mardi 29 décembre 2015

Hollande : de déchéance en déchéance

    Le Pen en avait rêvé, Sarkozy l'avait promise, eh bien Hollande l'a fait ! En décidant d'inscrire la déchéance de la nationalité pour les binationaux nés en France coupables d'actes de terrorisme dans la Constitution, comme il s'y était engagé lors de la réunion du congrès à Versailles, Hollande fait, en cette fin d'année, un calcul bassement politicien.

    Cette mesure, marquée à droite, a toujours été dénoncée par la gauche comme une violation du droit du sol et du principe d'égalité. Elle crée des Français de seconde catégorie, ceux nés en France mais qui ont une seconde nationalité de par leurs origines, qui auraient à « mériter » d'être Français, quand les Français « de souche » n'ont eu qu'à se donner le mal de naître ici. Elle jette la suspicion vis-à-vis des immigrés en entretenant l'amalgame entre eux et les terroristes.

    Tout le monde en convient : la déchéance de la nationalité ne dissuadera aucun terroriste. Elle est, sur le plan sécuritaire, complètement inefficace. Et Hollande lui-même le dit, c'est un « symbole ».

    Ce serait, d'après Hollande « le symbole de l'unité nationale » puisqu'un gouvernement dit de gauche reprendrait à son compte une mesure de droite. Hollande donne un coup de pied de l'âne à Sarkozy, qui avait brandi la déchéance de la nationalité en 2010 sans jamais la mettre en place, mais il parle « d'unité nationale » ! C'est tout l'art de politiciens tels que Hollande que de transformer une mesure et une manœuvre politicienne en vertu politique.

lundi 21 décembre 2015

S'ils parlent de tout changer, c'est pour ne rien changer

    « Il faut changer la manière de faire de la politique » ! C'est, depuis les régionales, la comédie que nous jouent les politiciens. Et les voilà repartis pour les guerres intestines, pour les manœuvres et les promesses bidon à la population.

    À droite, la ritournelle du changement, vise surtout à déboulonner Sarkozy. Et Bruno Le Maire ou Nathalie Kosciusko-Morizet, qui ont tous deux été ministres du gouvernement Sarkozy-Fillon, de prêcher pour leur paroisse en clamant la nécessité de renouveler et de rajeunir le personnel politique !
    À gauche, Hollande et Valls sont à la manoeuvre. Après avoir repris les idées de la droite et du FN pour renforcer leur politique guerrière et sécuritaire qui ne nous protégera en rien contre le terrorisme, après avoir demandé au PS de retirer ses listes dans trois régions et fait voter pour les candidats de droite afin de battre le FN, ils se posent au-dessus des partis en rassembleurs de la nation.
    Pour le symbole, le président de la République est allé saluer Xavier Bertrand, ex-ministre de Sarkozy, fraîchement élu à la région Nord-Pas-de-Calais Picardie.

    De son côté Valls a multiplié les appels du pied à la droite pour former une « union nationale contre le chômage », ou un « pacte républicain pour l'emploi »...Un pacte qui intéresse évidemment le Medef au plus haut point pour arracher de nouvelles exonérations et généraliser la précarité.

Paris : Manifestation en soutien aux migrants

dimanche 20 décembre 2015

Hôpital Nord Franche Comté : Un racket de plus

Dans moins d’un an, les deux hôpitaux de Belfort et Montbéliard devraient avoir complètement déménagé à Trévenans. Et il est prévu que, pour les patients venant en consultations, les familles et les visiteurs, le parking sera payant !

Il s’agit de rançonner les malades et la population pour remplir les caisses de sociétés privées. Une barrière de plus, celle du fric, à faire sauter !

samedi 19 décembre 2015

PSA sort des annonces de son chapeau

La direction de PSA vient d’annoncer à grand renfort de tambours la fin des retraites chapeaux. En réalité, il n’est pas question de supprimer ces  retraites très très complémentaires pour les hauts dirigeants, mais  simplement de les faire « évoluer ». Et  il n y aucun motif d’inquiétude pour eux : ils ont  bien des moyens de se « récompenser » des profits qu’ils  procurent  aux actionnaires.

La direction a annoncé que les 34 millions d'euros « économisés » à la suite de cette décision seraient redistribués à l'ensemble des salariés, ce qui devrait entraîner le versement d’une prime. Mais cela ne permettra pas de rattraper le retard accumulé du fait du blocage des salaires depuis des années.

Et du côté des actionnaires, la prime de Noël a de grandes chances  d'être coquette puisque les dirigeants de  PSA viennent de déclarer un résultat net de 571 millions d'euros pour le premier semestre de cette année.

vendredi 18 décembre 2015

Montbéliard : Le gaspillage de l’argent des hôpitaux

Une nouvelle école d’infirmières va sortir de terre à Montbéliard. En fermant les deux IFSI actuels de Belfort et Montbéliard, tous les politiciens locaux, se réjouissent de ce marché pour les entreprises du bâtiment, financé par  la Région et… par l’hôpital qui va encore emprunter pour cela près de 9 millions. 

Cela va encore alourdir la dette du nouvel hôpital en construction de Trévenans. Une  dette qu’on fait payer au personnel des hôpitaux par des suppressions de postes, des conditions de travail et de salaire toujours plus dégradées, et à la population par un moindre accès aux soins. 

lundi 14 décembre 2015

Après le deuxième tour des élections régionales



vendredi 11 décembre 2015

PSA Mulhouse : Après la pub, la dure réalité de l'exploitation

Le samedi 5 décembre, la nouvelle équipe SD (Samedi - Dimanche) a démarré en production à PSA Mulhouse. La direction du site s'était vantée de "créer" près d'un millier de postes à l’annonce de la création de cette équipe en septembre – juste après le renvoi de plusieurs centaines d'intérimaires suite à l'arrêt d'une des deux lignes de montage de l'usine en juin dernier.

Mais l’équipe SD - constituée aux trois quarts d’intérimaires - démarre à peine qu’il y a déjà un manque d’effectifs. La direction a ainsi dû chercher des volontaires parmi ceux qui travaillent du lundi au vendredi, et même dans l’équipe de nuit ! Ces derniers devaient ainsi aligner une 6ème nuit travaillée…

Il serait bien sûr bien plus logique et humain d’embaucher en CDI les travailleurs en nombre suffisant, et même au-delà de répartir le travail en embauchant massivement.

Trecia-Technoland Étupes : Non à la remise en question des conditions de travail

Alors que le site de Trecia Technoland a été bénéficiaire de 5,7 millions d'euros l'an passé, alors que les bénéfices réalisés par le site sont de 14,5 millions d'euros pour le compte de Faurecia entre 2011 et 2013, la direction de Trecia demande que le site de Technoland Étupes gagne en flexibilité et en compétitivité, pour paraît-il obtenir une commande de PSA.

Les économies d'échelle attendues seraient, selon la CGT, de l'ordre de 1,15 million d'euros sur une période de 7 ans, soit 165 000 euros par an. Pour obtenir ces résultats, des acquis sociaux seraient remis en question concernant notamment les jours de RTT et de congés.

