samedi 28 février 2015

Montbéliard : Écœurant et révoltant !

Un jeune lycéen Nigérien, scolarisé à Montbéliard et menacé d’expulsion pour fausse déclaration sur son âge, a été relaxé par le tribunal.

Dénoncé par l’administration de « l’aide sociale à la petite enfance » censée le protéger et condamné par le procureur pour qui « la loi est dure mais c’est la loi », le jeune, qui a une scolarité exemplaire, recueilli et hébergé par son professeur, était à la rue.

Il a fallu à son avocat, citant Sartre, dire « sa nausée » et dénoncer le caractère ignoble de cette administration comparée à celle d’il y a 75 ans, qui livrait les juifs et les envoyait à la déportation, pour que les juges le relaxe. Un exemple supplémentaire de l’infâme chasse aux sans-papiers.

lundi 23 février 2015

Macron et Valls : les démolisseurs des droits des travailleurs

Le recours au 49.3 par le gouvernement pour faire passer la loi Macron et la motion de censure de l’UMP ne furent qu’un concentré de comédie et d’hypocrisie politicienne.

Les médias l’ont rappelé : en 2006, Hollande, alors qu’il était dans l’opposition, avait dénoncé le recours au 49.3 par le gouvernement de droite comme « une brutalité, un déni de démocratie, une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire ». Un des députés PS de l’époque, Manuel Valls, en demandait même l’abrogation…

Aujourd’hui, les rôles sont inversés, et c’est la droite qui donne des leçons de démocratie... Jusqu’à ce qu’elle revienne au pouvoir et marche sur ses propres boniments concernant la « représentation populaire ».

Hypocrisie encore quant aux prétendues divergences politiques sur la loi Macron. À commencer par les députés « frondeurs » et ceux d’Europe écologie qui ne pouvaient pas voter cette loi du fait de désaccords trop importants. Mais, dès que les choses sont devenues sérieuses, ils sont rentrés dans le rang ! C’est une leçon dont il faut se souvenir car on ne peut pas accorder sa confiance à des politiciens aussi prompts à trahir leurs convictions pour conserver leur strapontin.

Du côté des députés de droite, ce fut la même hypocrisie. Ils ne peuvent pas se plaindre de ce que Macron et Valls reprennent leur politique, alors ils leur reprochent de ne pas aller assez vite.

Quant à Valls, ce petit jeu lui a permis de montrer que rien ne l’arrêtera dans ses réformes pro-patronales et surtout pas les états d’âme de quelques socialistes qu’il dénonce comme attardés.

samedi 21 février 2015

Héricourt (70) : Rien n’est trop beau pour Hermès

A Héricourt (Haute-Saône), il y a quelques semaines, une cérémonie était organisée pour la pose de la première pierre de la future usine, issue d’une ancienne filature, du maroquinier de luxe Hermès qui parait-il, va y créer plusieurs centaines d’emplois.

On pouvait y voir, outre un directeur d’Hermès, tous les politiciens locaux. Et pour Hermès, ils ont fait le « job » : le député PS de la circonscription a obtenu une prime d’aménagement du territoire de 400 000 € versée à Hermès « pour favoriser son implantation à Héricourt ».

La communauté de communes prend à sa charge la dépollution du site. La ville d’Héricourt a vendu un bâtiment de 4 000 m2 pour un euro symbolique et s’est engagé à réaménager une rue d’accès à l’usine qui coûterait plus de 120 000 € et de faire divers travaux d’aménagement.

C’est vrai qu’Hermès fait partie des pauvres à aider : Les résultats annoncés, début février, montrent que cet emblème du luxe français, a franchi en 2014 pour la première fois la barre des 4 milliards d’euros de ventes, en hausse de 9,7 %, par rapport à l’année précédente, et on ne parle pas des profits réalisés ni de la fortune des dirigeants de ce groupe.

vendredi 20 février 2015

PSA Sochaux : une prime, quelle prime ?

