelles conditions ? Toute la question est là.

Le PDG de PSA, Tavares, vient de dévoiler pompeusement ce que sera l’usine du «futur» à Sochaux et d’annoncer un investissement de 200 millions d’euros en cinq ans pour une production de 400 000 voitures par ans.

Ce type d’usine moderne PSA en a déjà une à Kolín en Tchéquie (en commun avec Toyota), une autre à Trnava en Slovaquie, plusieurs autres aussi modernes en Chine et partout dans le monde ses concurrents en ont également.

Le problème de Tavares est de rester concurrentiel sur le marché des ventes de voitures autrement dit faire des profits. A qu’elle conditions PSA veut faire travailler les ouvriers, les techniciens, les ingénieurs ?

Toute la question est là. Tavares ne fait pas de mystère : il faudrait accepter des effectifs encore réduits, une production 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 avec des travailleurs intérimaires.

Mais la partie n’est pas jouée, les travailleurs n’ont pas dit leur dernier mot et peuvent imposer par la luttes leurs conditions : un bon salaire, des horaires acceptables et de bonnes conditions de travail.

Les patrons se croient tout permis, ce ne sera pas la première fois qu’ils tomberont sur un os, un PDG de PSA en a payé le prix : il s’appelait Jacques Calvet.

lundi 13 février 2017

Agression de Théo : la violence sociale d'un système barbare

    L'agression dont le jeune Théo a été victime à Aulnay-sous-Bois est révoltante. Ce passage à tabac par quatre policiers, ce viol avec une matraque, ces humiliations racistes sont insupportables.

    Et l'injustice continue : un viol ayant entraîné une déchirure de 10 centimètres est jugé « non-intentionnel » par l'IGPN ! Des jeunes accusés d'avoir jeté des pierres sont déjà condamnés par des tribunaux à de la prison ferme, tandis que les quatre policiers sont laissés en liberté. Au nom de la présomption d'innocence ? Mais de quelle présomption Théo a-t-il bénéficié ? Aux yeux de la police, les jeunes qui passent un moment en bas de leurs immeubles sont présumés coupables, voire des « bamboulas », comme l'a justifié un syndicaliste policier !

    Fillon a expliqué que « la police, la gendarmerie, les forces de sécurité [...] n'ont rien à voir là-dedans » ! En prenant le parti des bourreaux contre leur victime, il est dans son rôle de défenseur de l'ordre social capitaliste. Et Le Pen aussi, qui a pris la défense des policiers, tandis qu'un responsable du FN traitait Théo de « racaille » !

vendredi 10 février 2017

Mon banquier ne connaît pas la crise



mardi 7 février 2017

Fillon, Le Pen, Macron, Hamon... dans la course pour servir les riches

    Il faudrait être bien naïf pour être convaincu par les excuses de Fillon. Il se prétend le champion de la probité et des sacrifices à imposer aux classes populaires. Pour Fillon, les ouvriers devraient travailler plus pour des salaires moindres afin que les profits augmentent. 500 000 emplois publics devraient être détruits et la TVA augmentée pour qu'on supprime l'impôt sur la fortune et qu'on abaisse les cotisations des entreprises. L'affaire des emplois de sa famille relève de la même arrogance : comme tout bourgeois, il estime que tout lui est dû, y compris un complément de revenu à un million d'euros d'argent public, c'est-à-dire ce qu'un ouvrier ne gagne pas en une vie. Pour ces gens-là, il est normal, pour qu'ils puissent se payer un manoir et des montres de luxe, que les travailleurs s'usent à la tâche 48 heures par semaine et jusqu'à 65 ans !

    En plus des emplois de sa famille au Parlement, Fillon avait également fait rémunérer son épouse par une revue appartenant à Ladreit de Lacharrière. Pourquoi ce milliardaire a-t-il versé 100 000 euros pour un travail inexistant ? Parce que, derrière sa morgue, Fillon n'est qu'un larbin des capitalistes, disposés à lui verser quelques piécettes en échange de services.

    Les autres candidats battent la campagne. Après s'être enthousiasmés pour Fillon, les milieux d'affaires s'entichent de Macron. Celui-ci brasse surtout des formules creuses. Mais son passé d'ex-banquier parle pour lui. Au gouvernement, Macron a généralisé le travail du dimanche et a été un des artisans de la loi travail. Aujourd'hui, il veut alléger l'ISF en supprimant la part qui taxe la propriété d'entreprises, autrement dit l'essentiel ! Les riches applaudissent.

lundi 6 février 2017

PSA Sochaux : L’amiante, un scandale passé, présent et à venir