Carlos Tavares, le PDG de PSA n’en espérait sans doute pas
tant. Les délégués centraux des syndicats PSA rivalisent de superlatifs
élogieux pour qualifier l’achat d’Opel par PSA. La CFTC : « c’est une très grande et bonne nouvelle » ; FO : « c’est une journée historique, une aubaine, un tremplin pour l’emploi » ; le SIA partage l’enthousiasme de ses confrères ; la CFDT se réjouit des accords qui « contribuent à un bon climat dans l’entreprise, à la performance et la compétitivité de nos sites ». La CGC loue « la cogestion allemande et la co-construction chez PSA.
Ces syndicats inféodés au système capitaliste, tels des dames
patronnesses et des commerciaux du SAV, vendent aux travailleurs les
bienfaits de ce rachat alors qu'il n'annonce que de nouvelles attaques
contre l'emploi et les salaires.
Tavarès prévoit des économies d’échelle dans les domaines des achats,
de la production et de la recherche soit une économie de 1,7 milliards
d’euros par an d’ici 2026, autrement dit des emplois en moins et des
profits en plus. Les travailleurs d'Opel et de PSA auront à se défendre,
main dans la main, par-delà les frontières, contre la rapacité des
actionnaires. Aux 48 000 travailleurs de PSA s'ajoutent les 36 000
d'Opel : c'est une force pour se défendre ensemble contre les mauvais
coups qui arriveront.