lundi 28 novembre 2016

Fillon, dans la course pour servir les riches

    Fillon a donc été choisi par l'électorat de droite, souvent bon chic bon genre, parfois vieille France, toujours bien-pensant. Il n'y avait, sur le fond, aucune différence avec Juppé, deux candidats qui ont gouverné ensemble par le passé.

    Fillon promet maintenant de faire pire que « depuis 30 ans ». Il prend pour modèle Thatcher, cette chef du gouvernement britannique qui, dans les années 1980, mena une guerre hargneuse contre ceux qu'elle appelait « les ennemis de l'intérieur » : les travailleurs et leurs organisations.

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Fillon et Gattaz
    Fillon promet, lui aussi, une saignée aux classes populaires. Il dénonce le chômage mais veut supprimer 500 000 emplois de fonctionnaires, c'est-à-dire tailler dans les effectifs des écoles, des hôpitaux, des crèches et des bibliothèques de quartier. Oh, les riches ne seront pas gênés, eux, qui ont leurs domestiques, leurs cliniques privées et qui, comme Fillon, mettent leurs enfants dans des écoles privées huppées ! En revanche, la vie sera plus difficile pour les habitants des villes et des quartiers populaires, et pour ceux des campagnes.

    Fillon veut supprimer les 35 heures. Pour fixer la durée du travail, les patrons auraient toute latitude : dans chaque entreprise, ils pourraient faire un chantage aux licenciements pour imposer une hausse, avec 48 heures comme seul plafond, et sans que les salaires suivent.

lundi 21 novembre 2016

Fillon et Juppé, en compétition pour servir le grand patronat

    La France de droite, des beaux quartiers, des messes dominicales et des préjugés anti-ouvriers a donc voté, et Fillon arrive en tête, suivi de Juppé. Sarkozy est éliminé et aucun travailleur ne le regrettera.

    À entendre Fillon, Sarkozy, dont il était le Premier ministre, aurait dû mener une politique encore plus anti-ouvrière, encore plus dévouée au grand capital. Aujourd'hui, le député du très chic 7e arrondissement de Paris veut être un Thatcher français. L'électorat de droite a choisi celui qui affiche le programme le plus réactionnaire, y compris avec un catholicisme bien-pensant sur les questions de société.

    Quant à Juppé, ancien Premier ministre de Chirac, il mena aussi une politique anti-ouvrière, attaquant la Sécurité sociale et les retraites. Alors qu'il se vantait d'être « droit dans ses bottes », il dut manger son chapeau et reculer devant la vague de grèves et de manifestations massives, en 1995.
    Aujourd'hui, Fillon et Juppé sont d'accord sur la saignée à imposer aux classes populaires.

    L'un et l'autre veulent augmenter la TVA, baisser l'impôt sur les bénéfices des sociétés et supprimer l'impôt sur la fortune, autrement dit faire financer des cadeaux aux riches par ceux qui ne le sont pas.
    85 milliards de baisses de dépenses publiques, promet Juppé ; 110 milliards, renchérit Fillon. 300 000 suppressions de postes de fonctionnaires, annonce le premier ; 500 000, ajoute le second. Cela veut dire moins d'enseignants dans les écoles des quartiers populaires, moins de personnel dans les hôpitaux, moins d'employés communaux, donc moins de services utiles à la population.

lundi 14 novembre 2016

Trump président : Wall Street reconnaît un des siens

    Les élections américaines sont d'abord la défaite de Clinton et des Démocrates. Ici, on nous a répété que les États-Unis avaient résorbé le chômage. En réalité, la désindustrialisation et la paupérisation y font des ravages, depuis la crise de 2008 en particulier. Des millions de familles ont perdu leur logement et vivent parfois dans des mobil-homes. Malgré les statistiques, le chômage continue de sévir. Ceux qui trouvent du travail doivent cumuler des emplois précaires, à temps partiel, payés six ou sept euros de l'heure, pour tenter de joindre les deux bouts, souvent sans y parvenir.

