lundi 30 mars 2015

éditorial des bulletins d'entreprise : Ne pas se laisser abuser par les péripéties électorales, renouer avec le combat des travailleurs

Le verdict du second tour des départementales est tombé : c’est la Bérézina pour le Parti socialiste. La droite dirigera désormais 67 départements, soit les deux tiers d’entre eux. Comme lors des élections municipales où le PS a perdu 150 villes de plus de 9 000 habitants, les élus socialistes locaux payent pour le discrédit du gouvernement.

Bien que « locale », toute la campagne des départementales s’est faite sur des enjeux nationaux et a constitué pour les partis qui ont pu se présenter à l’échelle du pays un galop d’essai pour les prochains scrutins.

Avec 28 départements gagnés, l’UMP, et Sarkozy en particulier, se voit reprendre le pouvoir en 2017. De son côté, Marine Le Pen a rebaptisé son parti « premier parti de France » parce qu’au premier tour, il a drainé un quart des voix, soit, en comptant les 50 % d’abstention, un électeur sur huit. Elle, aussi, se voit « en route pour le pouvoir ».

Quant à la colère des électeurs du PS, « elle a été entendue », dit Valls. Mais il persiste et signe dans sa politique anti-ouvrière. Il serait même en train de préparer un nouveau contrat de travail grâce auquel l’employeur serait encore plus libre de licencier !

Les grands partis de la bourgeoisie voudraient continuer à nous lanterner d’échéances électorales en échéances électorales alors qu’elles ne servent qu’à redistribuer les postes et les sinécures entre politiciens. Ils veulent réduire toute la vie politique à ce simulacre de démocratie avec, en apothéose, l’élection présidentielle dont on nous dit qu’elle peut changer la vie de la population.

Mais changer la vie des travailleurs, ce serait faire reculer les licencieurs et inverser le rapport de force avec le patronat pour limiter l’exploitation, la précarité et les bas salaires. Ce serait s’en prendre aux profits pour pouvoir embaucher et verser des salaires qui permettent de vivre. Ce serait mettre sous contrôle, non pas les chômeurs, mais tous ces grands groupes qui pillent les caisses de l’État et profitent du chômage de masse.

Communiqué Lutte Ouvrière : Après le deuxième tour des élections départementales

Le deuxième tour des élections départementales a confirmé le premier tour. Après avoir été désavoué par son propre électorat écœuré par sa politique, le Parti socialiste vient de perdre la majorité dans une bonne partie des départements en entraînant dans son recul ses anciens et futurs alliés de la gauche gouvernementale, des écologistes au Front de gauche.

Pour avoir mené au gouvernement la politique de la droite, le PS est devenu le meilleur agent électoral de l’UMP et du Front national. Marine Le Pen a pu, le soir des élections, se réjouir de la confirmation de l’implantation locale de son parti et se vanter que le FN soit devenu la troisième grande force politique du pays, susceptible d’accéder à la mangeoire des institutions de la bourgeoisie. Le revenant Sarkozy, fort d’avoir avancé ses pions contre ses concurrents de la droite, Fillon et Juppé, s’est posé, triomphal, en personnification de l’alternance, en homme du renouveau. Et tous sont déjà engagés dans les campagnes électorales suivantes, les régionales mais, surtout, la présidentielle de 2017.


samedi 28 mars 2015

PSA Trémery : après 1200 emplois supprimés, les vannes ouvertes des aides publiques

300 000 euros l’hectare ! C’est le prix que va payer, selon le Républicain lorrain, la communauté de communes Rives de Moselle pour acheter 22 hectares du site de Trémery inutilisés. Pas mal quand on sait que sur la zone le prix du marché est de 200 000 euros. Un bonus de 50% pour PSA !

C’est d’autant bien payé que PSA a du avoir le terrain pour rien puisqu’il lui a été cédé en 1979 dans le cadre de la reconversion de la sidérurgie.

