jeudi 31 mars 2016

I-télé : En direct à la manifestation de Paris Interview de Nathalie Arthaud

J’y suis pour rien M’sieur !

Carlos Tavares, le dirigeant de PSA dont la rémunération a doublé en 2015, s’est permis de dire qu’il n’y était pour rien. « C’est le conseil de surveillance qui (…) décide de ma rémunération ».

En tout cas, c’est bien Tavares, comme ses prédécesseurs, qui décide du gel des salaires et des licenciements dans le groupe PSA, et de toute une politique anti-ouvrière qui a permis aux actionnaires d’empocher des bénéfices et à son PDG de toucher un gros pourboire de plus de 5 millions d’euros.

France Info : l'interview politique Interview de Nathalie Arthaud

lundi 28 mars 2016

Montrons notre ras-le-bol le 31 mars et servons-nous de notre force après !

    Le projet de loi Hollande-El Khomri est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est une attaque directe contre le monde du travail pour faire sauter même les quelques vagues limites légales à la liberté des patrons de licencier comme ils veulent et imposer les horaires et les salaires qu'ils veulent.

    Ce projet n'est que la dernière en date des mesures antiouvrières prises par le gouvernement socialiste arrivé au pouvoir il y a quatre ans grâce aux voix de l'électorat populaire. Hollande proclamait alors que « son ennemi était la finance ». Depuis, il gouverne dans l'intérêt de la finance et exécute servilement tout ce que lui demande le grand patronat.

    Les travailleurs ont toutes les raisons d'avoir ras-le-bol d'un gouvernement qui s'est fait élire en promettant le changement et qui a repris à son compte la politique antiouvrière des gouvernements de droite, avec plus d'arrogance encore. Il faut que ce ras-le-bol s'exprime !

    Pendant des années, les confédérations syndicales sont restées dans l'attentisme face au gouvernement et, sous prétexte qu'il était socialiste, ont laissé passer une multitude de mesures antiouvrières qui auraient mérité une réaction. Le résultat, c'est que la situation des travailleurs n'a cessé de se détériorer, les licenciements de se multiplier, les salaires de stagner et, en réalité pour beaucoup, de reculer, pendant que les grandes entreprises réalisaient des profits élevés que les actionnaires capitalistes ont empochés.

    Au fil du temps, il devient évident, même pour les travailleurs qui avaient des illusions à l'égard de ce gouvernement, qu'il n'est que l'exécuteur des basses oeuvres des grands groupes capitalistes.

mercredi 23 mars 2016

Attentats de Bruxelles : la barbarie du terrorisme aveugle et ses racines


Au moins 34 morts et plus de 200 blessés : les attentats qui ont eu lieu mardi 22 mars à Bruxelles ont fait rejaillir l’horreur en plein cœur de l’Europe, quatre mois à peine après ceux de Paris.
Quelles que soient les motivations qui animent les auteurs et les commanditaires de ces attentats, il s’agit de meurtres qui ne peuvent que provoquer la révolte et le dégoût. L’organisation Daech, qui les a revendiqués, présente le geste de ses kamikazes comme celui de héros. Il n’y a en réalité rien de plus lâche. Car c’est de la lâcheté que d’organiser et de perpétrer ces crimes qui visent des passagers qui allaient prendre un avion, ceux qui les accompagnaient à l’aéroport, ceux qui y travaillaient, ou encore la foule d’une rame de métro bondée à une heure de pointe, avec des femmes, des hommes et des enfants.
Ceux qui tuent ainsi sont les pires ennemis des opprimés et d’abord les ennemis des populations auxquelles ils imposent leur domination en Syrie et en Irak. Le soir même, des réfugiés syriens bloqués en Grèce ont dénoncé les attentats avec leurs moyens, des petites pancartes écrites en anglais montrées devant les caméras. Ils rappelaient que ce sont justement les horreurs de la guerre, dont celles de Daech, qu’ils ont fuies.

lundi 21 mars 2016

Contre la loi travail, il faut poursuivre et amplifier la lutte!