Pour augmenter les profits, la direction s'en prend aux conditions de travail et aux emplois. C'est eux ou nous. Il faudra imposer l'inverse : que les profits servent à créer des emplois et améliorer les conditions de travail.

lundi 7 décembre 2015

Après le premier tour des élections régionales du 6 décembre 2015

Les résultats de ce premier tour des élections régionales reflètent l’évolution réactionnaire de la société en même temps que la désorientation de l’électorat populaire et la perte de repères de la classe ouvrière.

L’expression la plus frappante de cette évolution est la progression en voix du Front national dans la quasi-totalité des régions, ce qui a permis au parti d’extrême droite d’arriver en tête dans six d’entre elles.

L’expression électorale du recul ne se limite cependant pas à cela. La campagne électorale de la droite a été entièrement dominée par sa compétition avec l’extrême droite sur le terrain de cette dernière.
Quant au Parti socialiste, non seulement il a repris à son compte le langage sécuritaire du FN, mais étant au pouvoir, il en a réalisé l’application en instaurant l’état d’urgence, d’une efficacité limitée pour combattre l’horreur terroriste mais qui étouffe la contestation de la politique gouvernementale sur sa gauche et pèse sur les mouvements sociaux.

Le FN encaisse les dividendes électoraux de la banqueroute du PS au pouvoir. Il est significatif qu’il réalise un de ses meilleurs scores dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, région à forte tradition ouvrière. Une partie de l’électorat traditionnel du PS et du PC, écœurée par la politique du gouvernement, ses reniements et sa servilité vis-à-vis du grand patronat s’est abstenue. D’autres électeurs se sont ajoutés à l’électorat traditionnel de l’extrême droite faisant du FN le parti le plus influent de la région. C’est une partie de son propre électorat que la gauche réformiste a poussée dans les bras du FN.

jeudi 3 décembre 2015

France 3 Bourgogne : Interventions de Claire Rocher Débat sur les Régionales

Valentigney Le progrès à l’envers

Suite aux baisses des subventions de l’État aux municipalités, la ville de Valentigney a été contrainte de vendre au privé, pour une bouchée de pain, sa piscine couverte.

Pour faire trempette, on payait l’entrée 1,95 €. À présent, il faut d’abord régler un abonnement annuel de près de 100 €, en plus de l’entrée.

mardi 1 décembre 2015

Aux régionales : faire entendre le camp des travailleurs

    Les élections régionales auront lieu dimanche prochain. Il y a, dans toutes les régions, des listes Lutte ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs.

    La parole politique est monopolisée par trois partis, le Parti socialiste, Les Républicains et le Front national et, à écouter les médias, tout l'enjeu sera de les départager. Ni les uns ni les autres ne représentent les intérêts des travailleurs.

    Les Hollande, Sarkozy et Le Pen se posent en porte-parole et en représentants de toute la population et, depuis les attentats, ils multiplient les appels à l'unité nationale. Faire comme s'il n'y avait pas de riches et de pauvres, comme s'il n'y avait pas des exploités et des exploiteurs, est un mensonge.

    C'est un mensonge que l'on retrouve dans la bouche de tous les patrons quand ils répètent aux salariés que « nous sommes tous dans le même bateau ». Ce n'est vrai ni en politique extérieure ni en politique intérieure.

    Les Dassault et Lagardère, les Total et Thalès ont intérêt à ce que l'État préserve « l'influence française » au Moyen-Orient et en Afrique, y compris en s'acoquinant avec les pires régimes qui soient et en faisant la guerre. Mais les travailleurs n'ont aucun intérêt à cette politique impérialiste qui ne fait qu'alimenter le terrorisme et nous enfoncer dans un engrenage barbare.

    Et que le PS, la droite et le FN forment une union sacrée pour intensifier la guerre en Syrie, montre qu'ils sont tous profondément dévoués aux intérêts exclusifs de la grande bourgeoisie. Il en va de même en politique intérieure.

lundi 30 novembre 2015

Non à l'état d'urgence permanent !

Après l’interdiction de la manifestation de solidarité avec les migrants, cette fois-ci, c’est une manifestation pacifique pour l’écologie qui a été agressée par la police. Il se confirme que l’état d’urgence instauré au prétexte de combattre le terrorisme ne sert qu’à faire taire ceux qui s’opposent à la politique du gouvernement.
Nathalie ARTHAUD

Soir 3 week-end : Interview de Nathalie Arthaud

mercredi 25 novembre 2015

C dans l'Air : Interview de Nathalie Arthaud

Contre la barbarie djihadiste et le piège de l'union sacrée

    Oui, il y aura un avant et un après le 13 novembre. Parce que, dix mois après les attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Casher, l'horreur est montée d'un cran. Parce que les tueurs frappent indistinctement, sans raison, pour terroriser. Parce qu'on ne peut que ressentir de l'incompréhension, de l'inquiétude et de la révolte face à de tels actes barbares.

    Hollande, la droite et le FN veulent profiter de cette émotion collective pour se poser en porte-parole et en représentants de toute la population. Ils veulent nous manipuler pour nous embrigader derrière leur politique passée, présente et à venir.

    Il faut « l'unité nationale », il faut serrer les rangs, y compris avec le FN, nous disent-ils ! Car si, d'habitude, le PS, la droite et le FN prétendent représenter des options inconciliables, là, ils sont tous d'accord pour sonner la mobilisation générale.

    Sur le plan extérieur, l'union sacrée du PS, de la droite et du FN pousse à intensifier la guerre en Syrie. Ils sont incapables de résoudre le chômage, les injustices et les inégalités en France, et ils veulent nous faire croire qu'ils éradiqueront le terrorisme dans le monde !

    Mais la guerre dure depuis 14 ans et force est de constater que les dirigeants des grandes puissances échouent à faire reculer le terrorisme. Avant de frapper Paris, c'est la Turquie, le Liban, l'Égypte, la Tunisie, que les terroristes avaient ensanglantés. Vendredi dernier, ils ont frappé au Mali, en plein cœur de Bamako, faisant 27 morts, alors que l'on nous expliquait que les terroristes avaient été vaincus dans ce pays.

samedi 21 novembre 2015

PSA Sochaux : Retour au siècle dernier

Nous faire revenir un siècle en arrière et présenter cela comme un progrès, le patron de PSA l’a fait avec son « job dating » en choisissant « ses ouvriers » à la porte de l’ usine.

Il veut recruter trois cents intérimaires pour produire en pleine cadence début 2016 après en avoir renvoyé autant, il y a peu. Des dizaines de travailleurs en recherche d’emploi se sont rendus à la porte de PSA Sochaux avec leur CV. Le patron va faire sa sélection suivant ses propres critères d’exploitation.

À la sortie, interrogés par les médias, beaucoup de candidats concluaient : « Si j’ai de la chance, je serai pris ». Mais ce n’est pas une question de chance. Dans ce système où le moteur est le profit, les patrons sélectionnent et cela va de pair avec l’existence d’un volant de chômeurs.

Contre la surexploitation des uns et le chômage des autres, la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire, reste à imposer.

mardi 17 novembre 2015

Quand la barbarie du monde nous rattrape

    Au moins 129 morts et plus de 300 blessés ; les terroristes qui ont frappé vendredi soir ont tué froidement et méthodiquement le plus de femmes et d'hommes qu'ils ont pu : ceux qui étaient en terrasse, les spectateurs du Bataclan, ceux qui se trouvaient au Stade de France.

