dimanche 31 mai 2015

PSA Mulhouse vend bien… et se débarrasse de travailleurs en pressurant les autres

Alors que la direction a fêté vendredi 29 mai la 300 000e Peugeot 2008 sortie des lignes de montage, elle se vante beaucoup moins des 450 intérimaires qu’elle s’apprête à licencier avec le passage à une seule ligne de montage à partir du 15 juin prochain. D’autant que la direction impose en ce moment une flopée d’heures supplémentaires aux salariés du site : jours fériés, samedis matin ou dimanches soir, rallongements d’horaire en équipe d’après-midi ou de nuit…

Sur une ligne de montage d’où sortent 50 voitures par heure, avec 3 modèles différents (Peugeot 2008, Citroën C4 et DS4), il y a pourtant largement assez de travail à répartir entre tous, et aucun licenciement d’intérimaire n’est justifié.

mercredi 27 mai 2015

Castmétal : Reprise du travail après la grève, la tête haute.

Après cinq semaines de grève, les ouvriers de Castmetal à Colombier-Fontaine, ont décidé de reprendre le travail. Ils n’ont pas pu par leur seule force faire reculer leur patron concernant les licenciés, mais leur combat n’a pas été inutile.

En effet, la cause de départ du conflit entre un certain nombre d’ouvriers et leur patron a été la mise en place d’un syndicat plus proche de leurs préoccupations.

Ça, c’est gagné puisqu’ils vont présenter une liste de candidats CGT aux élections de juin.

lundi 25 mai 2015 - France 2 Les 4 Vérités : Interview de Nathalie Arthaud

mardi 26 mai 2015

Faire entendre le camp des travailleurs sur le terrain des luttes

Se disant satisfait de son début de quinquennat, Hollande se prépare pour une nouvelle campagne présidentielle. Du coup il essaye de nous vendre son bilan.

Pour les travailleurs, ce bilan est accablant. Ses trois ans de présidence ont été trois années de hausse continue du chômage et de recul de la condition ouvrière. Et qu’il y ait eu 0,6 % de croissance au premier trimestre au lieu des 0,4 % attendus n’y change rien.

Que signifie, en effet cette prétendue « reprise » dont se flatte le gouvernement, pour les salariés d’Intermarché, de Renault Trucks ou d’Areva menacés de licenciement ? Ou encore pour les ouvriers de la fonderie Sambre-et-Meuse, pour les chauffeurs routiers de Mory Global dont l’entreprise vient d’être liquidée ?

Et où est-il ce bout du tunnel que les ministres nous annoncent périodiquement, pour les familles ouvrières qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, ou pour celui qui pointe à Pôle emploi entouré de milliers d’autres et qui se retrouve face à des conseillers débordés par la situation ?

Cela n’empêche pas le gouvernement de rabâcher que sa politique porte ses fruits. Pour le grand patronat, c’est certain, et bien visible. Dassault, marchand de canons et figure de la droite réactionnaire l’a lui-même reconnu. Il faut dire qu’avec plus de 60 Rafale vendus à l’étranger pour Hollande contre zéro pour Sarkozy, il n’y a pas photo. Si la cote d’amour de Hollande était indexée sur le nombre de Rafale vendus, il n’aurait pas de problème pour être réélu en 2017.

mercredi 20 mai 2015

CASTMETAL : A bas l’arbitraire patronal

Les travailleurs de CASTMETAL à Colombier-Fontaine ont entamé leur 5ème semaine de grève, face à l’arbitraire de leur patron. Celui-ci a déjà licencié cinq d’entre eux, coupables d’avoir voulu monter une section du syndicat CGT et prétend que les autres sont en grève « illégale ».

Malgré un bras de fer très dur, ces ouvriers ne se laissent pas impressionner, ni par ce patron de droit divin, ni par les huissiers, pas plus que par l’utilisation de vigiles. Ils ont décidé le lundi 18 Mai 2015 de bloquer les portes de cette usine

On ne peut qu’être totalement solidaires de leur lutte.

lundi 18 mai 2015

Collèges, hôpitaux, chômage : il faut embaucher !

