En titrant « Hollande : Monsieur Bricolage », le journal Le Parisien a dit l'essentiel du remaniement ministériel qui a fait entrer dans le gouvernement trois écologistes et recyclé Ayrault aux Affaires étrangères.
Ce manège politicien, comme celui de la primaire à droite, amuse les médias, mais il est sans intérêt pour les travailleurs. Hollande a changé de marionnettes, pas de politique. Et sa politique, on la connaît pour la subir depuis près de quatre ans.
Que ce soit le patronat, la droite ou le gouvernement prétendument socialiste, ils étaient tous d'accord : pour que l'économie reparte, il fallait réduire les dépenses publiques et les déficits. Pour que les entreprises rétablissent leurs marges, il fallait gagner en compétitivité, restructurer, licencier.
Et cela a été fait. Au nom de cette satanée productivité, des centaines de milliers de femmes et d'hommes ont perdu leur travail. Des millions d'autres ont sacrifié leur salaire, leurs jours de RTT, leurs conditions de travail pour que l'entreprise grappille quelques centimes sur le concurrent.
Quel que soit leur secteur, l'automobile, les transports, la banque, tous les salariés sont soumis à une discipline de fer. Et ils en produisent des richesses, ils en suent des profits et des milliards !
Où conduit cette accumulation de bénéfices et de dividendes ? Y a-t-il eu les investissements promis ? L'avènement d'une nouvelle économie plus moderne, plus prospère ? Non.
Le grand patronat l'avoue, les perspectives d'investissement sont toujours mauvaises parce que les carnets de commandes ne sont pas suffisamment remplis.