    Ils ont tué indistinctement, au hasard, pour terroriser. Face à un tel déferlement de barbarie, on ne peut être que saisi d'horreur. Rien ne peut justifier de telles tueries. Ces actes viennent d'ennemis de toute l'humanité et par conséquent d'ennemis des travailleurs.

    Alors que nous sommes tous bouleversés, les principaux dirigeants profitent de cette émotion pour que l'on se taise et se range derrière leur politique. Lundi après-midi, toute la classe politique s'est solennellement réunie en Congrès pour en appeler à l'unité nationale derrière elle. La veille, Hollande avait reçu Sarkozy et Le Pen à l'Élysée.

    Ils nous parlent d'unité, mais est-ce que la droite et le FN vont cesser leur surenchère nauséabonde contre les musulmans et les étrangers ? Est-ce que le gouvernement mettra fin à ce climat de méfiance généralisée ? Bien sûr que non ! Avec l'état d'urgence et le durcissement des mesures policières, il faut s'attendre à la multiplication des contrôles au faciès et à la suspicion généralisée qui fera le lit des pires racistes.

    Pour Hollande, Sarkozy et Marine Le Pen, « l'unité nationale » consiste à s'unir derrière eux pour faire la guerre. Même si la droite et le FN critiquent la politique de Hollande qui serait encore trop laxiste, ils nous ordonnent tous de faire bloc derrière l'État et de soutenir l'effort de guerre, d'accepter l'état d'urgence et la limitation des libertés. Et si on ne soutient pas cette voie guerrière, c'est qu'on est avec les djihadistes, accusent-ils !

    Eh bien, ne nous laissons pas impressionner par ce genre de chantage ! Il faut dénoncer ET les terroristes, ET les responsabilités de l'État français.

samedi 14 novembre 2015

Un massacre atroce et inqualifiable

Massacrer des gens dans une salle de spectacle, dans des bars et des restaurants, aux abords d’un stade ; ceux qui ont perpétré hier plusieurs attentats, à Paris et à Saint-Denis, ont voulu faire le maximum de morts, aveuglément. Ces attentats sont des actes ignobles. Nous exprimons notre émotion et toute notre solidarité avec les victimes et avec leurs proches. 

Quelles que ce soient les idées dont se réclament ceux qui ont perpétré ces attaques, ce sont des ennemis de tous les travailleurs. S’il se confirme qu’il s’agit d’islamistes, leur violence procède de la même barbarie que celle des djihadistes syriens ou irakiens, qui cherchent, par la terreur, à mettre en coupe réglée des populations entières, à réduire les femmes en esclavage et à liquider tous ceux qui ne pensent pas comme eux. 

L’horreur des attentats perpétrés à Paris et à Saint-Denis renforce ceux que leurs auteurs prétendent combattre. Ils renforcent l’État français, qui instaure l’état d’urgence et accroît les mesures policières. Ils renforcent l’extrême droite, ses discours haineux vis-à-vis des musulmans et des immigrés, et sa revendication d’un État plus fort. 

Nous partageons entièrement l’émotion de la population, et en particulier de tous les proches des victimes de ces attentats. Mais nous n’avons aucune solidarité avec l’État français et avec ses dirigeants politiques. Ceux-ci ont une large part de responsabilité dans les guerres qui ensanglantent aujourd'hui le Moyen-Orient, des guerres dont Paris a eu, hier soir, un écho sanglant. 

C’est pourquoi Lutte ouvrière n’ajoutera pas sa voix au concert de l’unité nationale. Nous ne partageons rien avec les Hollande, les Sarkozy et les Le Pen. Toute notre solidarité va aux victimes et à leurs proches. Nous poursuivrons notre combat pour un monde débarrassé de l’obscurantisme, de l’injustice, de la domination impérialiste et de tous ses avatars. 

Nathalie ARTHAUD


vendredi 13 novembre 2015

PSA Sochaux : Des embauches à la sauce capitaliste

Pour faire face notamment à la hausse de la demande, PSA va recruter 300 nouveaux travailleurs intérimaires à Sochaux, « dont certains seront recrutés en CDI Intérimaire », précise la direction dans un communiqué.

Depuis, des travailleurs à la recherche d’embauche, même en intérim, sont appelés à la porte principale de l’usine, munis d’une pièce d’identité et d’un CV. Il paraît que ça s’appelle du « job dating» comme ils disent. En réalité, ce n’est qu’une forme moderne de l’esclavage salarié.

L’intérim pallie aux aléas de la production du système capitaliste. Un système de production anarchique qui varie suivant les marchés et la guerre que se font entre eux les groupes pour préserver leurs profits.

jeudi 12 novembre 2015

Tout le mépris de politiciens anti-ouvriers

Pour appâter l’électorat des petits patrons, le Front National met déjà de l’eau dans sa vinasse concernant les points de son programme mis en avant pour attirer les déçus de la gauche.

Le FN n’est pas encore au pouvoir dans une région qu’il met déjà la pédale douce sur les promesses en direction des classes populaires. Soyons sûrs qu’une fois aux manettes, il fera, en pire, ce que ceux en place font en négatif pour les travailleurs.

Lundi 9 Novembre, la candidate du Front National aux élections régionales distribuait un tract à la portière de PSA à Sochaux et elle offrait à cette occasion…. un paquet de bonbons.

Il faut vraiment mépriser la classe ouvrière pour penser que les travailleurs conscients puissent changer la couleur de leur bulletin de vote pour une gâterie, comme le singe qui fait une pirouette au cirque pour avoir une banane.

France 2 : Les 4 vérités Interview de Nathalie Arthaud

mardi 10 novembre 2015

Aux régionales, avec les listes Lutte ouvrière : rejeter le PS, la droite et le FN qui sont tous dans le camp du patronat

Dans un mois, auront lieu les élections régionales. Le Parti socialiste, la droite et le Front national vont en appeler aux suffrages des électeurs des classes populaires.

 Aucun de ces partis ne représente les intérêts des travailleurs. Voter pour le PS, ce serait approuver sa politique anti-ouvrière, ses cadeaux au patronat, les reculs sur la retraite, la généralisation de la précarité, la légalisation de la flexibilité et des baisses de salaires. Ce serait faire abstraction de ses responsabilités pour les six millions de chômeurs. 

La semaine dernière, après l’imbroglio des taxes d’habitation et foncière dues par les veuves et les veufs, on a découvert que le gouvernement avait prévu un coup de rabot sur l’allocation adulte handicapé. Il a finalement reculé. Mais qu’il ait eu l’intention de s’attaquer aux handicapés alors qu’il renonce à faire payer la bourgeoisie et les banquiers, finit de le juger.

 Aucun travailleur conscient ne peut le cautionner, pas même dans une élection dite locale. 

Quant à la droite, qu’elle soit pro-Sarkozy, pro-Fillon ou pro-Juppé n’y change rien, elle est de toute façon foncièrement pro-patronale. Ses critiques de la politique gouvernementale sont sans ambiguïté : pour elle, les mesures anti-ouvrières de Hollande ne vont jamais assez loin. Et tous, de dénoncer le CDI « source d’angoisse » pour les patrons ou du « cauchemar des 35 heures ». 

