mardi 30 juin 2015

PSA : Des aides de l’Etat pour casser les emplois

Selon la CGT, PSA a supprimé en 2 ans 14800 emplois dans ses usines en France, dont plus de 3000 à PSA Sochaux, sans compter les suppressions d’emplois qui en découlent chez les fournisseurs et les sous-traitants, ainsi que chez les intérimaires.

Pendant ce temps-là l’Etat, actionnaire à 14% de PSA, a versé 126 millions d’euros au titre du CICE (Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi) à PSA, soit 9000€ environ par emploi supprimé !

L’Etat, qui prétend lutter contre la montée du chômage, arrose en réalité les grands groupes qui, eux, suppriment des emplois par milliers.

les PDG du secteur auto à la fête

Les travailleurs du secteur automobile qui, dans la dernière pédiode, ont fait les frais d’une cascade de licenciements, notamment chez PSA, et à qui on impose une grande intensification du travail, devront se consoler avec les chiffres des salaires des PDG du secteur, nettement en hausse.

Les dirigeants de six trusts automobiles touchent plus de 10 millions d’euros par an. Et les salaires des patrons de PSA et Renault ne sont pas loin derrière.

Et les salaires des travailleurs qui produisent les voitures et donc les profits ?

Ils sont oubliés par les actionnaires.

lundi 29 juin 2015

Les étrangleurs du peuple grec

Il a suffi que Tsipras annonce la tenue d’un referendum permettant aux Grecs de s’exprimer sur les sacrifices exigés en échange d’argent frais pour que les créanciers considèrent les négociations terminées. « Puisque le gouvernement grec ne veut pas signer, l’Europe ne prêtera plus un euro à la Grèce », ont-ils expliqué.

Cette décision est déjà lourde de conséquences : vent de panique bancaire en Grèce, qui a forcé le gouvernement à fermer les banques toute la semaine ; places boursières dans le rouge ; risques d’emballement spéculatif et d’un nouveau chaos financier. Mais si les créanciers ne reviennent pas sur leur décision dans les heures qui viennent, ce sera pire.

La Grèce, qui doit rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin au soir, sera poussée à la faillite. Rapidement, elle sera aussi incapable de payer les salaires des fonctionnaires, les retraites et de faire face à ses dépenses intérieures… sauf à créer sa propre monnaie et à sortir de la zone euro.

Les dirigeants européens disent ne pas souhaiter une telle issue. Et tous de jurer qu’ils cherchent un compromis. Mais ils continuent de mettre le couteau sous la gorge du peuple grec.

Et tout cela pourquoi ? Pour payer une dette à laquelle le peuple grec est étranger ! Pour payer une dette qui n’est rien d’autre que le fruit du délire de la finance internationale !

dimanche 28 juin 2015

PSA : Les travailleurs ne le regretteront pas

L’ancien DRH de PSA, Philippe Dorge, rejoindra en septembre le groupe « La Poste » en tant que directeur général adjoint. Entré en 1990 chez PSA Peugeot Citroën, il est surtout connu pour les suppressions d’emplois, partout où il est passé, par les licenciements ou les fermetures d’entreprises : 14 800 suppression d’emplois en deux ans !

Dorge a notamment été à Sochaux comme chef du personnel de l’usine d’emboutissage avant de devenir DRH du site, il est également connu à Trémery et à Poissy. En 2013, c’est lui qui a été à l’origine de la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois et qui a mis en place le plan de licenciements qui a suivi.

Ensuite, c’est lui qui a « négocié » avec les syndicats l’accord de compétitivité actuel, en vigueur jusqu’en 2016. On comprend pourquoi le PDG, Tavares à tenu à le remercier personnellement, sans doute au nom des actionnaires et de la famille Peugeot, pour ses services rendus.

samedi 27 juin 2015

PSA Metz-Borny : la direction veut licencier un médecin qui ne marche pas au pas

Mardi 23 juin, la CGT de Borny fait signer une pétition qui a recueilli 750 signatures pour soutenir le médecin menacé

En 2012, sur le pôle PSA des deux usines de Metz et Trémery, il y avait 5 médecins du travail pour plus de 5 000 salariés. Début 2015, il n’en restait plus qu’un seul. Ces deux dernières années pas moins de 5 médecins ont quitté l’entreprise. A croire que la direction les rend malades...