Cette semaine sera marquée par la grève dans les collèges et dans les hôpitaux. Ces deux grèves ont fondamentalement les mêmes raisons : le manque de personnel. Au-delà des polémiques politiciennes sur les programmes, les collèges, et l’école en général, souffrent du manque de moyens, du manque d’enseignants et de l’impossibilité de travailler avec des classes à effectifs réduits pour pouvoir s’occuper de tous les enfants.

Dans les hôpitaux, les médecins, les infirmières et les aides soignantes n’arrivent plus à poser leurs congés parce qu’il manque du personnel. Quelle conclusion en tire, à Paris, la direction des hôpitaux : qu’il y a trop de congés, trop de RTT et qu’il y a un problème avec les 35 heures !

Sur tous ces sujets, la droite et les socialistes inventent des controverses pour ne pas parler de l’essentiel, de la nécessité qu’on a là, sous nos yeux, celle d’embaucher massivement dans les hôpitaux et dans les collèges.

Dans le même temps, ils veulent nous faire croire que le problème du chômage est insoluble parce que, disent-ils, il n’y a pas de travail pour tous et qu’il n’y a plus d’argent.

Nombre de salariés sont débordés, épuisés par la tâche, par des cadences de travail et des horaires insoutenables, et pas seulement dans les hôpitaux ou les collèges. C’est vrai dans les usines, dans les supermarchés, dans le bâtiment… jusqu’au monde de la recherche. Et ils osent dire qu’il n’y a pas de travail dans la société ! Et il faudrait accepter que de plus en plus de femmes et d’hommes soient condamnés à l’inactivité, au chômage et à la misère ?

mardi 12 mai 2015

Castmetal : 4ème semaine de grève.

Après trois lettres de licenciement reçues samedi, une quatrième est arrivée ce lundi. C’est la réponse, brutale et sans équivoque, de la direction de cette usine où les conditions de travail ne cessent de se dégrader depuis des années, où les accidents se multiplient. Ce que n’a pas supporté le DRH, ancien directeur de STPI à Sochaux où il est connu pour avoir tenté de dresser les travailleurs les uns contre les autres, c’est que des ouvriers décident de créer un syndicat CGT pour se défendre.

Depuis le 20 avril, une quarantaine d’ouvriers de Castmetal sont en grève pour protester contre les sanctions prises contre cinq d’entre eux. Pour affirmer aussi que face à cette direction qui rêve de les faire trimer au doigt et à l’œil, et en silence, ils osent relever la tête.

lundi 11 mai 2015

Non aux démagogues racistes et xénophobes !

Robert Ménard, le maire d’extrême droite de Béziers, s’est vanté avoir compté les élèves musulmans de sa commune à partir des prénoms des enfants scolarisés, quand bien même la loi l’interdit. Face aux menaces judiciaires, il nie désormais avoir fiché les enfants. Mais alors, comment est-il parvenu au nombre de 64,6 % ?

Ce comptage nous renvoie aux pratiques du régime de Pétain. Il n’était alors pas question d’enfants musulmans, c’étaient les enfants juifs qui étaient comptés et forcés de porter l’étoile jaune, et on sait que cela a mené aux camps de concentration et à la mort.

Affirmer qu’il suffit d’un prénom pour déduire la religion, l’origine, la nationalité d’une personne et sa supposée dangerosité - puisque c’est de cela dont il s’agit - relève du racisme primaire. Et dire que ces enfants nés en France et dont la plupart des parents sont eux-mêmes français représentent un « problème », c’est distiller le poison mortel de la xénophobie.

Les provocations de Ménard et sa politique discriminatoire donnent une idée du danger que représenterait un gouvernement d’extrême droite.