    « Hollande, Valls, Gattaz, on ne sera pas de la chair à patron » ; « Ça sent le Gattaz, ça va péter », « Loi El Khomri, vie pourrie » ; « Séparation du Medef et de l'Etat ! » ; « Regarde ta Rolex, elle est à l'heure de la révolte » : avec leurs slogans percutants, les jeunes ont défilé encore plus nombreux jeudi dernier contre la loi travail.

    Ils sont peut-être jeunes, mais ils ne sont pas dupes des mensonges patronaux sur les pseudo- rigidités du marché du travail. Stages en entreprise, CDD, missions d'intérim, petits jobs sans rapport avec leurs diplômes, ils sont bien placés pour savoir que les patrons ont toute la flexibilité qu'ils veulent. S'ils ne la subissent pas eux-mêmes en tant qu'étudiants salariés ou jeunes apprentis, ils la connaissent par leurs aînés ou leurs parents, et ils n'en veulent pas.

    La mobilisation de la jeunesse est grandissante, il faut que celle des salariés le soit aussi car la coupe est pleine.

    Cela fait quatre ans que Hollande est au pouvoir et que le gouvernement, censé être « socialiste » et de « gauche », fait une politique anti-ouvrière. Quatre ans que le patronat, surtout le grand, est choyé quand le chômage et la précarité explosent.

    Le patronat a voulu une réforme des retraites ? Il l'a eue, avec l'allongement de la durée de cotisation. Il voulait le droit de baisser les salaires et d'allonger le temps de travail ? Ayrault, alors Premier ministre, le lui a accordé avec la loi sur la compétitivité de 2013. Le patronat voulait des baisses de cotisations et d'impôts ? Entre le CICE et le pacte de responsabilité, Hollande lui en a donné pour 41 milliards.

mardi 15 mars 2016

Pour imposer le retrait total de la loi travail, la lutte doit continuer et s'amplifier !

    En difficulté pour faire passer leur projet de remise en cause du code du travail, Hollande et Valls ont passé leur week-end à en préparer une nouvelle version, afin de la faire approuver par certains dirigeants syndicaux.

    Ainsi les indemnités décidées par les prud'hommes en cas de licenciement abusif ne seraient plus plafonnées comme dans le projet initial, l'article définissant les licenciements économiques serait rédigé autrement, les jeunes en recherche d'emploi pourraient recevoir une allocation. Moyennant ces changements, en grande partie formels, le gouvernement voudrait faire passer tout le reste, c'est-à-dire une remise en cause générale des droits des salariés.

    Ce que voudrait imposer cette loi, c'est tout simplement la loi des patrons. Ceux-ci pourraient faire passer la durée quotidienne du travail à 12 heures, ne devraient plus respecter la durée minimum légale de 11 heures entre deux séances de travail, pourraient limiter à 10 % la majoration des heures supplémentaires. Et surtout ils pourraient licencier à leur bon plaisir, par exemple sous prétexte d'une baisse de leur chiffre d'affaires.

    Ce projet a été dicté directement au gouvernement par le Medef, qui proteste d'ailleurs dès que l'on parle d'en changer une virgule. Le prétexte est toujours le même : les patrons prétendent que pour qu'ils puissent embaucher, il faut d'abord les autoriser à licencier.

lundi 14 mars 2016

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle

Lutte ouvrière, lors de son 45e congrès qui s’est réuni les 12 et 13 mars, a décidé de présenter Nathalie Arthaud à l’élection présidentielle de 2017.

Il faut en effet que le camp des travailleurs se fasse entendre dans cette élection. Certes, aucun scrutin ne peut suffire à changer le sort des classes populaires. Aucune élection ne peut même permettre de résister aux attaques du patronat, comme celle aujourd'hui menées par ses serviteurs Hollande et Valls. Seule une contre-offensive du monde du travail, avec des grèves et des manifestations de masse, permettrait d’y faire face. C’est ce qui sera nécessaire, dans les semaines à venir, pour que le gouvernement renonce à la démolition du code du travail.