 Quel mépris pour le monde du travail ! Quel mépris pour ceux qui ont effectivement des raisons de s’angoisser : les CDD, les intérimaires, les travailleurs licenciés, les ouvriers qui galèrent avec un salaire insuffisant ! 

 Le Front national a beau jeu de dénoncer le « mépris social » du PS et de la droite, mais aucun travailleur ne doit oublier comment Le Pen a condamné, exactement comme Hollande ou Sarkozy, le coup de colère des salariés d’Air France. Personne ne doit oublier que, dans le bras de fer qui a opposé les salariés à leur direction, le FN s’est retrouvé dans le camp du patronat et des licencieurs.

 Pour draguer les classes populaires, Marine Le Pen a développé toute une démagogie sociale à côté de son fonds de commerce traditionnel, la haine des étrangers, le racisme anti-immigrés ou anti-musulman. Elle a cherché à s’adresser aux travailleurs pauvres – « français » bien sûr - qui triment et sont mal payés. 

 Pendant un temps, elle est allée jusqu'à brandir le retour de la retraite à 60 ans et le smic à 1500 €. Oh, c’était, comme pour tous les politiciens, des promesses qui n’engageaient que ceux qui y croyaient ! Et comme il n’a jamais été question pour le FN d'imposer quoi que ce soit aux patrons et de leur demander de payer, c’étaient des discours de charlatan.

 Mais ces promesses étaient sans doute trop insupportables aux oreilles des petits patrons réactionnaires qui constituent le noyau dur de l'électorat du FN. Elles ne collaient pas avec l’image de parti « responsable » que le FN veut se donner auprès de l’électorat de droite. 

 Alors, telle une girouette, le FN est en train de faire disparaître tout cela de son programme. Il n’aura même pas fallu attendre que le FN arrive au pouvoir pour le voir trahir ses promesses vis-à-vis des travailleurs ! 

 Et bien malin celui qui, dans ces régionales, distinguera le programme du FN de ceux de ses rivaux ! Comme le PS et la droite, le FN veut que les régions soient « attractives » pour les patrons. Comme les autres, le FN veut « aider » le patronat et multiplier les subventions. Comme les autres, il ne jure que par les profits et la compétitivité du patronat. 

 Eh bien, les travailleurs sont avertis ! Ceux qui croient se venger de la droite et du PS en votant pour le FN se fourvoient. Le FN roule aussi pour le patronat, et qu’il s’attaque à des travailleurs parce qu’ils sont immigrés le montre assez. 

Voter pour le PS, la droite ou le FN, c’est voter pour des ennemis des travailleurs. Il faut au contraire que les travailleurs expriment leurs revendications de classe. Qu’ils affirment la priorité pour le monde ouvrier de prendre sur les profits pour lutter contre le chômage, les bas salaires, la précarité, les petites retraites. 

 Face à tous ces ennemis, le vote pour les listes Lutte ouvrière permettra de faire entendre le camp des travailleurs. Certains, trop écœurés, diront que cela ne servira à rien. C’est se taire qui ne sert à rien. Exprimer ses revendications, montrer qu’il y a des travailleurs conscients d’avoir à se battre pour leurs intérêts, c’est préparer l’avenir.

samedi 7 novembre 2015

PSA La transparence, c’est les travailleurs qui l’imposeront

Dans la foulée du scandale Volkswagen, le groupe PSA est touché à son tour : les émissions polluantes qu’il annonce pour ses voitures ne sont pas du tout conformes à la réalité.

Que la direction de PSA mente comme elle respire, ce n’est sûrement pas une surprise. Le groupe a promis (pour demain, bien sûr) « la transparence totale ». La bonne blague ! Un grand patron transparent, c’est comme un grand patron honnête : ça n’existe que dans les contes de fées !

Restos du Coeur Montbéliard : Le reflet d'une société capitaliste à changer

C’est le branle-bas aux restos du cœur de Montbéliard à l’approche de l’hiver, dans le but d’alléger un peu la misère des plus démunis.

L’année dernière, 620 familles, (soit 1728 adultes et 106 bébés) ont bénéficié du concours des restos du cœur. Près de 90% d’entre elles résidaient dans le quartier populaire de la « Petite Hollande » à Montbéliard.

Le nombre de familles aidées l’an dernier a augmenté de 15 % et les repas servis de 50 %. Ce décalage s’explique par une fréquentation plus régulière des gens qui n’ont plus ou pas les moyens de se nourrir. Des familles, bien sûr. Beaucoup d’étudiants sans le sou, également et toujours plus de retraités qui, malgré une vie de travail, ne peuvent plus joindre les deux bouts.

L’augmentation du nombre de gens à aider est inversement proportionnelle au montant du soutien financier alloué par la Ville aux Restos. Divisé par deux. La ville de Montbéliard aidait à hauteur de 8 à 10 000 € par an, mais cette année, elle n’octroie plus que 4 000 €, « Faites avec », dit-elle.

Les riches sont de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres, voilà le bilan du système capitaliste pourri.

lundi 2 novembre 2015

Élections régionales : le gouvernement craint une gifle? Il la mérite!

    Le gouvernement a annulé les impôts locaux pour les retraités modestes qui en étaient exonérés jusque-là. À entendre certains, ce geste serait presque la preuve qu'il est de gauche !

    Mais si l'on en croit les explications du gouvernement - il aurait « oublié » cette année de neutraliser l'effet de la suppression de la demi-part des veufs sur le calcul du revenu fiscal de référence décidée en 2008 sous Sarkozy -, c'est plutôt la preuve de sa nullité ! Car, à un mois des élections régionales et pour un gouvernement qui s'est engagé à une « pause fiscale », cela ne pouvait pas plus mal tomber.

    Cette affaire est surtout révélatrice de la continuité politique entre la gauche et la droite. Car Hollande aurait pu annuler purement et simplement l'ignominie de Fillon. Non seulement il ne l'a pas fait, mais il en a même rajouté une couche en fiscalisant la majoration pour les couples ayant élevé trois enfants.

    Quant à cette décision électoraliste, elle n'annule même pas toutes les conséquences de la réforme Sarkozy. En effet, si le gouvernement promet d'exonérer ceux qui sont nouvellement imposables, il ne parle pas des 650 000 autres dont les taxes ont augmenté. Ces retraités ont vu aussi augmenter leur CSG, de 500 euros en moyenne, et surtout ils ont perdu toute une série d'aides sociales, toutes choses que le gouvernement ne compte pas réparer

vendredi 30 octobre 2015

Etupes (Doubs) : Trecia : 350 emplois en jeu.

Trecia, filiale de Faurecia située sur le site de Technoland à Etupes, fabrique en « flux tendu » des panneaux de portes pour les voitures Peugeot. Les salariés ont appris que leur avenir dépendra de la décision prochaine de PSA de leur attribuer ou non le marché pour les remplaçantes des Peugeot 508 et Citroën DS5, après que celui d’autres gammes de véhicules fabriqués à Sochaux ait été donné à l’usine Reydel (ex Visteon) à Rougegoutte.

La politique de PSA est toujours la même : mettre en concurrence les fournisseurs avec une seule logique, celle du profit et des dividendes versés aux actionnaires. La famille Peugeot, actionnaire de Faurecia, qui en plus des milliards accumulés sur le dos des travailleurs continue à piocher à coups de millions d’euros dans les caisses publiques, a largement les moyens de garantir les emplois des 350 salariés d’Etupes, et en particulier ceux des 110 intérimaires.

mercredi 28 octobre 2015

Les propriétaires et financiers à la tête de la clinique de Montbéliard ont choisi de la fermer, de licencier 104 salariés.