Il ne s’agit pas d’un dérapage individuel. Ménard a reçu le soutien inconditionnel du Front national et il profite comme tous ceux de son espèce d’un climat politique de plus en plus malsain.

Au lendemain des attentats de janvier, toute la classe politique s’était répandue en discours de tolérance. Il ne fallait pas avoir peur, ne pas tomber dans la provocation communautariste tendue par les terroristes. Aujourd’hui, les dirigeants du FN et de l’UMP s’adonnent aux amalgames, rivalisent en attaques contre les immigrés et en insinuations contre les musulmans pour capter les faveurs de l’électorat le plus raciste et le plus réactionnaire

jeudi 7 mai 2015

PSA : Ne jamais croire une parole de PDG

En 2013, Philippe Varin, alors PDG de PSA Peugeot Citroën a déclaré publiquement renoncer « aux dispositions actuelles de ses droits à la retraite compte tenu de la polémique ». Il était un peu poussé par l’indignation générale de la divulgation du montant de sa retraite chapeau de 21 millions d’euros... alors que le groupe supprimait 8 000 emplois et avait annoncé 5 milliards de pertes en 2012.

Dans les faits, Philippe Varin n’aurait jamais pu prétendre à aucune retraite chapeau. L’entreprise accorde en effet un généreux régime de « retraite supplémentaire » uniquement aux dirigeants qui comptent un minimum de 5 années de présence au sein du groupe.

Or Philippe Varin n’avait que quatre ans et demi de présence à la tête de PSA. Qu’à cela ne tienne. Le constructeur automobile a signé avec son ancien dirigeant un contrat de travail temporaire, ce qui lui a permis d’atteindre le sacro-saint seuil de 5 années d’activité.

Parallèlement, Philippe Varin modifie les conditions de versement de sa retraite chapeau. Le système de pension est revu en baisse, le futur ex-patron n’aura droit qu’à « 299.000 euros par an au lieu de 420.000 euros » .

mercredi 6 mai 2015

PSA : Les goinfres

Le patron de PSA Peugeot Ctroen a décidé de verser en plusieurs fois les primes d’intéressement et de participation, soit à peine 1000 € bruts chacun, en moyenne.

Ce petit plus ne règle pas pour autant la question des salaires bloqués depuis plusieurs années.

Et au moment où le reste de ces primes est versé, les actionnaires de PSA vont dilapider 1,3 milliard d’euros, environ 12 400 € pour chacun des salariés du groupe, pour le rachat d’actions Peugeot, dans le but d’en faire monter la cotation.

Cet argent jeté par la fenêtre n’est qu’une partie de ce que les travailleurs rapportent aux actionnaires.

mardi 5 mai 2015

Rafale, un engin de mort et un gâchis social

Après avoir vendu 24 Rafale à l’Égypte et 36 à l’Inde, Hollande s’est déplacé au Qatar pour signer un contrat de 6,3 milliards d’euros portant sur 24 appareils. Le Rafale, réputé invendable, est en passe de devenir un succès commercial.

S’en féliciter est déplacé. Il ne s’agit pas de vendre des sacs à main ou une bonne comédie de cinéma, mais des engins de mort !

L’actuelle lune de miel entre la France et les États du Golfe, qui ont invité Hollande à leur conseil de coopération, découle de l’engagement militaire et politique de la France à leurs côtés. Elle est le fruit de cette politique sordide qui consiste à tisser des alliances pour favoriser les intérêts de la bourgeoisie française dans le monde.

Cette politique n’est guidée ni par la recherche de la paix, ni par la lutte contre le terrorisme. D’ailleurs, qui croira que la France défend la démocratie avec le régime du général Al-Sissi, qui liquide dans le sang toute tentative d’opposition en Égypte ! Qui croira que la France lutte contre le terrorisme quand elle arme le Qatar, cette monarchie pétrolière connue pour son soutien à des milices fondamentalistes dont les valeurs moyenâgeuses n’ont rien à envier aux groupes armés qui se réclament de l’État Islamique !