Parce qu’ils avaient voulu monter en avril 2015 un syndicat
CGT dans leur entreprise, une fonderie à Colombier Fontaine dans le
Doubs, cinq salariés avaient été mis à pied et licenciées après cinq
semaines d’une grève de protestation.
Cette grève avec occupation de l’entrée de l’usine, jour et nuit,
suivie par une quarantaine de travailleurs majoritairement d’origine
turque, avait été particulièrement longue et dure. Le Medef régional
avait apporté un soutien très fort à la direction, et la CFDT, syndicat
unique dans l’usine, inféodée au patron s’opposa à la grève. Les
politiciens locaux notamment PS firent le service minimum. Isolés les
cinq travailleurs se tournèrent alors vers les tribunaux et c’est la
cour d’appel de Besançon, presque un an après leur licenciement, qui
vient d’ordonner leur réintégration sous quinzaine et le rattrapage des
salaires.
Cette victoire est à mettre au compte de la détermination des
grévistes eux même, de leur combativité et du soutien que leur a apporté
la CGT notamment.