lundi 30 novembre 2015

Non à l'état d'urgence permanent !

Après l’interdiction de la manifestation de solidarité avec les migrants, cette fois-ci, c’est une manifestation pacifique pour l’écologie qui a été agressée par la police. Il se confirme que l’état d’urgence instauré au prétexte de combattre le terrorisme ne sert qu’à faire taire ceux qui s’opposent à la politique du gouvernement.
Nathalie ARTHAUD

Soir 3 week-end : Interview de Nathalie Arthaud

mercredi 25 novembre 2015

C dans l'Air : Interview de Nathalie Arthaud

Contre la barbarie djihadiste et le piège de l'union sacrée

    Oui, il y aura un avant et un après le 13 novembre. Parce que, dix mois après les attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Casher, l'horreur est montée d'un cran. Parce que les tueurs frappent indistinctement, sans raison, pour terroriser. Parce qu'on ne peut que ressentir de l'incompréhension, de l'inquiétude et de la révolte face à de tels actes barbares.

    Hollande, la droite et le FN veulent profiter de cette émotion collective pour se poser en porte-parole et en représentants de toute la population. Ils veulent nous manipuler pour nous embrigader derrière leur politique passée, présente et à venir.

    Il faut « l'unité nationale », il faut serrer les rangs, y compris avec le FN, nous disent-ils ! Car si, d'habitude, le PS, la droite et le FN prétendent représenter des options inconciliables, là, ils sont tous d'accord pour sonner la mobilisation générale.

    Sur le plan extérieur, l'union sacrée du PS, de la droite et du FN pousse à intensifier la guerre en Syrie. Ils sont incapables de résoudre le chômage, les injustices et les inégalités en France, et ils veulent nous faire croire qu'ils éradiqueront le terrorisme dans le monde !

    Mais la guerre dure depuis 14 ans et force est de constater que les dirigeants des grandes puissances échouent à faire reculer le terrorisme. Avant de frapper Paris, c'est la Turquie, le Liban, l'Égypte, la Tunisie, que les terroristes avaient ensanglantés. Vendredi dernier, ils ont frappé au Mali, en plein cœur de Bamako, faisant 27 morts, alors que l'on nous expliquait que les terroristes avaient été vaincus dans ce pays.

samedi 21 novembre 2015

PSA Sochaux : Retour au siècle dernier

Nous faire revenir un siècle en arrière et présenter cela comme un progrès, le patron de PSA l’a fait avec son « job dating » en choisissant « ses ouvriers » à la porte de l’ usine.

Il veut recruter trois cents intérimaires pour produire en pleine cadence début 2016 après en avoir renvoyé autant, il y a peu. Des dizaines de travailleurs en recherche d’emploi se sont rendus à la porte de PSA Sochaux avec leur CV. Le patron va faire sa sélection suivant ses propres critères d’exploitation.

À la sortie, interrogés par les médias, beaucoup de candidats concluaient : « Si j’ai de la chance, je serai pris ». Mais ce n’est pas une question de chance. Dans ce système où le moteur est le profit, les patrons sélectionnent et cela va de pair avec l’existence d’un volant de chômeurs.

Contre la surexploitation des uns et le chômage des autres, la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire, reste à imposer.

mardi 17 novembre 2015

Quand la barbarie du monde nous rattrape

    Au moins 129 morts et plus de 300 blessés ; les terroristes qui ont frappé vendredi soir ont tué froidement et méthodiquement le plus de femmes et d'hommes qu'ils ont pu : ceux qui étaient en terrasse, les spectateurs du Bataclan, ceux qui se trouvaient au Stade de France.

    Ils ont tué indistinctement, au hasard, pour terroriser. Face à un tel déferlement de barbarie, on ne peut être que saisi d'horreur. Rien ne peut justifier de telles tueries. Ces actes viennent d'ennemis de toute l'humanité et par conséquent d'ennemis des travailleurs.

    Alors que nous sommes tous bouleversés, les principaux dirigeants profitent de cette émotion pour que l'on se taise et se range derrière leur politique. Lundi après-midi, toute la classe politique s'est solennellement réunie en Congrès pour en appeler à l'unité nationale derrière elle. La veille, Hollande avait reçu Sarkozy et Le Pen à l'Élysée.