Aujourd’hui, la direction veut pousser au départ la dernière médecin du travail embauchée début janvier. Elle voudrait qu’elle intervienne sur les deux sites alors qu’elle a été embauchée pour le seul site de Metz-Borny. Par ailleurs, le médecin conteste les méthodes de la direction concernant les arrêts de travail, les accidents de travail etc... et de manière générale l’ingérence systématique du service du personnel sur le service médical.

Un médecin, c’est fait pour soigner des êtres humains, à l’usine des travailleurs, pas pour soigner la rentabilité et faire le mercenaire de la DRH.

PSA : Des aides de l’Etat pour casser les emplois

Selon la CGT, PSA a supprimé en 2 ans 14800 emplois dans ses usines en France, dont plus de 3000 à PSA Sochaux, sans compter les suppressions d’emplois qui en découlent chez les fournisseurs et les sous-traitants, ainsi que chez les intérimaires.

Pendant ce temps-là l’État, actionnaire à 14% de PSA, a versé 126 millions d’euros au titre du CICE (Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi) à PSA, soit 9000€ environ par emploi supprimé !

L’État, qui prétend lutter contre la montée du chômage, arrose en réalité les grands groupes qui, eux, suppriment des emplois par milliers.

jeudi 25 juin 2015

SNOP : Grève victorieuse... en 24 heures

En moins de 24 heures, un accord a été trouvé pour les cinq sites SNOP (société noiséenne d’outillage de presse), spécialisé dans le découpage et l’emboutissage pour l’industrie automobile.

A Etupes, Besançon et Cousance, une grève a commencé lundi matin 22 Juin, avec un blocage des camions. Engagées lundi en début d’après-midi, les négociations avec la direction, qui portaient notamment sur les salaires, ont été conclues dans la nuit de lundi à mardi.

La reprise a été décidée à la suite d’une augmentation générale des salaires avec un plancher de 80 euros. La rémunération du travail de nuit a été harmonisée sur l’ensemble des sites de SNOP. Par ailleurs, a été maintenue la prime de panier de jour, que la direction voulait supprimée.

De plus les travailleurs de SNOP ont obtenu une prime exceptionnelle d’un montant de 150 euros. Autre revendication satisfaite, l’employeur s’engage désormais à prendre en charge 60 % du coût de la mutuelle, c’est à dire les mêmes garanties que pour les cadres.

Il s’en est fallu de peu que PSA Mulhouse ne soit arrêté. Le numéro vert a été activé chez PSA à Sochaux. C’est sans aucun doute ce qui explique cette sortie de conflit en moins de 24 heures.

Ce que les travailleurs de SNOP ont obtenu, ils savent que c’est parce qu’ils ont utilisé l’arme qui est leur force, la grève.

lundi 22 juin 2015

La population grecque dans les griffes de la finance

À l’heure où nous écrivons, nous ne savons pas si l’Union Européenne, la BCE et le FMI trouveront un terrain d’accord avec la Grèce. On ne peut jamais exclure que la partie de poker menteur tourne mal et il est difficile de faire la part entre le bluff et les intentions réelles des uns et des autres.

Mais une chose est sûre : ni le gouvernement grec, ni les dirigeants européens ne souhaitent un défaut de paiement de la Grèce et sa sortie de l’euro.

Ce ne sont pas ses conséquences sur la population grecque - l’envolée des prix, les pénuries et la récession qui en découleraient - qui inquiètent les dirigeants européens. La politique qu’ils dictent à la Grèce depuis cinq ans le montre assez : ils n’ont que faire de l’explosion du chômage et de l’effondrement du niveau de vie en Grèce.

Leur problème est l’incertitude que cela fait peser sur la zone euro. Car personne ne peut jurer que cela ne débouchera pas sur de nouvelles attaques spéculatives dans la zone euro et sur la déstabilisation de la monnaie unique.

