samedi 1 octobre 2016

Mes interventions lors du dernier conseil municipal

A propos de l'armement de la police municipale
La décision d’armer la police municipale, d’après la délibération que vous proposez au vote, est « que dans un contexte de menace terroriste élevée, les policiers municipaux sont aujourd’hui une composante à part entière de l’organisation de la sécurité publique ». Elle fait suite aux attentats et à la décision du gouvernement de décréter l’état d’urgence. 

La pression sécuritaire, initiée depuis longtemps par la droite et l’extrême droite, reprise par la gauche au gouvernement, vous pousse à doter les policiers municipaux de Grand Charmont d’une arme.

Prétendre lutter contre le terrorisme de cette manière est proprement ridicule. L’exemple de Nice, ville quadrillée par un nombre considérable de caméras, dotée d’une police municipale pléthorique, a été impuissante à arrêter la folie meurtrière d’un barbare animé de la volonté de tuer un maximum de gens venus assister à un feu d’artifice.

La société est minée par les guerres, les interventions impérialistes françaises à forte odeur de pétrole et de matières premières dont regorgent l’Afrique et le Moyen Orient. Et c’est les armes à la main, contre les peuples, que ce pillage existe. A tel point que le champ d’intervention des armées françaises dans le monde est l’équivalent en surface de l’Europe !

En France, un chômage de masse appauvrit et désespère des millions de travailleurs qui s’appauvrissent, pendant qu’une richesse insolente et insupportable s’accumule entre les mains d’une minorité de bourgeois que l’on retrouve à la tête des grands groupes capitalistes qui dominent le monde.

Il y a un lien entre les maux de cette société qui pourrit sur pied et qui n’offre aucun idéal à la jeunesse et ces gosses de quinze ans prêts à se faire sauter au nom d’une idéologie mortifère.

Pour en revenir à l’armement de la police municipale, elle n’est pas nécessaire. La police armée existe avec toute sa panoplie de brigades d’intervention surarmées capable d’intervenir 24h sur24 ainsi que la gendarmerie.

La police municipale dans sa mission de tranquillité publique, quand elle patrouille et assure la sortie des écoles, n’a nul besoin d’une arme à la ceinture. Ce qui manque, et c’est du domaine de la municipalité et du gouvernement, c’est du personnel médiateur avec des moyens, des éducateurs avec des moyens dans les quartiers, des employés avec des moyens affectés à l’encadrement périscolaire bref tout ce qui peut aider la population.

L’armement des policiers municipaux est une mesure démagogique à laquelle je ne m’associe pas.

Motion de Christian DRIANO sur la fermeture de l'usine Alstom de Belfort

La fermeture annoncée du site Alstom à Belfort est dans la lignée des fermetures d’usines réalisée sous la présidence de F Hollande.

 La liste est longue, (SFR, HSBC, HITACHI, PHILIPS, TILLY SABCO, GEFCO, NOYON, SERVIER, SOCIETE, GENERALE etc……), elle a produit plus d’un million de chômeurs supplémentaires depuis plus de quatre ans.

Je m’associe évidemment à l’émotion des travailleurs qui risquent de perdre leur emploi et à celui de la population belfortaine.

Je ne m’associe pas pour autant à votre motion. Elle demande à l’état d’intervenir, mais elle ne demande pas aux actionnaires d’assurer du travail par la répartition des productions sur les différents sites et encore mois de prendre sur leurs énormes profits.

Dans cette affaire l’état est comme toujours complice des grands groupes industriels. Les actionnaires qui ont le véritable pouvoir ont décidé de la fermeture, reculeront peut-être, mais au prix de quel chantage et à quelles conditions financières.

Les hommes politiques s’agitent comme pour Florange, comme pour Continental et combien d’autres encore.

Je ne fais pas parti de cette union sacrée qui va à Belfort de la droite à la gauche.

Les travailleurs d’Alstom ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Ps : En 2014 Alstom a vendu sa branche énergie à Général Electric et les actionnaires, à commencer par Bouygues, ont récupéré 3.2 milliards d’euros. Alstom a fait au total 6 milliards de profits en dix ans. Garantir les revenus des 480 salariés de Belfort lui couterait peut être 15 millions d’euros par an, une broutille.