    Ils nous parlent d'unité, mais est-ce que la droite et le FN vont cesser leur surenchère nauséabonde contre les musulmans et les étrangers ? Est-ce que le gouvernement mettra fin à ce climat de méfiance généralisée ? Bien sûr que non ! Avec l'état d'urgence et le durcissement des mesures policières, il faut s'attendre à la multiplication des contrôles au faciès et à la suspicion généralisée qui fera le lit des pires racistes.

    Pour Hollande, Sarkozy et Marine Le Pen, « l'unité nationale » consiste à s'unir derrière eux pour faire la guerre. Même si la droite et le FN critiquent la politique de Hollande qui serait encore trop laxiste, ils nous ordonnent tous de faire bloc derrière l'État et de soutenir l'effort de guerre, d'accepter l'état d'urgence et la limitation des libertés. Et si on ne soutient pas cette voie guerrière, c'est qu'on est avec les djihadistes, accusent-ils !

    Eh bien, ne nous laissons pas impressionner par ce genre de chantage ! Il faut dénoncer ET les terroristes, ET les responsabilités de l'État français.

samedi 14 novembre 2015

Un massacre atroce et inqualifiable

Massacrer des gens dans une salle de spectacle, dans des bars et des restaurants, aux abords d’un stade ; ceux qui ont perpétré hier plusieurs attentats, à Paris et à Saint-Denis, ont voulu faire le maximum de morts, aveuglément. Ces attentats sont des actes ignobles. Nous exprimons notre émotion et toute notre solidarité avec les victimes et avec leurs proches. 

Quelles que ce soient les idées dont se réclament ceux qui ont perpétré ces attaques, ce sont des ennemis de tous les travailleurs. S’il se confirme qu’il s’agit d’islamistes, leur violence procède de la même barbarie que celle des djihadistes syriens ou irakiens, qui cherchent, par la terreur, à mettre en coupe réglée des populations entières, à réduire les femmes en esclavage et à liquider tous ceux qui ne pensent pas comme eux. 

L’horreur des attentats perpétrés à Paris et à Saint-Denis renforce ceux que leurs auteurs prétendent combattre. Ils renforcent l’État français, qui instaure l’état d’urgence et accroît les mesures policières. Ils renforcent l’extrême droite, ses discours haineux vis-à-vis des musulmans et des immigrés, et sa revendication d’un État plus fort. 

Nous partageons entièrement l’émotion de la population, et en particulier de tous les proches des victimes de ces attentats. Mais nous n’avons aucune solidarité avec l’État français et avec ses dirigeants politiques. Ceux-ci ont une large part de responsabilité dans les guerres qui ensanglantent aujourd'hui le Moyen-Orient, des guerres dont Paris a eu, hier soir, un écho sanglant. 

C’est pourquoi Lutte ouvrière n’ajoutera pas sa voix au concert de l’unité nationale. Nous ne partageons rien avec les Hollande, les Sarkozy et les Le Pen. Toute notre solidarité va aux victimes et à leurs proches. Nous poursuivrons notre combat pour un monde débarrassé de l’obscurantisme, de l’injustice, de la domination impérialiste et de tous ses avatars. 

Nathalie ARTHAUD


vendredi 13 novembre 2015

PSA Sochaux : Des embauches à la sauce capitaliste

Pour faire face notamment à la hausse de la demande, PSA va recruter 300 nouveaux travailleurs intérimaires à Sochaux, « dont certains seront recrutés en CDI Intérimaire », précise la direction dans un communiqué.

Depuis, des travailleurs à la recherche d’embauche, même en intérim, sont appelés à la porte principale de l’usine, munis d’une pièce d’identité et d’un CV. Il paraît que ça s’appelle du « job dating» comme ils disent. En réalité, ce n’est qu’une forme moderne de l’esclavage salarié.

L’intérim pallie aux aléas de la production du système capitaliste. Un système de production anarchique qui varie suivant les marchés et la guerre que se font entre eux les groupes pour préserver leurs profits.

jeudi 12 novembre 2015

Tout le mépris de politiciens anti-ouvriers

Pour appâter l’électorat des petits patrons, le Front National met déjà de l’eau dans sa vinasse concernant les points de son programme mis en avant pour attirer les déçus de la gauche.

Le FN n’est pas encore au pouvoir dans une région qu’il met déjà la pédale douce sur les promesses en direction des classes populaires. Soyons sûrs qu’une fois aux manettes, il fera, en pire, ce que ceux en place font en négatif pour les travailleurs.