Les pouvoirs publics, les politiciens de gauche comme de droite, tous font mine de se lamenter de cette situation !

Mais ils ne veulent rien imposer aux vrais responsables, à ces licencieurs qui ont largement puisé dans l’argent de la Sécurité Sociale et des malades pour soigner d’abord leurs intérêts.

La fermeture de cette clinique n’obéit qu’à la loi du profit. Alors, il faut obliger ses propriétaires à maintenir les services médicaux et chirurgicaux, et interdire les licenciements.

L’Etat ne se prive pas de réquisitionner personnels et services sanitaires dans certaines circonstances. Eh bien, nous y sommes ! Des équipements sanitaires inutilisés, des travailleurs risquant de se retrouver sur la paille, il y a urgence à empêcher de nuire ceux qui ne regardent que la santé de leurs finances.

Election régionale : Conférence de presse du Doubs Michel Treppo, tête de liste dans le Doubs (25)

mardi 27 octobre 2015

Quand la barbarie du monde nous rattrape

    Bombardements, quartiers dévastés, attentats, assassinats, tortures, populations terrorisées par des régimes sanguinaires, réfugiés survivant dans des conditions infâmes : chaque jour la télévision et la presse amènent leur lot d'images barbares.

    Cela se passe en Syrie, en Turquie, en Israël, dans les territoires palestiniens occupés. C'est en Irak, en Libye, au Yemen, au Nigeria ou en Afghanistan. C'est à des milliers de kilomètres d'ici. Mais même ceux qui veulent ne pas voir ne peuvent pas faire comme si cela n'existait pas.

    Parce que les victimes de ces guerres sont jetées sur les routes par centaines de milliers et frappent aujourd'hui à nos portes. Parce qu'avec la menace du terrorisme, nous payons les contrecoups de ces oppressions et de ces guerres.

    Et ce n'est pas un hasard : notre gouvernement est coresponsable de cet enfer. Parce qu'il bombarde en Irak et en Syrie. Parce qu'il apporte son soutien à l'État d'Israël, au gouvernement turc et aux dictatures du Golfe. Parce qu'il man?uvre en Afrique pour que la bourgeoisie française continue d'exploiter les richesses de ce continent. Cette barbarie ne peut pas ne pas rejaillir sur nous.

    Elle aggrave d'ores et déjà le cours réactionnaire dans lequel l'Europe est engagée depuis quelques années. De partout en Europe, la crise, le chômage de masse et les politiques anti-ouvrières menées par tous les gouvernements, de gauche ou de droite, ont affaibli les partis gouvernementaux au profit de partis souverainistes anti-immigrés.

mercredi 14 octobre 2015

BFM TV : Débat avec Nathalie Arthaud - À propos des réactions des salariés à Air France et ailleurs

PSA : des voies impénétrables

PSA a enfin trouvé un VRP de luxe pour faire de la pub pour Peugeot. Lors de son dernier périple à Cuba, à la Havane, c’est le dernier pape en exercice, qui s’est déplacé dans un pick-up, conçu à partir de la 207 brésilienne, lancée sur le marché sud-américain, région où Peugeot cherche à gagner des parts de marché.

Il paraît que c’est pour faire « peuple » que le pape utilise Peugeot dans ce pays. La fiche technique de ce véhicule ne spécifie pas s’il fonctionne à l’eau bénite ou avec des hosties.

Ce qui est sûr, c’est que sur ce continent, comme ailleurs, la construction de ce modèle ne doit rien à un miracle, mais à l’exploitation bien réelle de travailleurs.

PSA : Non aux discriminations

Après le « CDI intérimaire », les gros cerveaux de chez Manpower récidivent : quand on postule pour un emploi chez PSA et qu’on est un homme, pas besoin d’avoir une expérience d’usine.

Par contre, quand on est une femme, cette expérience est exigée.

PSA, le donneur d’ordres, s’en lave les mains hypocritement et cautionne cette discrimination.

C’est tout simplement inadmissible

mardi 13 octobre 2015

Avec les manifestants de Turquie et les victimes de l’attentat d’Ankara

Les victimes de l’attentat d’Ankara, qui le 10 octobre a fait plus de cent morts et 500 blessés dont certains très gravement, étaient venues de toute la Turquie pour manifester à l’appel de syndicats et d’organisations de gauche, contre la guerre que le pouvoir politique mène au Kurdistan. Il fait suite à deux attentats du même type organisés ces derniers mois contre des manifestants de gauche ou des autonomistes kurdes.

Si ces attentats sont très probablement à attribuer à l’organisation Etat islamique ou à ses émules en Turquie, ils mettent aussi en accusation l’Etat turc et le gouvernement Erdogan. Ceux-ci, en fonction de leurs propres calculs, ont favorisé sur leur territoire le développement des activités de l’organisation Etat islamique, aboutissant à une complicité de plus en plus ouverte entre cette organisation et la police elle-même. Loin de combattre réellement les djihadistes, le pouvoir turc se sert de leurs actions, voire les manipule pour pouvoir pratiquer l’amalgame, dirigeant ses coups en priorité contre les guérillas kurdes au nom de la lutte contre « le terrorisme » en général. On ne saura peut-être jamais si l’attentat d’Ankara doit être attribué à l’extrême droite, aux services parallèles de l’Etat ou à une de ces organisations dites djihadistes dont le développement a été favorisé par le pouvoir turc, mais aussi par les gouvernements des pays occidentaux, dont la France. Il confirme en tout cas que cette situation représente un danger croissant pour les militants de gauche, les militants syndicaux et les travailleurs en général, en Turquie comme dans tout le Proche et le Moyen-Orient.

Lutte ouvrière partage l’émotion et la douleur de tous ceux qui ont été touchés par cet ignoble attentat. Elle exprime sa solidarité et son soutien à tous ceux qui, en Turquie et dans la région, luttent pour la défense de leurs droits menacés par l’obscurantisme, par les manœuvres des gouvernements locaux et par les conséquences des interventions des gouvernements impérialistes, y compris le gouvernement français.

lundi 12 octobre 2015

Salariés d’Air France en garde à vue : la police et la justice au service de la hargne patronale

Après la hargne patronale, les aboiements serviles du gouvernement et de tous les leaders politiques de la gauche à l’extrême droite et le déchaînement médiatique, voilà la police et la justice qui se mêlent de l’affaire de la chemise déchirée, évidemment du côté patronal. Cinq travailleurs sont mis en garde à vue, des salariés de la division Cargo d’Air France qui travaillent au fret. C’est un des services auquel la direction de la compagnie a imposé le plus de sacrifices. Et ces travailleurs se sentent directement menacés par les réductions d’effectifs annoncés.

Après avoir essayé d’endormir les salariés d’Air France, de les diviser et de les démoraliser, la direction veut maintenant les mater. Tant que les travailleurs subissent l’exploitation et les licenciements sans renâcler, tant que le patronat porte les coups contre les travailleurs, les Sarkozy et les Hollande, la police et la justice ne trouvent rien à redire. Mais que les salariés essayent de rendre ces coups, qu’ils demandent des comptes au patronat et laissent éclater leur colère, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat contre les travailleurs.

