mercredi 28 février 2018

Etupes : La gendarmerie plombe les comptes de la commune



mardi 27 février 2018

SNCF : une offensive contre l'ensemble du monde du travail

    Contre les cheminots, Macron a choisi l'affrontement brutal. D'abord par l'ampleur de l'offensive, même si celle-ci n'est pas nouvelle.

    Année après année, suppression de postes après suppression, les cheminots ont vu leurs conditions de travail se dégrader. Ils ont vu la sous-traitance et la précarité s'étendre et leur charge de travail augmenter, au nom de la compétitivité. Comme tous les autres travailleurs, ils ont aussi dû reculer sur leurs droits à la retraite. Mais Macron veut aller bien au-delà. En supprimant leur statut et en les obligeant à être transférés aux opérateurs privés sous peine de mutation ou de licenciement, Macron veut faire table rase de leurs droits.

    Et il y a la méthode. En recourant aux ordonnances, comme il l'a fait pour casser le code du travail, Macron joue la provocation. En s'en prenant ainsi à une fraction du monde du travail, qui a la réputation de se mettre en grève plus facilement, il veut prouver à la bourgeoisie, d'un côté, et aux travailleurs, de l'autre, qu'il est capable de balayer toute résistance ouvrière.

    Dans ce bras de fer, ce ne sont pas seulement les cheminots qui jouent gros, c'est aussi l'ensemble du monde du travail. Pour nous tous, salariés et usagers de la SNCF, l'enjeu ne se limite pas à la suppression de lignes secondaires et à l'augmentation des tarifs. C'est aussi et surtout une question de rapport de force politique entre le monde du travail et la bourgeoisie et son gouvernement.

mardi 20 février 2018

L'attaque contre les cheminots est une attaque contre tous les travailleurs

    Transformation de la SNCF en société anonyme, fermeture des « petites lignes », ouverture à la concurrence, disparition du statut de cheminot et suppression de 5000 postes : le rapport Spinetta prépare la privatisation à marche forcée et la liquidation des droits des cheminots.

    C'est une déclaration de guerre à laquelle a aussitôt répondu un appel de la CGT à riposter le 22 mars.

    Les cheminots, comme tous les salariés qui sont attaqués, ont raison de se défendre. Alors que le gouvernement se vante de la reprise économique et du retour de la prospérité, aucun travailleur ne doit accepter de voir ses conditions de travail et de vie reculer. Aucun ne doit se résigner à servir de pion dans le casino capitaliste. Ni les cheminots, ni aucun autre travailleur.

    Le statut des cheminots excite nombre de ministres et de commentateurs. Outre qu'il est largement mis à mal par le développement de la sous-traitance et la généralisation de la précarité à la SNCF, il ne fait sûrement pas des cheminots des privilégiés !

    Les vrais privilégiés dans la société capitaliste, ce sont les Bernard Arnault et les Patrick Drahi, les actionnaires des entreprises du CAC 40 comme Veolia ou Vinci, qui vivent de l'exploitation de milliers de salariés et qui utilisent déjà la SNCF comme une machine à faire du cash. Les cheminots, quant à eux, tiennent juste à ce qui reste de leurs droits.

mercredi 14 février 2018

Peugeot Japy : Redressement judiciaire, rachat, cession : le train-train pour les capitalistes, toujours des menaces pour les travailleurs

L’entreprise Peugeot Japy, implantée depuis 1830 à Valentigney et convertie à la fin des années 1950 en fournisseur pour l’industrie automobile, a contribué à la fortune des deux vieilles familles capitalistes de la région.

La recette ? Des générations d’ouvriers exploitées, et un pompage de l’argent public, comme en 2009 où elles ont obtenu de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard qu’elle rachète, contre la modique somme de 1,2 millions d’euros, une partie du site pour la leur « louer ».