Lundi 9 Novembre, la candidate du Front National aux élections régionales distribuait un tract à la portière de PSA à Sochaux et elle offrait à cette occasion…. un paquet de bonbons.

Il faut vraiment mépriser la classe ouvrière pour penser que les travailleurs conscients puissent changer la couleur de leur bulletin de vote pour une gâterie, comme le singe qui fait une pirouette au cirque pour avoir une banane.

France 2 : Les 4 vérités Interview de Nathalie Arthaud

mardi 10 novembre 2015

Aux régionales, avec les listes Lutte ouvrière : rejeter le PS, la droite et le FN qui sont tous dans le camp du patronat

Dans un mois, auront lieu les élections régionales. Le Parti socialiste, la droite et le Front national vont en appeler aux suffrages des électeurs des classes populaires.

 Aucun de ces partis ne représente les intérêts des travailleurs. Voter pour le PS, ce serait approuver sa politique anti-ouvrière, ses cadeaux au patronat, les reculs sur la retraite, la généralisation de la précarité, la légalisation de la flexibilité et des baisses de salaires. Ce serait faire abstraction de ses responsabilités pour les six millions de chômeurs. 

La semaine dernière, après l’imbroglio des taxes d’habitation et foncière dues par les veuves et les veufs, on a découvert que le gouvernement avait prévu un coup de rabot sur l’allocation adulte handicapé. Il a finalement reculé. Mais qu’il ait eu l’intention de s’attaquer aux handicapés alors qu’il renonce à faire payer la bourgeoisie et les banquiers, finit de le juger.

 Aucun travailleur conscient ne peut le cautionner, pas même dans une élection dite locale. 

Quant à la droite, qu’elle soit pro-Sarkozy, pro-Fillon ou pro-Juppé n’y change rien, elle est de toute façon foncièrement pro-patronale. Ses critiques de la politique gouvernementale sont sans ambiguïté : pour elle, les mesures anti-ouvrières de Hollande ne vont jamais assez loin. Et tous, de dénoncer le CDI « source d’angoisse » pour les patrons ou du « cauchemar des 35 heures ». 

 Quel mépris pour le monde du travail ! Quel mépris pour ceux qui ont effectivement des raisons de s’angoisser : les CDD, les intérimaires, les travailleurs licenciés, les ouvriers qui galèrent avec un salaire insuffisant ! 

 Le Front national a beau jeu de dénoncer le « mépris social » du PS et de la droite, mais aucun travailleur ne doit oublier comment Le Pen a condamné, exactement comme Hollande ou Sarkozy, le coup de colère des salariés d’Air France. Personne ne doit oublier que, dans le bras de fer qui a opposé les salariés à leur direction, le FN s’est retrouvé dans le camp du patronat et des licencieurs.

 Pour draguer les classes populaires, Marine Le Pen a développé toute une démagogie sociale à côté de son fonds de commerce traditionnel, la haine des étrangers, le racisme anti-immigrés ou anti-musulman. Elle a cherché à s’adresser aux travailleurs pauvres – « français » bien sûr - qui triment et sont mal payés. 

 Pendant un temps, elle est allée jusqu'à brandir le retour de la retraite à 60 ans et le smic à 1500 €. Oh, c’était, comme pour tous les politiciens, des promesses qui n’engageaient que ceux qui y croyaient ! Et comme il n’a jamais été question pour le FN d'imposer quoi que ce soit aux patrons et de leur demander de payer, c’étaient des discours de charlatan.

 Mais ces promesses étaient sans doute trop insupportables aux oreilles des petits patrons réactionnaires qui constituent le noyau dur de l'électorat du FN. Elles ne collaient pas avec l’image de parti « responsable » que le FN veut se donner auprès de l’électorat de droite. 

 Alors, telle une girouette, le FN est en train de faire disparaître tout cela de son programme. Il n’aura même pas fallu attendre que le FN arrive au pouvoir pour le voir trahir ses promesses vis-à-vis des travailleurs ! 

 Et bien malin celui qui, dans ces régionales, distinguera le programme du FN de ceux de ses rivaux ! Comme le PS et la droite, le FN veut que les régions soient « attractives » pour les patrons. Comme les autres, le FN veut « aider » le patronat et multiplier les subventions. Comme les autres, il ne jure que par les profits et la compétitivité du patronat. 

