mardi 29 décembre 2015

Hollande : de déchéance en déchéance

    Le Pen en avait rêvé, Sarkozy l'avait promise, eh bien Hollande l'a fait ! En décidant d'inscrire la déchéance de la nationalité pour les binationaux nés en France coupables d'actes de terrorisme dans la Constitution, comme il s'y était engagé lors de la réunion du congrès à Versailles, Hollande fait, en cette fin d'année, un calcul bassement politicien.

    Cette mesure, marquée à droite, a toujours été dénoncée par la gauche comme une violation du droit du sol et du principe d'égalité. Elle crée des Français de seconde catégorie, ceux nés en France mais qui ont une seconde nationalité de par leurs origines, qui auraient à « mériter » d'être Français, quand les Français « de souche » n'ont eu qu'à se donner le mal de naître ici. Elle jette la suspicion vis-à-vis des immigrés en entretenant l'amalgame entre eux et les terroristes.

    Tout le monde en convient : la déchéance de la nationalité ne dissuadera aucun terroriste. Elle est, sur le plan sécuritaire, complètement inefficace. Et Hollande lui-même le dit, c'est un « symbole ».

    Ce serait, d'après Hollande « le symbole de l'unité nationale » puisqu'un gouvernement dit de gauche reprendrait à son compte une mesure de droite. Hollande donne un coup de pied de l'âne à Sarkozy, qui avait brandi la déchéance de la nationalité en 2010 sans jamais la mettre en place, mais il parle « d'unité nationale » ! C'est tout l'art de politiciens tels que Hollande que de transformer une mesure et une manœuvre politicienne en vertu politique.

lundi 21 décembre 2015

S'ils parlent de tout changer, c'est pour ne rien changer

    « Il faut changer la manière de faire de la politique » ! C'est, depuis les régionales, la comédie que nous jouent les politiciens. Et les voilà repartis pour les guerres intestines, pour les manœuvres et les promesses bidon à la population.

    À droite, la ritournelle du changement, vise surtout à déboulonner Sarkozy. Et Bruno Le Maire ou Nathalie Kosciusko-Morizet, qui ont tous deux été ministres du gouvernement Sarkozy-Fillon, de prêcher pour leur paroisse en clamant la nécessité de renouveler et de rajeunir le personnel politique !
    À gauche, Hollande et Valls sont à la manoeuvre. Après avoir repris les idées de la droite et du FN pour renforcer leur politique guerrière et sécuritaire qui ne nous protégera en rien contre le terrorisme, après avoir demandé au PS de retirer ses listes dans trois régions et fait voter pour les candidats de droite afin de battre le FN, ils se posent au-dessus des partis en rassembleurs de la nation.
    Pour le symbole, le président de la République est allé saluer Xavier Bertrand, ex-ministre de Sarkozy, fraîchement élu à la région Nord-Pas-de-Calais Picardie.

    De son côté Valls a multiplié les appels du pied à la droite pour former une « union nationale contre le chômage », ou un « pacte républicain pour l'emploi »...Un pacte qui intéresse évidemment le Medef au plus haut point pour arracher de nouvelles exonérations et généraliser la précarité.

Paris : Manifestation en soutien aux migrants

dimanche 20 décembre 2015

Hôpital Nord Franche Comté : Un racket de plus

Dans moins d’un an, les deux hôpitaux de Belfort et Montbéliard devraient avoir complètement déménagé à Trévenans. Et il est prévu que, pour les patients venant en consultations, les familles et les visiteurs, le parking sera payant !

Il s’agit de rançonner les malades et la population pour remplir les caisses de sociétés privées. Une barrière de plus, celle du fric, à faire sauter !

samedi 19 décembre 2015

PSA sort des annonces de son chapeau

La direction de PSA vient d’annoncer à grand renfort de tambours la fin des retraites chapeaux. En réalité, il n’est pas question de supprimer ces  retraites très très complémentaires pour les hauts dirigeants, mais  simplement de les faire « évoluer ». Et  il n y aucun motif d’inquiétude pour eux : ils ont  bien des moyens de se « récompenser » des profits qu’ils  procurent  aux actionnaires.

La direction a annoncé que les 34 millions d'euros « économisés » à la suite de cette décision seraient redistribués à l'ensemble des salariés, ce qui devrait entraîner le versement d’une prime. Mais cela ne permettra pas de rattraper le retard accumulé du fait du blocage des salaires depuis des années.

Et du côté des actionnaires, la prime de Noël a de grandes chances  d'être coquette puisque les dirigeants de  PSA viennent de déclarer un résultat net de 571 millions d'euros pour le premier semestre de cette année.

vendredi 18 décembre 2015

Montbéliard : Le gaspillage de l’argent des hôpitaux

Une nouvelle école d’infirmières va sortir de terre à Montbéliard. En fermant les deux IFSI actuels de Belfort et Montbéliard, tous les politiciens locaux, se réjouissent de ce marché pour les entreprises du bâtiment, financé par  la Région et… par l’hôpital qui va encore emprunter pour cela près de 9 millions. 

Cela va encore alourdir la dette du nouvel hôpital en construction de Trévenans. Une  dette qu’on fait payer au personnel des hôpitaux par des suppressions de postes, des conditions de travail et de salaire toujours plus dégradées, et à la population par un moindre accès aux soins. 

lundi 14 décembre 2015

Après le deuxième tour des élections régionales



vendredi 11 décembre 2015

PSA Mulhouse : Après la pub, la dure réalité de l'exploitation

Le samedi 5 décembre, la nouvelle équipe SD (Samedi - Dimanche) a démarré en production à PSA Mulhouse. La direction du site s'était vantée de "créer" près d'un millier de postes à l’annonce de la création de cette équipe en septembre – juste après le renvoi de plusieurs centaines d'intérimaires suite à l'arrêt d'une des deux lignes de montage de l'usine en juin dernier.