Et ce n’est pas tout : la Région va apporter au pot 50 millions d’euros, l’Etat à peu près autant. Après avoir apporté de l’argent au capital de PSA que la famille Peugeot ne voulait plus mettre, le gouvernement qui se plaint d’être endetté apporte des fonds publics à ce groupe privé qui fait des bénéfices.

vendredi 27 mars 2015

La force des travailleurs, c’est la grève

Lundi, quelque 500 travailleurs de PSA à Mulhouse ont débrayé. Ils ont manifesté au Montage et crié ensemble leur mécontentement, face au gel des salaires et aux mauvaises conditions de travail

Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas été aussi nombreux. Et pour certains, c’était la première fois. Pour obtenir des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail, il sera nécessaire de se mobiliser à nouveau. Il faut donc souhaiter que ce débrayage ne soit qu’un début !

jeudi 26 mars 2015

PSA de retour au CAC, bien à sa place chez les « 40 voleurs »

Le groupe PSA a fait cette semaine son retour dans le CAC 40, cet indice phare de la Bourse de Paris. Et les « experts économiques » de se pâmer d’admiration devant ce qu’ils nomment une prouesse.

Comme si avec sa sortie du CAC 40 en septembre 2012 le groupe avait frôlé la faillite, comme voudraient nous le faire croire ces économistes ! En fait, la famille Peugeot n’a jamais été au bord du gouffre, tout juste inquiète de voir sa part du gâteau diminuer. Et la prétendue renaissance de PSA s’est faite par la fermeture de l’usine d’Aulnay, la suppression de 11 000 emplois en trois ans, et l’aggravation des cadences, qui fait que chaque véhicule coûte en moyenne 730 euros de moins à produire aujourd’hui qu’en 2012 – autrement dit avec la sueur des travailleurs.

mercredi 25 mars 2015

Pays de Montbéliard Agglomération : UMP et PS unis pour subventionner le patronat

Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) a voté vendredi 20 mars le budget 2015, majorité et opposition PS et UMP en total accord pour faire des « économies  ». Pour commencer 2 millions d’euros ont ainsi été budgétés pour racheter des hectares mis en vente par Peugeot et situés sur son site de production.

L’objectif étant de « conforter la compétitivité du site de Sochaux ». Parmi les plus empressés, on trouvera Denis Sommer, maire socialiste de Grand-Charmont, qui justifie : « il s’agit de l’avenir de notre industrie automobile, nous devons accompagner PSA  », ses petits camarades du PS s’abstenant.

Droite et gauche à l’unisson serrent la vis à la population, achètent des terrains à PSA et financent l’implantation d’équipementiers pour la plus grande satisfaction de Peugeot déjà riche à milliards.

lundi 23 mars 2015

Après le premier tour des élections départementales

Ils sont tous contents, les grands partis ! L’UMP et ses acolytes de la droite, parce qu’ils arrivent largement en tête de ce premier tour des élections départementales. Le Front national, parce qu’il s’installe comme l’un des trois grands partis du pays en décrochant des positions de notables et en se rapprochant de la mangeoire. Et même le Parti socialiste !

Ce dernier se sait tellement vomi par son propre électorat après trois ans de gouvernement qu’il s’attendait au pire. Même s’il paiera au second tour les conséquences de son recul électoral, avec 20 % le Parti socialiste sauve la face.

Les urnes ne sont même pas encore rangées que le PS appelle à voter au deuxième tour pour les candidats de la droite qu’il appelle « républicains » lorsque ses propres candidats ont été écartés ou ne sont pas en position de gagner.

Toute honte bue, le PS souligne une fois de plus qu’il n’y a aucune différence entre sa politique et celle de la droite, ce dont l’électorat populaire a amplement l’occasion de se rendre compte.

Ils sont tous contents, les grands partis, mais l’électorat populaire n’a aucune raison de l’être.

dimanche 22 mars 2015

PSA : Augmentation : zéro pour les salaires.

Peugeot claironne par presse interposée et au cours des réunions que les chefs organisent dans les ateliers à Sochaux que tout va bien : la firme retrouve le CAC 40, avec son indice d’avant 2008, les actionnaires se frottent les mains et récompensent les dirigeants du groupe par des augmentations de 68%...

À l’usine de Sochaux, la hiérarchie débite un long texte en direction des ouvriers, du style : « Moins il y a de confiture, plus on l’étale ».