Les mêmes qui nous expliquent à longueur de journée que la lutte de classe n’existe plus, que les intérêts des travailleurs et du patronat concordent, prennent fait et cause pour le patronat contre les salariés, pour les licencieurs contre les licenciés, pour les exploiteurs contre les exploités. Alors, il faut arrêter toutes les poursuites à l’encontre de ces travailleurs qui n’ont fait que défendre leur seule richesse dans cette société, leur emploi. Et non aux suppressions d’emplois à Air France !

Nathalie Arthaud

 

À Air France et ailleurs, la lutte de classe existe bien

« Scandaleux », « la chienlit » (Sarkozy), « des voyous » (Valls) : la hargne anti-ouvrière s’est déchaînée toute la semaine contre les salariés d’Air France à grand renfort d’images sorties de leur contexte et déformées par les médias parlant de « lynchage », là où deux cadres n’y ont laissé que leur chemise.

Ce lundi, on annonce l’arrestation à l’aube de cinq salariés comme s’il s’agissait de dangereux criminels. Après les politiques et les médias, la police et la justice vont donc s’acharner contre eux. C’est la lutte de classe dans toute sa brutalité.

Tant que les travailleurs subissent l’exploitation et les licenciements sans renâcler ; tant que le patronat porte les coups contre les travailleurs, les Sarkozy et les Hollande, la police et la justice ne trouvent rien à redire.

Mais que les salariés essayent de rendre ces coups, qu’ils laissent éclater leur colère contre les dirigeants et leurs larbins, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat contre les travailleurs !

À longueur de journée, ces messieurs nous expliquent que la lutte de classe n’existe plus et que les intérêts des travailleurs et du patronat concordent parfaitement, mais, eux, ils la mènent en prenant fait et cause pour le patronat contre les salariés, en défendant les licencieurs contre les licenciés, les exploiteurs contre les exploités.

mardi 6 octobre 2015

Solidarité avec les salariés d’Air France

Je tiens à exprimer tout mon soutien aux travailleurs en lutte chez Air France, révoltés par l’annonce de 2900 licenciements dans leur entreprise.

Les images des dirigeants d’Air France fuyant le Comité d’entreprise, chemises déchirées, montrent que la colère a explosé. Mais que croyaient-ils ? Que les salariés d’Air France allaient tranquillement se laisser mettre dehors, aller pointer à pôle emploi et après aux restos du cœur, sans rien dire, sans crier leur colère ?

Les salariés d’Air France, que ce soient les personnels au sol, les hôtesses ou stewards ou les pilotes, ont déjà fait de lourds sacrifices, des sacrifices sur leur salaire et des sacrifices sur leurs conditions de travail. Et voilà que le chantage à la faillite de l’entreprise continue ! Voilà qu’ils sont maintenant menacés de payer de leur emploi la course aux profits de leur direction !

Macron et Valls ont eu des mots très durs pour condamner les salariés et aucun pour s’inquiéter de la violence faite à ceux qui risquent d’être précipités dans le chômage, dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs. Depuis le début ils expriment leur total soutien aux licencieurs d’Air France. Ils montrent ainsi une fois de plus qu’ils sont corps et âme dans le camp du patronat.

Alors oui les salariés d’Air France ont de quoi être en colère !

Nathalie Arthaud

À bas la politique pro-patronale du gouvernement !

Toujours plus à droite, toujours plus pro-patronale : voilà la ligne suivie par le gouvernement prétendument socialiste. Et il ne s’agit pas seulement d’Emmanuel Macron !

Le ministre de l’Économie a certes promu la loi qui a cassé les protections des salariés sur le travail du dimanche et les licenciements. Il multiplie les déclarations contre les fonctionnaires et les 35 heures. Mais ceux qui, au PS, le critiquent en épargnant Valls et Hollande sont bien hypocrites car ces derniers n’ont pas attendu Macron pour s’attaquer aux droits des travailleurs.

Faut-il rappeler le CICE qui consiste à arroser les entreprises de milliards, sans aucun effet sur l’emploi ? Les accords de compétitivité qui permettent aujourd’hui d’imposer une hausse du temps de travail avec baisse de salaire ?

Même quand il prétend prendre des mesures favorables aux classes populaires, le gouvernement mène une politique anti-ouvrière. En matière fiscale, les baisses promises ne font que masquer la hausse des impôts locaux. Et en ce qui concerne la Fonction publique, les avancées pour les bas salaires ne sont que le paravent d’une diète généralisée.

Maintenant, le gouvernement veut réduire le code du travail à quelques principes et laisser s’imposer les conventions collectives et les accords d’entreprise qui pourront être en deçà des lois actuelles. Fragmenter, émietter, casser les droits collectifs qui valaient pour tous les salariés, y compris pour ceux des petites entreprises, c’est la politique patronale depuis toujours.

mardi 29 septembre 2015

Des bombes pour la Syrie et des barbelés pour les réfugiés

Les principaux dirigeants de la planète sont réunis à New York pour l’assemblée générale de l’ONU. La Syrie sera leur sujet principal. Oh, ils ne discuteront pas de l’aide humanitaire urgente à apporter aux millions de réfugiés syriens, ce n’est pas leur problème ! Ils discuteront alliances - y compris avec des dictateurs sanglants-, bombardements, guerre.

Que la réunion débouche ou pas sur un accord, il ne fait plus de doute que les grandes puissances vont intensifier la guerre contre Daech en Syrie avec, peut-être dans quelques mois, une nouvelle intervention terrestre. Une fois de plus, on nous explique que la guerre est la seule façon de rétablir la « stabilité » dans la région. Mais quelle stabilité y a-t-il en Afghanistan ou en Irak après des années de guerre et d’occupation américaine ?

Il n’y aura pas de stabilité en Syrie tant que cette région restera un terrain de rivalités et de manigances pour les grandes puissances. Des États-Unis à la Russie en passant par le Qatar, la Turquie ou l’Iran, chacun alimente le chaos en soutenant telle bande armée contre telle autre, en montant les chiites ou les Kurdes contre les sunnites quand les autres font le calcul inverse.

Et parmi toutes ces manœuvres, il y a les minables petits calculs des dirigeants français, comme ces frappes aériennes commandées à point nommé la veille de l’ouverture de la réunion de l’ONU pour faire en sorte que les intérêts des pétroliers et des marchands de canon français ne soient pas oubliés dans les tractations.

lundi 21 septembre 2015

Tsipras met la Grèce en ordre de marche pour l’austérité

Avec plus de 35 % des suffrages exprimés, Syriza a remporté les législatives grecques. Tsipras est donc élu pour la seconde fois. Mais la vague d’espoir soulevée par la victoire de Syriza en janvier dernier a laissé la place à beaucoup de désillusions.

L’abstention de 44 %, un record en Grèce, en témoigne. Et comment ne pas comprendre ceux qui ont boudé les urnes quand leur vote de juin dernier -61 % contre le programme d’austérité- a été piétiné et utilisé pour faire la politique contraire ? Quoi d’étonnant qu’ils n’aient pas eu envie de choisir quand les deux grands partis présentaient le même programme d’austérité ?

