Le préfet du Doubs a signé le 18 septembre un arrêté d’OQTF à
l’encontre d’un jeune marocain de 16 ans, gravement malade, et de son
père.
Arrivés tous deux à Besançon au mois de mai, ils avaient obtenu de
l’hôpital l’assurance que la pathologie d’Imad, une maladie
neurodégénérative sévère, pouvait y être soignée. La préfecture était au
courant de l’état de santé du jeune garçon puisqu’une demande d’Aide
Médicale d’État (AME) était en cours, cela ne l’a pas empêchée de signer
un premier arrêté d’expulsion, mais la police aux frontières a estimé
impossible de le déplacer…
Depuis, Imad et son père ont été hébergés en urgence… dans un hôtel à
Sochaux et doivent attendre la réponse au recours en annulation qu’a
déposé leur avocat devant le Tribunal Administratif de Besançon. Dans un
pays qui a accueilli le roi du Maroc venu se faire opérer des yeux dans
un grand hôpital parisien début septembre, les droits de l’homme, les
droits des enfants malades, mais surtout les droits des plus pauvres
sont bafoués tous les jours. De façon ignoble.