L’entreprise Peugeot Japy (500 salariés dont 300 CDI 190
Intérimaires et 10 CDD) est installée aux portes des usines Peugeot
Sochaux. Fournisseur de pièces automobiles, elle n’est plus propriété du
groupe PSA.
Vendue et revendue elle est propriété d’un groupe Maike Automotive
aujourd'hui en redressement judiciaire. Maike Automotive s’est au
passage goinfré de subventions versées par la communauté d’agglomération
présidée à l’époque par le socialiste Pierre Moscovici.
Les travailleurs ont fait grève le jeudi 8 mars. A l’appel du maire
de droite LR de Valentigney, une manifestation à laquelle les syndicats
FO, CFDT et CGC se sont ralliés, a rassemblé 700 manifestants qui ont
parcouru les rues de cette commune marquée depuis plus d’un siècle par
les activités industrielle des familles Peugeot et Japy.
« On veut un repreneur pas un dépeceur » lançait la sono
syndicale, malheureusement les deux vont souvent de pair. Car si les
repreneurs se présentent comme des sauveurs, la reprise risque
de laisser sur le carreau près d’une soixantaine de salariés... et de
faire travailler plus ceux qui resteront : 40 heures payées... 37 heures
! La manifestation a été un succès, derrière la banderole syndicale de
tête les élus de droite et de gauche bardés d’écharpes tricolore avaient
pris position, seuls quelques syndicalistes CGT ont crié leur amertume
interrompant les discours des élus les traitant de traitres à la cause
ouvrière.
A l'heure où l'industrie automobile affiche des profits qui
explosent, licenciements et aggravation de la condition ouvrière doivent
être exclus.