Aujourd’hui, le groupe Farinia est sur les rangs pour racheter l’entreprise, une offre jugée « sérieuse et solide » par Maike Automotive auquel appartient Peugeot Japy. Elle consiste en une promesse de maintien des 500 emplois, à condition que les travailleurs acceptent de perdre leurs congés payés, leurs RTT et leur ancienneté ! Rien que de normal pour les capitalistes, mais les travailleurs n’ont pas dit leur dernier mot.

mardi 13 février 2018

S'élever contre le harcèlement et l'oppression des femmes

    Le scandale Weinstein, du nom de ce producteur américain qui imposait un droit de cuissage aux actrices d'Hollywood, a été un électrochoc dans les milieux bourgeois.

    Au travers des mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc, des milliers de femmes, essentiellement des journalistes, des écrivaines et des cadres, fréquentant ce qui est censé être la fine fleur de la société, ont témoigné des comportements les plus glauques et avilissants.

    Certaines trouvent désormais le courage de porter plainte pour viol ou harcèlement sexuel. Que ce soit aux États-Unis et dans les autres pays, la liste des personnalités mises en cause s'allonge donc de semaine en semaine.

    En France, il y a ceux qui sont sous le coup d'une enquête comme le ministre du budget Darmanin, ceux qui sont mis en examen et emprisonnés comme le prédicateur Tariq Ramadan et ceux, comme Hulot, qui ne font pas l'objet de plainte actuelle mais qu'un journal a forcé à s'expliquer sur des relations passées.

    Certains dénoncent un climat de suspicion généralisée et voient dans les réseaux sociaux un « tribunal révolutionnaire » intolérable. Mais aujourd'hui, en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon, un viol a lieu toutes les sept minutes et plus de 20 % des femmes se disent victimes de harcèlement au travail. Alors, si la diffamation peut nuire à la carrière publique de quelques-uns, c'est d'abord le silence et l'omerta qui peuvent tuer.

mercredi 7 février 2018

Au conseil municipal, j'ai interpelé le député

Le 5 février, au conseil municipal, j'ai interpelé Denis Sommer, député la République En Marche. Ci-dessous mon intervention:

Monsieur le député,

Le gouvernement vient de préciser le projet de Macron de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, sous la forme de départs volontaires et l’embauche de vacataires.

Il s’agit tout bonnement de copier ce qui se pratique dans le privé et qui consiste à vider les entreprises de leurs emplois pour convertir les emplois en profits. Les vacataires seront les intérimaires du privé. Une main d’œuvre pas chère, corvéable et elle aussi soumise à la précarité a vie. La CGT de la fonction publique estime déjà à un million le nombre de contractuels, soit 20% des effectifs.

Les fonctionnaires ont déjà donné avec un indice bloqué complètement pendant 6 ans et poursuivi avec Macron. Ils ont subi la hausse de la CSG, pas encore complètement compensée, et le rétablissement du jour de carence.
Les collectivités sont également soumises à des restrictions budgétaires en raison de la baisse des dotations de l’État.

Elles-mêmes sont contraintes à faire des économies en réduisant leurs effectifs par exemple en ne remplaçant pas les départs en retraite. Tous les maires s’en plaignent et ce n’est pas le maire de Grand-Charmont qui me contredira.
La fin des emplois aidés correspond à la suppression dramatique de 150 000 emplois. Toutes les collectivités sont impactées. Interrogé, le Maire de Grand-Charmont répond qu’il n’a plus les financements. A l’époque de leur mise en place, le Préfet avait encouragé la Mairie à embaucher et le maintien des emplois aidés coutait 20 000 € pris sur le budget de sa commune pauvre.

Et que dire des emplois aidés supprimés dans les Ehpad. Le directeur de l’établissement de Béthanie se plaignait dans la presse de ne pas pouvoir renouveler les contrats (80) qui arrivaient à échéance, à quoi il fallait ajouter la baisse de dotation versée par l’Agence Régionale de Santé.

Les Ehpad parlons-en, leur situation révélée par un conflit historique de 117 jours de grève des aides-soignantes des Opalines de Foucherans dans le Jura. Ces salariés ont contribué à attirer l’attention sur les conditions de travail, les bas salaires et les conditions de vie des personnes âgées qui y résident. Un secteur profitable où l’État s’est déchargé et qu’il a livré aux financiers.