Mais l’équipe SD - constituée aux trois quarts d’intérimaires - démarre à peine qu’il y a déjà un manque d’effectifs. La direction a ainsi dû chercher des volontaires parmi ceux qui travaillent du lundi au vendredi, et même dans l’équipe de nuit ! Ces derniers devaient ainsi aligner une 6ème nuit travaillée…

Il serait bien sûr bien plus logique et humain d’embaucher en CDI les travailleurs en nombre suffisant, et même au-delà de répartir le travail en embauchant massivement.

Trecia-Technoland Étupes : Non à la remise en question des conditions de travail

Alors que le site de Trecia Technoland a été bénéficiaire de 5,7 millions d'euros l'an passé, alors que les bénéfices réalisés par le site sont de 14,5 millions d'euros pour le compte de Faurecia entre 2011 et 2013, la direction de Trecia demande que le site de Technoland Étupes gagne en flexibilité et en compétitivité, pour paraît-il obtenir une commande de PSA.

Les économies d'échelle attendues seraient, selon la CGT, de l'ordre de 1,15 million d'euros sur une période de 7 ans, soit 165 000 euros par an. Pour obtenir ces résultats, des acquis sociaux seraient remis en question concernant notamment les jours de RTT et de congés.

Pour augmenter les profits, la direction s'en prend aux conditions de travail et aux emplois. C'est eux ou nous. Il faudra imposer l'inverse : que les profits servent à créer des emplois et améliorer les conditions de travail.

lundi 7 décembre 2015

Après le premier tour des élections régionales du 6 décembre 2015

Les résultats de ce premier tour des élections régionales reflètent l’évolution réactionnaire de la société en même temps que la désorientation de l’électorat populaire et la perte de repères de la classe ouvrière.

L’expression la plus frappante de cette évolution est la progression en voix du Front national dans la quasi-totalité des régions, ce qui a permis au parti d’extrême droite d’arriver en tête dans six d’entre elles.

L’expression électorale du recul ne se limite cependant pas à cela. La campagne électorale de la droite a été entièrement dominée par sa compétition avec l’extrême droite sur le terrain de cette dernière.
Quant au Parti socialiste, non seulement il a repris à son compte le langage sécuritaire du FN, mais étant au pouvoir, il en a réalisé l’application en instaurant l’état d’urgence, d’une efficacité limitée pour combattre l’horreur terroriste mais qui étouffe la contestation de la politique gouvernementale sur sa gauche et pèse sur les mouvements sociaux.

Le FN encaisse les dividendes électoraux de la banqueroute du PS au pouvoir. Il est significatif qu’il réalise un de ses meilleurs scores dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, région à forte tradition ouvrière. Une partie de l’électorat traditionnel du PS et du PC, écœurée par la politique du gouvernement, ses reniements et sa servilité vis-à-vis du grand patronat s’est abstenue. D’autres électeurs se sont ajoutés à l’électorat traditionnel de l’extrême droite faisant du FN le parti le plus influent de la région. C’est une partie de son propre électorat que la gauche réformiste a poussée dans les bras du FN.

jeudi 3 décembre 2015

France 3 Bourgogne : Interventions de Claire Rocher Débat sur les Régionales

Valentigney Le progrès à l’envers

Suite aux baisses des subventions de l’État aux municipalités, la ville de Valentigney a été contrainte de vendre au privé, pour une bouchée de pain, sa piscine couverte.

Pour faire trempette, on payait l’entrée 1,95 €. À présent, il faut d’abord régler un abonnement annuel de près de 100 €, en plus de l’entrée.

mardi 1 décembre 2015

Aux régionales : faire entendre le camp des travailleurs

    Les élections régionales auront lieu dimanche prochain. Il y a, dans toutes les régions, des listes Lutte ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs.

    La parole politique est monopolisée par trois partis, le Parti socialiste, Les Républicains et le Front national et, à écouter les médias, tout l'enjeu sera de les départager. Ni les uns ni les autres ne représentent les intérêts des travailleurs.

    Les Hollande, Sarkozy et Le Pen se posent en porte-parole et en représentants de toute la population et, depuis les attentats, ils multiplient les appels à l'unité nationale. Faire comme s'il n'y avait pas de riches et de pauvres, comme s'il n'y avait pas des exploités et des exploiteurs, est un mensonge.

    C'est un mensonge que l'on retrouve dans la bouche de tous les patrons quand ils répètent aux salariés que « nous sommes tous dans le même bateau ». Ce n'est vrai ni en politique extérieure ni en politique intérieure.

    Les Dassault et Lagardère, les Total et Thalès ont intérêt à ce que l'État préserve « l'influence française » au Moyen-Orient et en Afrique, y compris en s'acoquinant avec les pires régimes qui soient et en faisant la guerre. Mais les travailleurs n'ont aucun intérêt à cette politique impérialiste qui ne fait qu'alimenter le terrorisme et nous enfoncer dans un engrenage barbare.

    Et que le PS, la droite et le FN forment une union sacrée pour intensifier la guerre en Syrie, montre qu'ils sont tous profondément dévoués aux intérêts exclusifs de la grande bourgeoisie. Il en va de même en politique intérieure.