mardi 28 novembre 2017

Esclavage en Libye, naufrages en Méditerranée : la barbarie du monde capitaliste

 Un documentaire d’une chaîne américaine montrant un marché aux esclaves en Libye a suscité l’indignation. Il y avait de quoi être choqué, bouleversé et révolté devant cette traite des Noirs des temps modernes où des êtres humains sont vendus comme du bétail.

C’est la première fois que de telles horreurs ont pu être filmées et diffusées à une telle échelle mais depuis des mois, elles étaient dénoncées par des associations. Faisant mine de s’émouvoir, Macron a déclaré : « ce sont des crimes contre l’humanité ». Mais ces crimes odieux, ce sont lui et les autres chefs d’Etat européens qui en sont les véritables responsables !

En faisant de l’Europe une forteresse de plus en plus interdite aux pauvres du reste de la planète, les dirigeants européens ont transformé la Méditerranée en un véritable cimetière pour des dizaines de milliers de femmes et d’hommes parmi ceux qui tentent de gagner les côtes européennes sur des embarcations de fortune.

Du temps du dictateur Kadhafi qui avait été reçu en grande pompe par Sarkozy en 2007, l’État libyen jouait le rôle de garde-frontière de l’Europe en retenant les migrants dans des centres de détention aux conditions inhumaines.

lundi 27 novembre 2017

Les Peugeot de plus en plus riches en Suisse

 Pour certains, passer la frontière suisse, ce n’est pas seulement pour la beauté des paysages, des lacs ou des montagnes, ni pour la qualité du chocolat et encore moins pour y travailler.

Le journal "Bilan" révèle, comme chaque année, la liste des plus grosses fortunes françaises qui résident en Suisse. Et comme chaque année, on y trouve la famille Peugeot.

Cette année, elle est en 4ème position, avec une fortune estimée entre 5 et 6 milliards de francs suisses, en hausse de 2 milliards en un an.

Le redressement de PSA dont se vante la direction du groupe, c'est avant tout l'augmentation des profits des actionnaires. En tout cas, de l'argent il y en a pour augmenter les salaires et embaucher, les travailleurs de PSA savent maintenant où aller le chercher.

Le FC Sochaux, un joujou pour parasites milliardaires

 Le FC Sochaux, racheté à Peugeot par un homme d’affaire chinois milliardaire, serait à vendre.

Le vent aurait tourné, le milliardaire chinois Monsieur LI à la tête d’une société Ledus, dont les actions se sont effondrées au point de ne plus être cotées à la bourse de Hong Kong et la liquidation de Ledus France en aout 2017, songe à vendre le club.
Plusieurs acheteurs seraient sur les rangs, dont un héritier de la famille Peugeot. On apprend ainsi que plusieurs dirigeants s’octroyaient des services rémunérés à hauteur de 170 000 € ou un salaire annuel à 663 000 €.

Bref des Français, Russes, Quataries, milliardaires qui s’achètent un club de Foot comme on s’achète un jouet : c’est courant dans le monde des affaires comme du sport professionnel.

Des salariés du club seront probablement licenciés si ce n’est pas déjà fait, les joueurs vendus et, comme dirait l’autre, ce n’est pas moral mais c’est légal.

samedi 25 novembre 2017

Violences policières : L’État condamné, mais les policiers tueurs relaxés.

Fin 2009 à Valentigney, un marocain de 41 ans, Mohamed Boukrourou, avait été interpelé à la demande d’un pharmacien qui s’inquiétait de son état « d’énervement extrême ».

Atteint de troubles psychiatriques, Mr Boukrourou était décédé dans le fourgon de police où il avait été conduit. Malgré un premier rapport de la Commission nationale de Déontologie qui avait estimé que les policiers avaient fait un « usage disproportionné de la force », la cour d’appel de Besançon avait confirmé en 2013 le non-lieu pour les policiers qui l’avaient frappé, attaché, et maintenu au sol en se plaçant à trois sur son dos, ses fesses et ses jambes ! Même si la Cour européenne des Droits de l’Homme a condamné la semaine dernière la France pour les traitements inhumains et dégradants, « ni justifiés ni strictement nécessaires » infligés à Mr Boukrourou, le non-lieu pour les policiers auteurs de ce crime équivaut à un permis de continuer les sévices.

Ces cinq dernières années, sur 89 affaires de violences policières, seules 7 ont donné lieu à des condamnations…

lundi 20 novembre 2017

Les voyous, ce sont les patrons et leurs représentants!

    Cinq mois de prison avec sursis, telle est la peine encourue par les neuf militants CGT de l'usine PSA de Poissy, dans les Yvelines, faussement accusés par leur direction de séquestration et de violences psychologiques en réunion. Tout est révoltant dans le procès qui leur est fait : les mensonges de la direction, l'attitude de la justice qui traite les ouvriers qui se défendent comme s'il s'agissait de voyous et de délinquants. Mais cela n'a rien d'un cas isolé.

    En juillet dernier, à la suite d'accusations tout aussi mensongères, le secrétaire de la CGT de cette même entreprise a été condamné à six mois de prison avec sursis. À l'usine PSA de Mulhouse, six militants sont mis en examen pour distribution d'un tract syndical que la direction juge diffamatoire. Pour la direction de Peugeot, tout est bon pour tenter de briser des militants combatifs : pressions quotidiennes, intimidations, sanctions, demandes de licenciement et maintenant recours aux tribunaux.