Les dirigeants européens présentent le bras de fer avec la Grèce comme une « négociation ». Comme s’il s’agissait de discussions entre parties égales ! Comme s’ils ne mettaient pas le couteau sous la gorge de Tsipras en refusant de débloquer la dernière tranche du plan d’aide prévu quand ce dernier est censé rembourser dans huit jours 1,6 milliard d’euros au FMI !

mercredi 17 juin 2015

PSA : Les larbins du patronat

PSA a perçu en 2014, 74 millions d’euros de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), versé par l’Etat. 22 millions de plus qu’en 2013, car c’est tous les ans que ça tombe. Un dirigeant du groupe s’en est « réjoui et félicité », on peut bien le croire !

Le député PS de la circonscription de Sochaux, Fredéric Barbier déclarait il y a une semaine « Aucun gouvernement n’a fait autant pour la reprise de l’emploi ». En tous cas, sous prétexte de l’emploi, car PSA a supprimé plus de 10 000 emplois pendant qu’il était arrosé de cadeaux fiscaux.

Jamais le patronat n’a perçu autant de cadeaux fiscaux, quant à l’emploi jamais PSA n’en a supprimé autant, ni développé autant la précarité par l’utilisation de l’intérim ou par les externalisations. Le patronat peut être content de l’action du PS au gouvernement : il est encore mieux servi qu’avec la droite !

Manifestation de soutien aux migrants traqués par la police de Hollande-Valls, Interview de Nathalie Arthaud

lundi 15 juin 2015

À bas l’Europe forteresse ! Vive l’union des travailleurs !

Expulsions violentes de campements à Paris ; brutalités des forces de l’ordre à Calais ; opération musclée de la police italienne à Vintimille et barrage de la police française contre des migrants qui veulent passer en France : les quelques dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui ont, au péril de leur vie, réussi à poser le pied en Europe sont traqués, harcelés et frappés sous nos yeux. Et le ministre de l’Intérieur nous parle d’humanité !

Arrêtés dans les trains ou dans les camions où ils se glissent, expulsés des places où ils dorment pour « occupation illégale de l’espace public », les migrants ne peuvent ni circuler, ni stationner.

C’est inhumain et absurde. Ces femmes et ces hommes ne se dissoudront pas dans l’air et rien ne les arrêtera, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’avancer.

La condition des migrants est l’illustration de l’expression de Karl Marx « Les prolétaires n’ont pas de patrie ». Car quelle est la patrie pour les Irakiens qui ont fui Mossoul à l’arrivée de Daech ? Quelle est la patrie pour les Syriens pris entre la barbarie d’Assad et celle des milices islamistes ? Ou pour les Erythréens qui risquent le bagne à perpétuité ?

Ces femmes et ces hommes ne peuvent plus vivre chez eux, mais partout en Europe, ils sont rejetés comme des indésirables.

dimanche 14 juin 2015

Frédéric Barbier : même pas peur… du ridicule.

Le député PS de la quatrième circonscription du Doubs est décidément un fin politique : il a compris, comme il l’explique dans la presse, que le salut de son parti (et sa victoire en 2017) dépend de la reconquête « du monde du travail » !

Alors il va mouiller la chemise et a décidé de s’immerger dans les ateliers de PSA à Sochaux, trois jours durant… au mois de septembre ! Dans les bureaux de la direction, qui a autorisé cette immersion car n’entre pas qui veut à l’usine, il pourra toujours rappeler qu’ « aucun gouvernement n’a autant fait pour la reprise de l’emploi », et est tout disposé à continuer à verser des milliards dans les caisses des entreprises. Reconquérir le monde du travail par le petit bout de la direction, ça, c’est quasiment gagné.

Assumer le chômage qui n’a jamais autant pesé sur l’ensemble des travailleurs, les conditions de travail qui deviennent intolérables, les salaires gelés, la précarité galopante, la signature par son gouvernement de toutes les mesures dirigées contre les travailleurs, c’est une autre paire de manches ! Mais peut-être qu’en trois jours, il n’aura pas le temps de rencontrer tout le monde…

samedi 13 juin 2015

Castmétal (Sainte-Suzanne-Doubs) : Grève massive et gagnante

Après s’être montrée intransigeante lors de la grève à Castmétal à Colombier-Fontaine, où malgré la grève d’une trentaine d’ouvriers, elle avait maintenu le licenciement de cinq travailleurs qui voulaient construire un syndicat CGT, la direction du groupe a dû céder, après une semaine de grève massive, pour des augmentations de salaire dans une de ses usines à Sainte Suzanne située à 10 kilomètres de la précédente.

