mardi 19 juillet 2016

L'attentat de Nice et ceux qui exploitent l'émotion

    Le tueur de Nice était-il un déséquilibré aux pulsions morbides ou un radicalisé de fraîche date ? S'est-il réellement inspiré des appels au meurtre du groupe État islamique ? On ne le saura peut-être jamais et cela ne change rien.

    Qu'il l'ait voulu ou non, son acte a pris une signification politique parce que foncer dans une foule, écraser enfants, femmes, hommes en voulant faire le plus de morts possible, correspond à la politique voulue par Daech qui a d'ailleurs fini par revendiquer l'attentat.

    Cette organisation terroriste veut dresser un mur de haine dans la population. Elle mise sur les frustrations, les injustices et le racisme qui existent dans le pays pour recruter. Et qu'entend-on du côté du FN et de la droite ? Des propos à l'emporte-pièce et des amalgames entre les attentats, l'islam et l'immigration qui vont exactement dans le sens recherché par Daech.

    Il est stupide et répugnant d'opposer les immigrés ou les musulmans à la population dite « française » quand on sait qu'à Nice, le terroriste a frappé indistinctement, sans faire cas de la religion ou de l'origine de ceux qui étaient sur sa route.

    Le Pen avec son obsession anti-islam, Sarkozy avec son « identité nationale », jusqu'à Hollande et Valls qui prônaient il y a peu la déchéance de nationalité pour les binationaux, tous ont contribué à alimenter un climat délétère. D'une manière ou d'une autre, ils ont tous défendu l'idée qu'il fallait plus de frontières et moins d'immigration.

    Les réflexions racistes, les appels aux immigrés à « rentrer chez eux » qui s'expriment ouvertement depuis l'attentat sont la conséquence de la démagogie passée et présente de ceux qui se prétendent des « responsables politiques ».

vendredi 15 juillet 2016

Un attentat monstrueux



mercredi 13 juillet 2016

Famille Peugeot, ce n’est pas la crise pour tout le monde



lundi 11 juillet 2016

Continuer de faire entendre le camp des travailleurs

    Hollande a profité de l'Euro de Football pour pérorer sur « l'amour », « la joie », « le rassemblement » et « l'union nationale ». Comme si l'engouement autour des Bleus pouvait faire disparaître la colère sociale qui existe dans le pays !

    Quand Hollande mouille le maillot, c'est pour faire équipe avec le patronat et attaquer les droits des travailleurs, et ça, ça ne s'oublie pas.

    La loi El Khomri a fait tomber les masques. Y compris pour ceux qui avaient encore espoir en lui, le gouvernement est apparu pour ce qu'il est : un gouvernement de combat contre les exploités, un gouvernement qui les méprise et se moque de leurs problèmes.

    Des centaines de milliers de salariés ont exprimé leur opposition quatre mois durant. Il y a eu des pétitions, des grèves, une douzaine de journées d'action nationales. Comment a répondu le gouvernement ? Par des mensonges et du chantage, en essayant de minimiser et de discréditer la contestation et en usant de l'intimidation et de la répression.

    Pour finir, comme il était incapable de dégager une majorité à l'Assemblée, il est passé en force en recourant à l'article 49-3. Avec la loi El Khomri, le gouvernement a fait une spectaculaire démonstration de servilité vis-à-vis du patronat et de mépris envers les travailleurs.

    Oui, les travailleurs ont besoin d'unité et de rassemblement, mais entre eux, sur des bases de classe. Et c'est ce que la mobilisation contre la loi Travail a commencé de faire.

vendredi 8 juillet 2016

PSA Sochaux : Les nuits debout : ras le bol !



jeudi 7 juillet 2016

Valls dégaine l’article 49.3 pour mieux servir le patronat



mardi 5 juillet 2016

Le 5 juillet et après, la lutte doit continuer

    Alors que, le 5 juillet, la loi El Khomri doit revenir à l'Assemblée, le gouvernement Hollande-Valls a averti que, pour lui, il n'est pas question de l'amender. Il menace de recourir une nouvelle fois à l'article 49.3 de la Constitution pour la faire adopter sans vote.

    Même si quelques articles auront été changés, le gouvernement veut maintenir ce qui, pour lui, est essentiel dans cette "loi Travail" : elle permettra à un patron d'imposer, dans son entreprise, des conditions en retrait sur ce que prévoient le code du travail et les conventions collectives. Le gouvernement dit que ce sera plus démocratique et près des réalités. Mais tout salarié sait que dans son entreprise un patron dispose des moyens de pression pour imposer un accord à ses conditions, ne serait-ce qu'en faisant le chantage à l'emploi.

    Hollande et Valls considèrent que ce point est essentiel parce qu'il est essentiel pour le patronat, qui leur a dicté ce texte. Avec la possibilité de faire leur propre loi dans l'entreprise, les patrons veulent pouvoir fixer les horaires, les salaires et poser leurs conditions sans être limités par les quelques contraintes de la loi actuelle.

    La majorité de la population rejette la loi El Khomri, tout comme l'écrasante majorité des travailleurs. Depuis quatre mois, ils ont été des centaines de milliers à manifester contre elle, avec le soutien et la sympathie de tous les autres. Cela n'empêche pas ce gouvernement de vouloir la faire passer coûte que coûte, quitte à l'imposer aux députés qui voudraient lui apporter quelques aménagements et quitte à achever de se déconsidérer aux yeux de ceux qui l'ont élu.