    L'attitude des dirigeants de PSA est à l'image de celle de l'ensemble du patronat depuis des années. Les travailleurs d'Air France avec l'affaire de la chemise déchirée, ceux de Goodyear qui luttaient contre la fermeture de leur usine et ceux de bien d'autres entreprises, ont dû affronter la même répression.

    Quand les patrons s'en prennent aux militants ouvriers, ils cherchent à renforcer l'arbitraire que subissent quotidiennement l'écrasante majorité des travailleurs : pressions pour augmenter le rythme de travail, temps de pause réduits, chantage permanent à l'emploi... Et tout cela dans un seul objectif : augmenter les profits et enrichir les actionnaires !

    PSA, qui se prétendait au bord de la faillite il y a cinq ans, a réalisé plus d'un milliard d'euros de profit au premier semestre 2017. Des bénéfices obtenus en supprimant 33 000 emplois depuis 2011, en augmentant le recours aux contrats précaires et en aggravant l'exploitation de l'ensemble des travailleurs du groupe.

mardi 14 novembre 2017

16 novembre Montrer que le combat continue !

Macron et son gouvernement mènent une offensive générale contre tous les travailleurs, qu’ils soient en activité, au chômage ou à la retraite.

Pour la mettre en échec, un mouvement d’ensemble du monde du travail est nécessaire. Seule une telle réaction collective à l’échelle du pays permettra de changer le rapport de force avec le patronat, à l’offensive dans toutes les entreprises.

Le 16 novembre, la CGT, FO, Solidaires, la FSU, le syndicat étudiant Unef et les organisations lycéennes Unl et Fidl appellent à une journée de grève et de manifestations contre la politique du gouvernement.

Parmi les travailleurs et les jeunes, tous ceux qui refusent cette politique de régression sociale pourront montrer qu’ils sont bien déterminés à continuer le combat.

- Belfort : 10h00 Maison du peuple

- Montbéliard : 14h00 Place du Champ de Foire

Les capitalistes, leurs paradis terrestres et leur apôtre Macron

    Les Paradise papers, divulgués par la presse la semaine dernière, lèvent un petit coin du voile qui recouvre d'ordinaire les pratiques des capitalistes. Toujours prompts à faire la morale aux travailleurs sur les nécessaires sacrifices, ils organisent l'évasion fiscale de façon industrielle.

    Bernard Arnault a ainsi placé des biens dans au moins six paradis fiscaux. Première fortune française, grâce au travail des petites mains du luxe, il possède au nord de Londres une propriété de 4300 mètres carrés sur un terrain de 129 hectares. S'y ajoute un yacht de 101 mètres avec héliport et piscine à fond de verre, valant 130 millions. Tout cela par l'intermédiaire de sociétés écrans basées à Jersey ou aux îles Caïmans, qui permettent au patron de LVMH de dissimuler ces signes extérieurs de richesse au fisc et aux médias.

    Avec des placements aux îles Caïmans, la reine d'Angleterre fraude carrément son propre fisc ! Une entreprise richissime comme Nike ne paye que 2 % d'impôts sur ses 7,5 milliards de recettes européennes. Dassault, qui vit notamment grâce aux commandes de l'État français, aide ses clients à ne pas payer la TVA sur les jets qu'ils lui achètent, par le biais de sociétés écran à l'île de Man, où l'impôt est à 0 %. Et on pourrait multiplier les exemples, aussi écoeurants les uns que les autres.

    « Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c'est terminé », jurait Sarkozy en 2009. Quelle sinistre blague ! Chaque année apporte son lot de nouvelles révélations. Moscovici et l'Union européenne s'indignent de ces pratiques. Quels hypocrites ! Les paradis fiscaux sont y compris au coeur de l'Europe, en Belgique, en Irlande ou aux Pays-Bas.

mardi 7 novembre 2017

Loi travail, APL, logement, santé : un gouvernement de combat contre les travailleurs

    Pour faire des économies, le gouvernement veut réduire les APL qui, selon lui, coûtent trop cher à l'État. « 18,5 milliards d'euros d'APL, c'est la moitié du budget de la défense nationale », a déclaré l'un de ses ministres. Mais le gouvernement n'a pas décidé pour autant de diminuer le budget de l'armée, ni les commandes qui profitent aux industriels de l'armement. Il va réduire le financement du logement social et les aides qui permettent à des millions de personnes de payer leur loyer !

    Annoncée cet été et devenue effective depuis le 1er octobre, la baisse de cinq euros de l'APL a touché les milieux populaires et de nombreux étudiants dont le logement représente plus de la moitié de leur budget mensuel.

    En diminution de près de 10 %, le budget du logement qui vient d'être voté prévoit une nouvelle réduction des APL pouvant aller jusqu'à 60 euros. Le gouvernement prétend qu'elle serait limitée cette fois aux locataires des HLM et qu'elle serait compensée par une baisse des loyers imposée aux organismes HLM. « Pour les locataires, il n'y aura aucun effet, aucun impact », a assuré le Premier ministre Édouard Philippe. C'est un mensonge ! Avec cette mesure, le gouvernement diminue fortement le financement du logement social de 1,7 milliard d'euros.