Les patrons jouent aux durs toujours, mais quand les ouvriers mettent le poids qu’ils ont dans la production et leur nombre comme argument, les durs se ramollissent.

Cela s’appelle « la lutte des classes » et elle est gagnante quand ce sont les ouvriers qui la mènent.

lundi 8 juin 2015

PS : un congrès de béni-oui-oui pour investir Hollande en 2017

Il y a trois ans, Hollande était élu sur le slogan, « le changement, c’est maintenant ». Depuis, la situation des travailleurs a effectivement changé... en pire. En pire parce qu’il y a 600 000 chômeurs de plus, parce que les conditions de travail sont devenues plus dures et que le niveau de vie a baissé.

Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties son programme de campagne pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la réduction de la dette. On en connaît le résultat : un grand patronat qui a traversé le plus gros de la crise sans perdre un euro et le monde ouvrier sacrifié sur l’autel de la compétitivité et des licenciements.

Et que font les dirigeants socialistes réunis en congrès le week-end dernier ? Ils applaudissent la politique de Valls-Macron et en redemandent en offrant à Hollande une standing ovation.

Sarkozy a été accusé d’usurper le mot « républicain », mais cela fait des décennies que les dirigeants du PS usurpent celui de « socialiste ».

Il y a très longtemps, lorsque le mouvement socialiste était digne de ce nom, il défendait les intérêts matériels et politiques des travailleurs. Il luttait contre l’exploitation patronale, dénonçait la loi du profit et se fixait pour but de renverser la bourgeoisie.

mardi 2 juin 2015

Républicains, PS, FN : une offre politique diversifiée mais toujours au service de la bourgeoisie

En enterrant, samedi dernier, l’UMP et en le remplaçant par « Les républicains », Sarkozy a avancé dans sa stratégie de reconquête de l’Élysée. Mais le « rassemblement » qu’il espère, autour de lui, bien sûr, n’est pas gagné.

Juppé a si peu goûté au sacre de Sarkozy qu’il s’est empressé de déclarer dès le lendemain : « Sarkozy a le parti, moi, pour l’instant, j’ai l’opinion ». Les coups bas seront d’autant plus nombreux que leur affrontement n’a pas de fondement politique autre que leur ambition.

La présidence de Sarkozy est assez récente pour que les travailleurs se souviennent avec quelle arrogance il a gouverné au service des possédants et pour savoir que, dans sa bouche, les mots « identité », « République » et « laïcité » sont utilisés pour exclure et distiller les préjugés racistes afin de concurrencer le FN.

Mais les travailleurs plus âgés se rappellent sans doute comment, avec son attaque contre la Sécu, Juppé avait déclenché en 1995 les manifestations les plus importantes de ces dernières décennies. « Droit dans ses bottes », il avait menacé de passer en force, il dut finalement reculer face à l’ampleur des mobilisations.

Si les Sarkozy, Juppé et Fillon peuvent nourrir l’espoir de revenir à l’Élysée malgré leurs casseroles judiciaires et leur passif politique, on le doit à la politique de Hollande.

Avec 500 000 chômeurs de plus, le bilan du gouvernement est accablant. Quel salarié n’a pas vu ses conditions de travail et son niveau de vie se dégrader à cause de l’offensive patronale et de la politique de Hollande ?

lundi 1 juin 2015

L’austérité dans les communes

Depuis plusieurs années, l’État impose aux communes de nombreuses restrictions budgétaires. Cela a provoqué une réduction de 12% (4 milliards d’euros) des investissements sur deux ans des communes, remettant en cause par exemple les mises aux normes des équipements scolaires ou sportifs. Mais ce sont aussi les subventions aux associations qui sont amputées, un argent qui sert souvent à aider ceux qui en ont le plus besoin dans les quartiers populaires.

Bref, par tous les bouts, le gouvernement fait payer les classes populaires