Les medias claironnent que l’embellie financière de PSA se traduirait pour l’ensemble des salariés par le versement d’une prime.

À Sochaux, les questions ont fusé : 1 000 € ? 1 200 € ? Une moyenne, un minimum ? Du brut, du net ? Et les avances, seront-elles déduites ?

Des questions que ne se posent pas les dirigeants du groupe qui, eux, sont assurés de voir leurs rémunérations faire un bond de 69%, passant de 8,3 à 14,1 millions d’euros !

C’est scandaleux ! Pour mémoire, les salaires des ouvriers sont bloqués depuis 2013.

mercredi 18 février 2015

Loi Macron : une nouvelle offensive contre les travailleurs

On nous a présenté la loi Macron comme une loi sur les professions réglementées. Son objectif devait être de libéraliser ces professions pour faire baisser les prix. À l’arrivée, on se retrouve avec une loi anti-ouvrière.

Le ministre de l’Économie n’a jamais eu l’intention de s’attaquer aux vrais rentiers, c’est-à-dire aux bourgeois qui encaissent les dividendes de leurs actions sans rien faire de leurs dix doigts, à l’instar de Madame Bettencourt qui gagne un million chaque jour. Situation que Macron, ancien banquier devenu millionnaire par la grâce d’une opération financière, doit trouver tout à fait normale.

Quant aux petits privilégiés que sont les pharmaciens, les notaires et les avocats, il a suffi qu’ils protestent un peu pour que Macron les laisse tranquilles. Pour se racheter, il a même glissé dans la loi un cadeau à ses amis : l’allègement de la fiscalité des actions gratuites. Pour une loi censée s’en prendre aux rentiers, il fallait le faire !

On trouve de tout dans la loi Macron, jusqu’à l’idée saugrenue de recourir aux postiers pour faire passer le permis de conduire. Et cela a masqué l’essentiel : l’attaque contre le droit du travail.

Indemnités dues aux salariés en cas de litige avec l’employeur, visites médicales et possibilités de détecter les maladies professionnelles, droits des inspecteurs du travail, sanctions contre les patrons violant les droits syndicaux : la loi revoit tout à la baisse.

Pour ne parler que des licenciements collectifs en cas de redressement ou liquidation judicaire, la loi prévoit que l’administration pourra valider le plan de licenciements en prenant en compte les moyens de l’entreprise et non plus ceux du groupe. Un groupe, aussi riche soit-il, est donc censé ne plus être mis à contribution. La loi Macron légalise les plans de licenciements au rabais !

samedi 14 février 2015

Faurecia : Les bonnes affaires capitalistes

Le PDG de Faurecia ne masque pas son enthousiasme pour déclarer dans la presse que pour la 6ème année consécutive, tant en Chine (+20%) qu’en Europe (+7%), son chiffre d’affaire, sa marge opérationnelle et son résultat net en 2014 (en hausse de 89% à 166 millions), sont excellents et qu’il en sera de même en 2015.

Mais il est moins bavard sur les profits redistribués aux actionnaires, dont à la famille Peugeot qui est majoritaire. Pour les travailleurs, un gel des salaires est en vigueur grâce à un plan de compétitivité cautionné par quelques syndicats.

Chez Faurecia, comme chez PSA ou chez Renault qui vient d’exploser ses bénéfices, les actionnaires s’enrichissent pendant qu’on prêche aux travailleurs la compétitivité qui n’est rien d’autre que produire davantage avec moins de travailleurs moins bien payés. Pas d’accord pour cette arnaque !

vendredi 13 février 2015

PSA Sochaux : Débrayages contre le vol des congés

Jeudi 12 février, à l’usine PSA de Sochaux, plus de 300 ouvriers ont répondu à l’appel à débrayer de la CGT. Ils refusent que le patron s’accapare leur 4e semaine de congés payés en plaçant deux jours d’office où cela l’arrange et en conditionnant la prise des trois jours restants « aux nécessités de service ».