Mais il faut aussi que les travailleurs soient capables d’affirmer leur point de vue de classe, d’exprimer leurs mots d’ordre, y compris lors des échéances électorales. Il faut qu’ils puissent apparaître comme une force politique, contre cette gauche gouvernementale si dévouée à la classe capitaliste, contre cette droite qui n’aspire qu’à prendre sa place, contre le Front national qui rêve également d’accéder au pouvoir, pour faire pire encore.

Ce sera le sens de la candidature de Nathalie Arthaud et de notre campagne pour faire entendre le camp des travailleurs.

Lutte ouvrière

i-TELE : Interview de Nathalie Arthaud Suite à l'annonce de la candidature de Nathalie Arthaud à l'élection présidentielle de 2017

lundi 7 mars 2016

Contre la loi travail, faisons grève et manifestons dès le 9 mars !

    Les travailleurs rejettent massivement la loi El Khomri. Et pour cause ! Cette réforme est une démolition du Code du travail, un recul grave pour l'ensemble du monde du travail.

    L'allongement du temps de travail, les heures supplémentaires décomptées sur plusieurs années et moins majorées, le plafonnement des indemnités prud'homales, la facilitation des licenciements économiques... tout cela vaudra pour tous les travailleurs.

    Les plus jeunes sont spécifiquement attaqués puisque les apprentis de moins de 18 ans pourront se voir imposer des journées de 10 heures. Les précaires aussi puisque la loi prévoit le non-paiement des jours fériés pour les intérimaires.

    Et si les femmes ne sont pas spécialement visées, ce sont bien elles qui seront les plus frappées par la disposition généralisant les temps partiels inférieurs à 24 heures. Ce sont elles qui subiront le plus gravement la réduction des droits aux congés famille. Et que dire des conséquences pour les femmes, si la loi permet aux patrons de modifier les horaires de travail du jour au lendemain, avec des délais de prévenance réduits ?

    Cette loi est un recul pour les ouvriers, les employés, et même pour les cadres. C'est un recul pour les CDI comme pour les CDD et les intérimaires. C'est un recul pour les jeunes, pour les femmes. Alors la seule réponse à la tentative du gouvernement qui consiste à opposer les précaires aux embauchés, les chômeurs et les jeunes aux autres salariés, c'est de se battre tous ensemble.

jeudi 3 mars 2016

Contre la loi El Khomri : participer aux grèves et aux manifestations du 9 mars

    Journées de 12h contre 10 actuellement ; possibilité d'enchaîner des semaines de 46h, jusqu'à 48 et même 60h ; repos journalier de 11h fractionnable ; heures supplémentaires moins majorées ou plus majorées du tout ; licenciements économiques facilités ; indemnités prud'homales plafonnées... La droite n'avait pas osé, Hollande et Valls s'apprêtent à le faire !

    Une fois de plus, ils prennent pour alibi la lutte contre le chômage. Celle-ci a servi de prétexte à la loi de 2013 qui a légalisé le chantage à la compétitivité. Elle a justifié le paquet cadeau de 41 milliards pour le patronat, puis la loi Macron qui a étendu le travail de nuit et du dimanche. On attend toujours les emplois. Et il faudrait, en plus, accepter la démolition du code du travail !

    Les lamentations patronales sur le manque de flexibilité et « l'angoisse d'embaucher » sont indécentes. Plus de 80 % des embauches se font en CDD, des contrats d'une semaine, de 15 jours, d'un mois. L'intérim, les petits boulots et les périodes de chômage sont le lot de la jeunesse ouvrière et de la plupart des chômeurs. Et le gouvernement voudrait que cela devienne la règle ?

    En quoi faciliter l'allongement du temps de travail et les heures supplémentaires pourrait-il déboucher sur des embauches ? Faciliter les licenciements collectifs et individuels augmentera le nombre des chômeurs mais sûrement pas les emplois.