Ça ne peut être plus clair, pour avoir leur part, les travailleurs devront aller la chercher !

mardi 17 mars 2015

France 2 : Interview de Nathalie Arthaud : Les 4 Vérités

Le gouvernement veut se refaire une santé au détriment des médecins et des patients

L’examen de la loi santé de Marisol Touraine démarre à l’Assemblée nationale. On l’a vu ce week-end avec la manifestation des professions libérales, les médecins sont vent debout contre la généralisation du tiers payant.

Cette mesure serait pourtant salutaire. Le tiers payant pour tous serait un soulagement car avancer 23 euros à chaque consultation, une ou plusieurs fois dans le mois selon les situations, est un obstacle pour nombre de familles populaires. Que certains médecins et des représentants nationaux s’y opposent par principe au nom de la « responsabilisation » des patients relève du mépris social.

Quant aux médecins qui expriment leur crainte « d’être transformés en salariés », ils colportent les préjugés classiques de la droite. Ils repoussent avec horreur l’idée d’être salariés, mais ils dépendent déjà, par tous les bouts, des organismes publics. Et que deviendraient-ils s’il n’y avait pas l’État pour organiser le système de santé et pour prendre en charge leur formation ?

Face à ces propos réactionnaires, la ministre de la Santé a le beau rôle. Mais la légèreté avec laquelle elle a géré la mise en place technique du tiers payant témoigne de son hypocrisie.

Après des mois de discussions, Marisol Touraine est toujours incapable d’assurer la mise en place d’un guichet unique permettant aux médecins d’avoir un seul interlocuteur à la place des centaines de mutuelles. Et pour cause : elle ne peut pas réduire les moyens de l’Assurance maladie, diminuer son personnel, semer la zizanie dans les services administratifs, d’un côté, et, de l’autre, promettre des miracles administratifs.

C’est pourquoi même les médecins les mieux disposés à l’égard du tiers payant et des patients ont de quoi être en colère. Alors, s’il y a un obstacle à la généralisation du tiers payant, il est surtout à chercher du côté du gouvernement.

mardi 10 mars 2015

Faurécia Siedoubs Montbéliard : La grève, l’arme des travailleurs

PSA Sochaux a été contraint de produire des voitures sans sièges vendredi et lundi dernier, en raison d’un mouvement de grève chez son sous-traitant Faurecia Siedoubs à Montbéliard, fabricant de sièges des voitures Peugeot 308.

C’est l’annonce d’une prime de 700 €, puis la tentative de la réduire à 400 €, qui a déclenché la colère des 180 ouvriers en CDI. La direction a proposé 550 €, mais la grève a continué dans les trois équipes et elle a dû s’engager à verser 700 € (600 € en mai et 100 € reparti sur d’autres primes).

Dans ses petits souliers, le directeur local a dû répondre à l’exigence des grévistes en assemblée, en venant s’engager devant eux à respecter toutes les décisions prises.

Échaudés par ses manœuvres, les grévistes n’ont pas manqué de lui dire qu’au moindre faux pas, ce serait la grève !

lundi 9 mars 2015

Valls, champion... de la montée du Front national

« J’ai peur pour mon pays. J’ai peur qu’il se fracasse contre le Front national », « le FN à 30 %, c’est d’une extrême gravité pour notre pays », il est « aux portes du pouvoir », « il peut gagner les présidentielles de 2017 »…, a asséné Valls pour finir par déclarer « il faut à tout prix faire en sorte que le Front national baisse ».
À travers ce morceau qui restera dans les annales politiciennes, Valls veut s’imposer comme LE champion de la lutte contre le FN, comme LE rempart contre le FN.
Au nom de la lutte contre le FN, il faudrait oublier le chômage, faire abstraction des reculs que le gouvernement a imposés à la condition ouvrière, se taire contre ses attaques anti-ouvrières et, comme un seul homme, aller voter pour le Parti socialiste. La ficelle est grosse.
Car, si le FN est aussi haut, à qui la faute ? Pourquoi le FN atteint une telle influence dans les quartiers populaires et dans les villes ouvrières qui jusque-là votaient pour la gauche ? Pourquoi une fraction de l’électorat populaire rejette-t-elle le PS au point de se jeter dans les bras du FN, le pire ennemi des travailleurs ?
Parce qu’à chaque fois que les socialistes accèdent au pouvoir, qu’ils soient ou pas flanqués des écologistes ou du PC, la même histoire se répète : des promesses électorales, la trahison presque dès le lendemain et une politique anti- ouvrière pendant cinq ans.

vendredi 6 mars 2015

PSA : c’est reparti comme en (CAC) 40

Le groupe PSA après avoir annoncé un bénéfice de 1,67 milliard d’euros pour 2014, vient de réintégrer le CAC 40. En deux mois, son action a déjà bondi de 52%. Après avoir fermé son usine d’Aulnay, licencié des milliers de travailleurs, dont de nombreux intérimaires, et imposé des reculs à tous ses salariés, les actionnaires pavoisent.