    En 2008, on nous expliquait qu'avec Obama le sort des Noirs allait changer, mettant fin aux discriminations héritées de l'esclavage et de la ségrégation. Aujourd'hui, ils doivent se mobiliser pour ne plus être tués par des policiers aux préjugés tenaces et à la gâchette facile.

    L'Amérique fonctionne très bien pour ses riches, mais pas pour ses classes populaires. Clinton était la candidate du statu quo. C'est une amie des riches et des banquiers depuis toujours, et c'est notamment pour cela qu'elle a été rejetée par une partie de sa propre base.

    Trump n'est élu que par un quart de l'électorat, avec 600 000 voix de moins que la perdante, en vertu du système électoral aux États-Unis. Et on nous présente ce pays comme une grande démocratie !

mercredi 9 novembre 2016

Trump emporte l’élection ; pour les travailleurs, la guerre de classe continue

lundi 7 novembre 2016

Trump ou Clinton : le grand capital est sûr de gagner

    Qui, de Trump ou de Clinton, l'emportera ? Dans ce qu'on nous présente comme une grande démocratie, le vainqueur n'est pas forcément celui qui a le plus de voix. En 2000, avec le système des grands électeurs, George W. Bush était ainsi devenu président tout en ayant obtenu moins de voix que son concurrent. En revanche, une chose est sûre : le grand capital raflera la mise.

    Clinton est la candidate préférée des journalistes et des dirigeants politiques français. Elle l'est surtout de la bourgeoisie américaine aux yeux de laquelle elle présente toutes les garanties. Depuis 40 ans, avec son ex-président de mari, elle n'a jamais été prise en défaut de loyauté vis-à-vis des riches. Comme sénatrice puis comme ministre, elle a soutenu le renflouement des banques avec l'argent du contribuable. Elle a approuvé les guerres impérialistes en Irak et en Afghanistan. Elle s'est appuyée sur la dictature des rois du pétrole d'Arabie saoudite, sur celle des généraux égyptiens, ou encore sur l'État d'Israël contre les Palestiniens.

    Quant à Trump, il a bâti sa campagne sur le rejet du « système ». On ne saurait pourtant imaginer un candidat issu plus directement de la classe capitaliste ! Héritier, magnat de l'immobilier, multimilliardaire, il a bâti sa fortune en exploitant ses salariés et en licenciant tous ceux qui lui résistaient.

jeudi 3 novembre 2016

Migrants, chômage, police : une société en crise, malade du capitalisme

    La semaine dernière, le gouvernement se vantait d'avoir mis fin à la situation indigne des migrants de Calais. Une partie d'entre eux se retrouvent aujourd'hui dans des centres d'accueil où la population locale leur apporte souvent une aide chaleureuse, faisant preuve de l'humanité qui fait défaut à ceux qui nous gouvernent. Mais d'autres restent à Calais, harcelés par la police. Et 2000 ou 3000 d'entre eux campent à Paris en pleine rue, dans des abris de fortune, sous menace d'expulsion.

    Le démantèlement de la « jungle » n'était pas une opération humanitaire, comme le gouvernement a voulu le faire croire. C'était une opération de police, doublée d'une campagne de communication. La « jungle » de Calais faisait tache avant les élections et Hollande a voulu démontrer qu'il ne tolérerait plus de camp. Les migrants sont donc appelés à se faire invisibles ! Mais la destruction de la « jungle » n'empêchera pas nombre d'entre eux de vouloir gagner la Grande-Bretagne et de reformer d'autres campements, comme c'est le cas depuis vingt ans. Le gouvernement n'a en rien résolu la crise des migrants.

    Il est fréquent d'entendre le FN, la droite et le PS opposer les intérêts des pauvres d'ici à ceux des étrangers. Mais si le gouvernement maltraite les migrants, il attaque également les travailleurs d'ici ! L'augmentation du chômage, qui atteint près de six millions de sans-emploi, n'a rien à voir avec l'actuelle crise des migrants. Et s'il manque aussi des logements bon marché, ce n'est pas parce que le gouvernement les leur réserve. C'est parce que notre société fonctionne pour la petite minorité de capitalistes qui dirigent l'économie, et non pour la collectivité.