Comme pour la santé où les cliniques privées bénéficient de fonds publics pour s’installer à Montbéliard ou près de l’hôpital public pour se partager la partie la plus rentable du marché des soins. Pour les personnes âgées dépendantes à des tarifs de 2 500 à 4 000 €, après avoir travaillé toute leur vie beaucoup doivent vendre leur maison et leurs biens. Et que dire de ces vieux travailleurs qui n’ont même pas les moyens d’aller en Ehpad quand ils n’ont qu’une retraite à moins de 1 000 € et rien à vendre.

Les retraités seront taxés sur leur pension de l’augmentation de 1.7% de la CSG dès 1200 € de retraite. Quant à ceux qui payent l’impôt sur la fortune et ils sont nombreux au gouvernement, ils vont bénéficier d’un cadeau royal de plus de trois milliards d’euros quand la ministre de la santé se contente de rallonger le budget de la dépendance de 50 millions d’euros pour 728 000 personnes en maison de retraite.

Sur le plan local, la situation de l’emploi, et particulièrement celui des jeunes, est dramatique. La direction Peugeot s’est précipitée sur les ruptures conventionnelles collectives permises par les ordonnances Macron pour supprimer 2 200 postes et en créer seulement 1300 en CDI. A Sochaux, PSA vient d’annoncer ses prévisions d’embauches pour 2018, 72 embauches en production dont seulement 50 ouvriers pour 180 départs. Les ateliers vont continuer à produire 24 h sur24 avec un maximum d’intérimaires. Derrière ces chiffres c’est la précarité qui progresse, un fléau qui touche surtout les jeunes mais pas que.

Cette situation honteuse est à l’image de celle de bien d’autres secteurs, où le manque de personnel, la charge de travail croissante, les bas salaires, la recherche d’économies, de rentabilité, et les restructurations sont la règle.
Alors les Ehpad craquent, les hôpitaux craquent, les prisons craquent, les universités craquent, mais le gouvernement n’a d’yeux que pour les riches, il n’a d’oreilles que pour les multinationales et les machines à faire du fric.

En France, 32 milliardaires possèdent autant que 24 millions de personnes ; l’abondance à un pôle, la pénurie et la misère à l’autre. Mais cela veut dire aussi qu’il y a largement de quoi satisfaire les besoins de la population, mettre fin au chômage par la répartition du travail entre tous, et augmenter les salaires pour en finir avec la galère des fins de mois qui commencent toujours plus tôt.

mardi 6 février 2018

Sélection, privatisation, rentabilité des services publics : c'est non !

    Après les ordonnances travail, le gouvernement poursuit son oeuvre de démolition avec, au programme, la réforme de la formation et de l'assurance chômage, celle du lycée et du baccalauréat, et la réforme de l'État.

    Cette dernière s'annonce destructrice. Outre le développement des contrats précaires et la rémunération au mérite, le gouvernement projette en effet la disparition de services entiers et la mise en place comme dans le privé d'un plan massif de 120 000 suppressions d'emplois.

    Ce n'est pas que le problème des fonctionnaires, cela nous concerne tous. D'abord parce qu'il s'agit d'un plan social qui fera grossir les rangs des chômeurs de 120 000 personnes alors que cinq millions de femmes et d'hommes se bousculent déjà à Pôle emploi. Ensuite parce que les services publics contribuent à nos conditions d'existence.

    Ceux qui sont victimes des déserts médicaux, de la fermeture de maternités de proximité, de lignes de train ou de bureaux de poste, savent ce qu'il y a à perdre si l'on accepte de nouveaux reculs du service public. Et il n'y a qu'à comparer les prix des cliniques, des crèches et des maisons de retraite privées avec ceux du public pour en mesurer l'importance.

vendredi 2 février 2018

PSA Sochaux : Plus de suppressions d’emplois que d’embauches