Ces 300 ouvriers ont exprimé, la tête haute, ce qui est très largement ressenti comme une injustice dans les ateliers, à savoir que les congés payés, durement gagnés pendant 11 mois, leur appartiennent et que PSA n’a pas à y toucher.

Le groupe PSA Peugeot Citroën veut imposer des reculs de plusieurs dizaines d’années. Et après les débrayages à l’usine de Peugeot Poissy et de Saint Ouen, en région parisienne, des travailleurs de Sochaux ont réagi aussi, et ça, PSA ne l’a pas volé !

jeudi 12 février 2015

La Poste Pays de Montbéliard : une grève contre la réorganisation

A l’appel de la CGT et Sud, les travailleurs des centres de distribution du courrier de la poste dans le Pays de Montbéliard sont en grève depuis lundi.

Ils protestent contre la mise en place immédiate de la réorganisation de ces centres. Ces travailleurs ne savent toujours pas où ils pourront manger pendant leur pause du midi et ils seront confrontés à des problèmes de mobilité.

Dans tout le pays, la direction veut accélérer ses projets de réorganisation. Et même quand il n’y a pas directement de postes supprimés, les postiers doivent se défendre.

mercredi 11 février 2015

Peugeot Sochaux : mépris et insultes envers les travailleurs

Yvan Lambert le directeur du site PSA Sochaux s’est lâché devant les élus syndicaux du comité d’établissement, déclarant que « le sport national franc-comtois était l’absentéisme…..et que les malades feraient mieux de rester définitivement chez eux  ».

Une déclaration qui a le mérite d’être claire et qui montre tout le mépris qu’ont ces directeurs pour ceux qui travaillent, usent leur santé et font leur bonne paye.

Comme disent beaucoup de travailleurs, « un an à la chaîne et après on en reparle »…

mardi 10 février 2015

Elections législatives partielles : ne pas se laisser diviser

Lors de l’élection dans le Doubs, le candidat du PS a été élu de justesse face à la candidate du FN. Celle-ci a vu son nombre de suffrages grossir fortement au deuxième tour, bénéficiant à l’évidence des voix d’électeurs de l’UMP.

Les dirigeants du PS et de l’UMP évoquent un séisme. Cela ne les empêchera pas de continuer à mener la même politique, celle qui a contribué à la montée des votes pour le FN.

Pour les travailleurs, le renforcement du FN est une menace. Marine Le Pen prétend être différente. Mais elle aspire à devenir ministre, voire plus et à accéder à la mangeoire. Le FN ne conteste pas la domination des capitalistes. Au contraire. Il vient à leur secours. Ne serait-ce qu’en divisant les travailleurs .

lundi 9 février 2015

Ce n’est pas seulement la Grèce que le grand capital étrangle

Alors que Tsipras, le nouveau chef du gouvernement grec, faisait la tournée des dirigeants de l’Union européenne pour négocier quelques mois de répit auprès des créanciers de son pays, la Banque centrale européenne a fermé une des deux sources de financement de la Grèce. Le message est on ne peut plus clair.

Les représentants de la grande bourgeoisie qui sont à la tête de la BCE, du FMI et de l’Union Européenne veulent mettre ce pays et son gouvernement à genoux au nom du principe selon lequel « qui a des dettes doit les rembourser ». Avant tout compromis, il faut donc que Tsipras se renie et expie le crime d’avoir laissé croire à la possibilité d’une « annulation de la dette ».

Tsipras ne demande pas la lune. Il ne parle plus d’annuler la dette grecque, ni même d’en effacer une partie, il veut en étaler les remboursements.

Mais pour la BCE, l’idée que les classes populaires grecques puissent seulement espérer qu’elles n’auront pas à payer les intérêts et les dettes faites par leurs classes privilégiées et par leur Etat est intolérable. Pour elle, il est hors de question de remettre en cause la politique d’austérité dont le seul objectif est de vider les poches de la majorité de la population pour alimenter la finance.