C’est ça la « reprise ». Révoltant.

jeudi 5 mars 2015

PSA : Les profits de l’exploitation

La presse locale titre « PSA Sochaux réembauche ». Après avoir licencié a tour de bras au point d’être en sous effectif et avoir eu recourt a du travail obligatoire les samedis, la direction dit envisager 300 embauches d’intérimaires pour faire une équipe de nuit complète.

A l’évidence, pour produire des voitures dont les ventes sont en augmentation, il manquait de prolétaires sur les chaines de fabrication. L’utilisation intensive des intérimaires, qui seront 30% des effectifs ouvriers de production à Sochaux montre bien que les profits, un milliard d’euros, viennent bien de l’exploitation forcenée des travailleurs de l’automobile.

lundi 2 mars 2015

À bas tous les racismes, vive la lutte des travailleurs !

Loin du mythe de « l’unité nationale », le contexte qui fait suite aux attentats de début janvier est marqué par la multiplication de propos et d’actes antisémites, islamophobes et racistes. S’il ne s’agissait que de la bêtise de quelques abrutis, ce serait déjà un problème. Mais le plus grave, c’est que l’exemple vient d’en haut.

Ce n’est pas un hasard si le FN attire des candidats appelant sur Facebook à la destruction des juifs ou écrivant des horreurs du genre « Marine, tu es la réincarnation de Hitler, tu vas nettoyer la France ».

Quand Marine Le Pen n’utilise pas les ignobles tueries perpétrées par des terroristes fanatisés pour distiller le racisme, elle monte les travailleurs ou les chômeurs les uns contre les autres, en fonction de leur nationalité ou de leur religion. Comme les intégristes, elle cherche à creuser un fossé de haine au sein même de la population.

Oh, elle n’est pas la seule à le faire ! Entre les déclarations de Roger Cukierman, représentant autoproclamé d’une « communauté juive », accusant « les jeunes musulmans » de tous les actes antisémites, le délire nationaliste et raciste d’un Eric Zemmour et l’obsession antisémite d’un Dieudonné, on en a jusqu’à la nausée. Mais cet engrenage où le racisme des uns nourrit celui des autres est le fonds de commerce du Front national depuis toujours.

dimanche 1 mars 2015

PSA Mulhouse : la direction « numéro 1 » en matière d’enfumage

La directrice du site PSA Mulhouse a indiqué en comité d’établissement que ce site est « le numéro 1 français » en termes de résultats, et le 4e à l’échelle européenne. Cela fera certainement plaisir aux travailleurs, qui viennent de recevoir une prime qui est loin de compenser ce qu’ils ont perdu sur leur salaire avec les mesures de l’accord de compétitivité.

Derrière ce classement absurde et invérifiable, la direction crée une compétition artificielle et cherche à monter les travailleurs les uns contre les autres, dans une course à « l’efficacité industrielle » qui ne profite qu’aux actionnaires.

A PSA, il faut des salaires corrects pour tous, sur tous les sites, « numéro 1 » ou pas !

PSA Sochaux : ça roule pour les profits, pas pour les bus

685 000 euros d’économies par an : c’est ce que la direction Peugeot à Sochaux va économiser en supprimant le transport par bus des salariés en horaire de journée.

Des l’annonce, une pétition a circulé à Belchamp, reprise à Sochaux. A la descente du bus, une cinquantaine de salariés ont interpellé de directeur du site....

Cette mesure, qui fait supporter aux travailleurs des frais de transport importants, et va enlever du travail aux sociétés de bus, qui supprimeront des emplois de chauffeurs, est d’autant plus inadmissible que le groupe PSA annonce cette année, près d’un milliard d’euros de profits.