Cette désillusion est aussi présente parmi ceux qui ont voté Syriza. Ils savent bien qu’une nouvelle cure d’austérité les attend. Tout ce qu’ils espèrent désormais, c’est qu’elle soit un peu moins dure avec Syriza qu’elle ne l’aurait été avec la droite.

Aux yeux de cette fraction de l’électorat populaire, Tsipras apparaît cependant toujours comme celui le plus à même de les protéger. Et même s’il a capitulé face aux grandes puissances, ils lui sont reconnaissants d’avoir essayé de s’y opposer.

Mais pour tous ceux qui ne se résignent pas, en Grèce comme ici, il faut tirer les leçons de l’échec de Tsipras.

jeudi 10 septembre 2015

PSA Borny : le licenciement du Dr Kryvenac refusé par l’inspection du travail

Après le comité d’entreprise, c’est l’Inspection du travail qui a refusé le licenciement du Dr Kryvenac. « Nous avons démontré que la direction de PSA avait porté atteinte au principe d’indépendance du médecin du travail » a déclaré l’avocate du Dr Kryvenac, Marie-Laure Dufresnes-Castets.

En fait, la direction de PSA voudrait des médecins aux ordres, et ce n’est pas pour rien que plusieurs ont démissionné.

C’est une première manche gagnée, il faut gagner la seconde : la direction a annoncé son intention de faire appel de la décision de l’Inspection du travail devant le ministère. Il faut donc amplifier la protestation et signer et faire signer la pétition pour défendre le Dr Kryvenac.

Signer la pétition sur "change.org"



mercredi 9 septembre 2015

PSA Mulhouse : une exploitation aggravée

En juin, la direction de PSA a fermé une des deux lignes de montage à Mulhouse et concentré le travail sur la ligne restante. Résultat : la production a diminué d’environ 3000 véhicules par mois. Dans le même temps, le patron a invoqué une prétendue demande commerciale et a fait faire des heures supplémentaires comme s’il en pleuvait avant les congés. En fait, il s’agissait surtout, pour lui, de compenser ses pertes de production liées à l’arrêt d’une chaîne.

À la rentrée, le rythme de travail continue à l’identique et PSA parle maintenant de mettre en place une équipe de week-end.

En faisant tourner une seule chaîne 7 jours sur 7 et presque 24h/24, avec moins d’ouvriers, le patron y trouve son compte. Mais du point de vue des travailleurs, se retrouver à travailler plus, en étant moins nombreux, est une aberration qui illustre le fonctionnement de leur économie.

lundi 7 septembre 2015

Migrants : nos frères en humanité, nos frères de classe

L’élan de solidarité qui se manifeste en faveur des réfugiés fait chaud au cœur. En Allemagne où Merkel a ouvert les portes et où les réfugiés ont afflué tout le week-end, des habitants se sont massés dans les gares pour les accueillir avec chaleur. Ces démonstrations de sympathie feront-elles reculer le climat d’hostilité vis-à-vis des migrants ? Il faut le souhaiter.

En revanche, il ne faut pas être dupe des dirigeants européens. Derrière leurs discours humanistes et l’inflexion de leur politique en faveur des Syriens, il y a toutes sortes de calculs sordides.

En ouvrant les portes de son pays, Merkel passe presque pour une sainte. Mais elle ne l’a fait que parce que l’afflux d’une nouvelle main d’œuvre arrangera bien le patronat allemand ! Quant à Hollande, il se sert de cette vague de sympathie non pas pour ouvrir les frontières mais pour justifier les frappes aériennes contre Daesh en Syrie, c’est-à-dire pour renforcer sa politique guerrière !

« C’est l’honneur de la France que d’avoir toujours accueilli les persécutés », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse, avant d’annoncer l’accueil de 24 000 Syriens sur les deux prochaines années. Comparé aux 20 000 arrivés sur ce seul week-end en Allemagne, Hollande met « l’honneur de la France » bien bas ! Bien plus bas que ses prédécesseurs qui avaient accueilli 450 000 réfugiés espagnols en 1939 et 130 000 boat people vietnamiens et cambodgiens à partir de 1979.

lundi 31 août 2015

Une gauche de gouvernement qui ne sait que servir le patronat

Dans leur acharnement à plaire au patronat, ministres et dirigeants du Parti socialiste se marchent sur les pieds. Après Hollande, Valls et bien d’autres, le ministre de l’Économie Emmanuel Macron est allé déclarer son amour aux patrons, profitant de l’université d’été du Medef. Il y a ajouté sa pincée de critiques à la gauche dont il est pourtant un ministre. D’après lui, celle-ci aurait eu le tort de croire en une politique dirigée « contre les entreprises » et de penser que « la France pourrait aller mieux en travaillant moins ».

Au moins c’est clair. Si Sarkozy n’est plus au gouvernement avec son « travailler plus pour gagner plus », on y trouve sa copie conforme et même son style. Et si Valls, en tant que chef du gouvernement, et Cambadélis, en tant que secrétaire du Parti socialiste, ont cherché à corriger les propos du ministre, c’est d’abord parce qu’ils sont vexés que Macron leur ait volé la vedette.

Au fond, ce petit jeu consistant à chercher l’approbation des patrons n’est pas si difficile quand on est au gouvernement et que l’on peut leur accorder des subventions sur le budget de l’État. N’importe quel petit Macron de la dernière averse, encore frétillant de sa carrière dans la banque, peut alors venir les voir. S’il ajoute qu’à son avis, la bataille pour la réduction du temps de travail a été une erreur historique, les patrons veulent bien l’applaudir.

Le prétexte de cette politique est de faire repartir l’économie. Mais entre se tailler un succès à une réunion de patrons et convaincre ces mêmes patrons d’investir et d’embaucher, il y a une marge. Leur problème n’est pas de sortir le pays de la crise, mais de sauvegarder et augmenter leurs profits. Ils encaissent donc les aides mais n’en font rien, si ce n’est les placer dans des banques, spéculer ou racheter une entreprise à un autre patron. Non seulement cela ne crée pas un seul emploi, mais même cela en supprime par milliers.

mardi 25 août 2015

PSA : Soufflons leur dans les voiles

Le PDG de PSA, Tavares, a déclaré à la presse cet été que les 571 millions d’euros de bénéfices affichés sur les six premiers mois de l’année sont dûs « aux vents porteurs  ».

Les vents, ce sont les travailleurs de PSA qui les portent par leur travail avec des effectifs en baisse et toujours plus de charge de travail, avec des salaires bloqués pour la quatrième année consécutive.

De quoi alimenter les vents de la colère contre la famille Peugeot et sa bande de profiteurs.

lundi 24 août 2015

En France comme en Grèce, les fausses promesses ne remplaceront pas les vraies luttes

Élu il y a sept mois sur un programme anti-austérité, le premier ministre grec Alexis Tsipras a démissionné pour provoquer de nouvelles élections. Désavoué par une fraction de son parti, Syriza, il veut trouver une nouvelle majorité pour appliquer le programme d’austérité dicté par les dirigeants européens.