 Eh bien, les travailleurs sont avertis ! Ceux qui croient se venger de la droite et du PS en votant pour le FN se fourvoient. Le FN roule aussi pour le patronat, et qu’il s’attaque à des travailleurs parce qu’ils sont immigrés le montre assez. 

Voter pour le PS, la droite ou le FN, c’est voter pour des ennemis des travailleurs. Il faut au contraire que les travailleurs expriment leurs revendications de classe. Qu’ils affirment la priorité pour le monde ouvrier de prendre sur les profits pour lutter contre le chômage, les bas salaires, la précarité, les petites retraites. 

 Face à tous ces ennemis, le vote pour les listes Lutte ouvrière permettra de faire entendre le camp des travailleurs. Certains, trop écœurés, diront que cela ne servira à rien. C’est se taire qui ne sert à rien. Exprimer ses revendications, montrer qu’il y a des travailleurs conscients d’avoir à se battre pour leurs intérêts, c’est préparer l’avenir.

samedi 7 novembre 2015

PSA La transparence, c’est les travailleurs qui l’imposeront

Dans la foulée du scandale Volkswagen, le groupe PSA est touché à son tour : les émissions polluantes qu’il annonce pour ses voitures ne sont pas du tout conformes à la réalité.

Que la direction de PSA mente comme elle respire, ce n’est sûrement pas une surprise. Le groupe a promis (pour demain, bien sûr) « la transparence totale ». La bonne blague ! Un grand patron transparent, c’est comme un grand patron honnête : ça n’existe que dans les contes de fées !

Restos du Coeur Montbéliard : Le reflet d'une société capitaliste à changer

C’est le branle-bas aux restos du cœur de Montbéliard à l’approche de l’hiver, dans le but d’alléger un peu la misère des plus démunis.

L’année dernière, 620 familles, (soit 1728 adultes et 106 bébés) ont bénéficié du concours des restos du cœur. Près de 90% d’entre elles résidaient dans le quartier populaire de la « Petite Hollande » à Montbéliard.

Le nombre de familles aidées l’an dernier a augmenté de 15 % et les repas servis de 50 %. Ce décalage s’explique par une fréquentation plus régulière des gens qui n’ont plus ou pas les moyens de se nourrir. Des familles, bien sûr. Beaucoup d’étudiants sans le sou, également et toujours plus de retraités qui, malgré une vie de travail, ne peuvent plus joindre les deux bouts.

L’augmentation du nombre de gens à aider est inversement proportionnelle au montant du soutien financier alloué par la Ville aux Restos. Divisé par deux. La ville de Montbéliard aidait à hauteur de 8 à 10 000 € par an, mais cette année, elle n’octroie plus que 4 000 €, « Faites avec », dit-elle.

Les riches sont de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres, voilà le bilan du système capitaliste pourri.

lundi 2 novembre 2015

Élections régionales : le gouvernement craint une gifle? Il la mérite!

    Le gouvernement a annulé les impôts locaux pour les retraités modestes qui en étaient exonérés jusque-là. À entendre certains, ce geste serait presque la preuve qu'il est de gauche !

    Mais si l'on en croit les explications du gouvernement - il aurait « oublié » cette année de neutraliser l'effet de la suppression de la demi-part des veufs sur le calcul du revenu fiscal de référence décidée en 2008 sous Sarkozy -, c'est plutôt la preuve de sa nullité ! Car, à un mois des élections régionales et pour un gouvernement qui s'est engagé à une « pause fiscale », cela ne pouvait pas plus mal tomber.

    Cette affaire est surtout révélatrice de la continuité politique entre la gauche et la droite. Car Hollande aurait pu annuler purement et simplement l'ignominie de Fillon. Non seulement il ne l'a pas fait, mais il en a même rajouté une couche en fiscalisant la majoration pour les couples ayant élevé trois enfants.

    Quant à cette décision électoraliste, elle n'annule même pas toutes les conséquences de la réforme Sarkozy. En effet, si le gouvernement promet d'exonérer ceux qui sont nouvellement imposables, il ne parle pas des 650 000 autres dont les taxes ont augmenté. Ces retraités ont vu aussi augmenter leur CSG, de 500 euros en moyenne, et surtout ils ont perdu toute une série d'aides sociales, toutes choses que le gouvernement ne compte pas réparer