Cette déclaration de guerre n’est pas seulement destinée au peuple grec, elle est adressée à tous ceux qui voudraient en finir avec les diktats des banquiers. Il s’agit de faire comprendre aux peuples qui auraient envie d’imiter les Grecs que le temps des sacrifices n’est pas fini.

mardi 3 février 2015

Après le premier tour des élections dans la 4ème du Doubs : Rejeter le FN tout en dénonçant le gouvernement socialiste et sa politique anti-ouvrière

Je remercie les 404 électeurs qui ont voté Lutte ouvrière. Nos résultats traduisent une progression par rapport aux dernières élections de 2012, où malgré une participation plus haute de 20 points, nous n’avions recueilli que 208 voix.

Ceux qui ont voté Lutte ouvrière ont affirmé les revendications ouvrières, la volonté de ne plus subir une crise dont seuls le grand patronat et les banques sont responsables. Ils compteront pour l’avenir et les luttes qui ne manqueront pas de se produire pour réagir aux multiples attaques patronales et gouvernementales.

Au second tour, aucun travailleur, aucun chômeur, aucun retraité ne peut voter pour la candidate du FN qui dénonce l’UMPS mais rêve d’en prendre la place. Il faut rejeter le Front national, qui sème le poison de la division entre les travailleurs.

Le gouvernement socialiste porte une responsabilité écrasante dans la progression du FN. C’est le désespoir semé par la politique anti-ouvrière et pro-patronale du gouvernement qui fait le lit du Front National et de ses idées réactionnaires.

Les travailleurs conscients n’auront pas la possibilité de s’exprimer clairement au second tour. Cela ne nous empêchera pas de dire : Non au Front national, non à toutes les politiques anti-ouvrières !

MICHEL TREPPO




lundi 2 février 2015

En Grèce, l’épreuve de force qui s’annonce est entre les travailleurs et la bourgeoisie

En votant pour Syriza, l’électorat populaire grec a fait un geste fort. Après cinq années d’austérité inouïe ponctuée de licenciements, de coupes dans les salaires, les retraites et les services publics, il a eu le courage de refuser de nouveaux sacrifices. Malgré le chantage des financiers et des dignitaires européens qui tiennent les cordons de la bourse de leur pays, il a osé rejeter leur diktat. C’est un encouragement pour tous ceux qui n’acceptent pas la situation bien au-delà de la Grèce.

La Grèce a été frappée par la crise et les cures d’austérité avec une brutalité particulière. Mais quel pays n’a pas été touché d’une façon ou d’une autre ? En France, des milliers de travailleurs s’enfoncent mois après mois dans le chômage et la misère. Tour à tour, droite et gauche s’emploient à défaire nos droits et à aggraver la précarité. Alors réclamer le droit à une vie digne est aussi notre combat.

L’électorat populaire grec a porté Tsipras au pouvoir. Sans attendre, celui-ci a annoncé l’augmentation du Smic de 170 euros, un 13ème mois pour les pensions inférieures à 700 €, la réembauche de milliers de fonctionnaires, l’arrêt des privatisations et la distribution de bons d’alimentation.

De Paris à Berlin en passant par Londres, cela lui a valu d’être traité d’irresponsable et de provocateur par nombre de politiciens bourgeois. Il suffit qu’il y ait un chef de gouvernement qui montre l’intention de réaliser ses promesses électorales pour que son pays soit mis à l’index par les représentants de la bourgeoisie. C’est dire leur mépris de la démocratie !

dimanche 1 février 2015

Election partielle : les résultats de Lutte ouvrière


404 électeurs ont voté Lutte ouvrière à l’élection partielle. Par rapport aux dernières législatives, nos résultats traduisent une nette progression (avec 20 points de participation en plus nous avions recueilli 208 voix).

Ceux qui ont voté Lutte ouvrière ont affirmé les revendications ouvrières, la volonté de ne plus subir une crise dont seuls le grand patronat et les banques sont responsables.

Les travailleurs auront à se défendre collectivement et 400 travailleurs conscients des intérêts ouvriers c’est une force qui comptera pour l’avenir.