Pourtant début juillet, et à la demande même de Tsipras, la population grecque avait rejeté par référendum ce programme d’austérité qui comporte le report de l’âge de la retraite à 67 ans, l’augmentation de la TVA, des privatisations et la mise sous tutelle financière du pays. Mais les dirigeants européens, Hollande et Merkel en tête, n’en ont tenu aucun compte. Ils ont imposé la loi des banques, qui veut que, quoi qu’il arrive, les intérêts de la dette grecque leur soient payés.

Tsipras s’est donc incliné et c’est maintenant lui qui va présenter l’addition à la population pauvre de son pays. Faut-il s’en étonner ? En France en 2012, on a bien vu le candidat du PS François Hollande se présenter en déclarant « mon ennemi c’est la finance ». Et si Tsipras a au moins essayé de résister, Hollande, lui, a fait immédiatement les volontés du capital.

Et c’est ce même Hollande qui aujourd’hui aide le patronat en lui versant des dizaines de milliards d’argent public, au détriment des écoles, des hôpitaux et de tous les services essentiels utiles à la population. C’est même lui qui, face aux exigences des éleveurs de porcs de pouvoir au moins vivre de leur travail, refuse d’imposer quoi que ce soit aux capitalistes de la distribution. Et c’est encore lui qui, en tant que dirigeant européen, impose à ses homologues d’Athènes une politique d’austérité encore pire que la sienne.

mardi 18 août 2015

La crise dans la filière du porc : les dégâts collatéraux de l’économie de marché

« La crise du porc » titrent des journaux en ce début de semaine. Les malheureux animaux destinés à l’abattage n’y sont évidemment pour rien. Les sursauts de colère qui expriment les oppositions d’intérêts entre agriculteurs et capitalistes des industries agroalimentaires ou de la grande distribution rebondissent cette fois dans le secteur de la production et de la commercialisation de la viande de porc. La cause immédiate du mécontentement des éleveurs réside dans le refus des deux principaux industriels du secteur de leur acheter les porcs à un prix leur permettant de rentrer dans leurs frais et de dégager un revenu qui leur convienne. Le conflit oppose aussi les éleveurs à l’État incapable même d’imposer le compromis sur les prix qu’il avait proposé.

Ce qui se passe dans l’agriculture concerne les classes exploitées des villes et avant tout, la classe ouvrière. Les salariés, les chômeurs et les retraités, en tant que consommateurs, ne peuvent pas accepter que la guerre des prix des produits alimentaires se traduise par des hausses à la consommation, alors que l’étendue du chômage, le blocage des salaires et des retraites, les prélèvements croissants de l’État démolissent déjà leur pouvoir d’achat. Mais aussi, pour des raisons politiques. De quel côté doivent aller notre sympathie et notre solidarité ?

Certainement pas du côté des capitalistes de l’agroalimentaire ou des grandes chaînes de distribution, ennemis directs des exploités. Les bénéfices encaissés par les propriétaires et actionnaires de ces entreprises proviennent fondamentalement de l’exploitation des travailleurs de ce secteur parmi les plus infects aussi bien pour les salaires que pour les conditions de travail. Mais lorsque le rapport des forces le leur permet, les capitalistes du secteur complètent leur bénéfice au détriment de leurs petits fournisseurs du monde paysan : producteurs de viande, de lait, de fruits ou de légumes parmi d’autres.

mercredi 12 août 2015

PSA Sochaux : les seuls vrais assistés

Le parc de fournisseurs situé sur le site de PSA Sochaux doit ouvrir le 17 août avec trois entreprises, qui ne sont pas réellement des petites PME : Plastic Omnium, Inergy et Geodis. Il devrait s’agrandir dans le cadre du flux avec l’usine PSA Sochaux. La livraison des pièces se fera par de petits trains. D’ici 2016, cette zone d’implantation accueillera : TI Automotive et MC Syncro, pour la préparation de roues. Tout ce chantier étant payé par l’argent du contribuable.

330 à 340 emplois seraient paraît-il crées dans ce parc fournisseurs situé sur le lieu de l’usine de Mécanique Nord, qui a fait disparaître 600 emplois et alors que PSA vient de renvoyer 300 intérimaires.

Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) a acheté les 26 hectares de terrains et bâtiments situés dans le nord est des usines. L’acte de vente a été signé vendredi 1er août. Le coût de cette opération : 27 millions d’euros pour la réhabilitation et l’aménagement auxquels s’ajoutent 3 millions mobilisés au tout départ de l’opération, sans compter le prix d’achat.

La famille Peugeot peut être tranquille quant à sa fortune : tous les politiciens de la région sont prêts à vider les caisses publiques pour elle.

mardi 11 août 2015

La terrible menace des bombes, nucléaires ou pas, et de ceux qui les détiennent

Les images de Hiroshima et de Nagasaki, les deux villes japonaises dévastées par les premières bombes atomiques, ont tourné en boucle sur les chaînes de télévision la semaine dernière. Malgré l’hypocrisie des commentaires, leurs mensonges ne serait-ce que par omission, cette commémoration rappelle au moins de quoi ont été capables ceux qui dirigent le monde, de quoi est capable la classe capitaliste dont la concurrence, les rivalités engendrent périodiquement des guerres.

Ce que symbolise l’anéantissement des deux villes en quelques secondes nous concerne. Ce n’est pas seulement l’histoire d’un passé révolu. Cela peut être la préfiguration de ce qui pourrait advenir demain. Et pas seulement parce que les armes nucléaires n’ont jamais cessé d’être perfectionnées, atteignant une puissance destructrice sans commune mesure avec la pourtant horrible efficacité des bombes de Hiroshima et Nagasaki. Mais surtout parce que la classe sociale qui détient cette puissance destructrice est toujours au pouvoir.

Ce n’est pas le fusil entre les mains de l’assassin qui est responsable d’un assassinat, c’est l’individu qui s’en sert. Pour horribles qu’aient été les effets des bombes atomiques, avec les quelque 300 000 morts sur le champ et des centaines de milliers du fait des radiations, la dernière guerre mondiale a fait 50 millions de morts d’armes classiques, le double avec ceux qui ont péri d’épidémies ou de faim.

samedi 18 juillet 2015

PSA : Chapeau la retraite !

Robert Peugeot, du groupe du même nom, bénéficie depuis l’an dernier d’un « complément » de retraite de 160 000 euros par an. Après Philippe Varin, ex PDG de PSA, qui s’était octroyé une retraite chapeau de 179 000 euros, le rejeton de la famille Peugeot ne pouvait pas être en reste.

Mais plus encore que le montant de cette retraite « complémentaire », ce qui est choquant c’est que l’héritier a quitté le groupe PSA à 56 ans, bien avant l’âge de la retraite, pour prendre la tête de la société financière de la famille. C’est par un tour de passe-passe juridique qu’il bénéficie de ce complément.

Les travailleurs du groupe dont les salaires sont bloqués et les milliers qui ont été licenciés sous prétexte des « difficultés » de PSA apprécieront… tout comme l’ensemble des travailleurs.

vendredi 17 juillet 2015

Castmétal (Colombier-Fontaine) : Licenciement d’un délégué du personnel refusé

L’inspection du travail du Pays de Montbéliard a, le 3 juillet dernier, refusé le licenciement pour faute du délégué du personnel CGT de Castmétal (groupe Safe Metal) à Colombier-Fontaine (Doubs).

Ce travailleur avait été licencié par la direction de Castmétal pour avoir participé, d’après la version officielle, à une « altercation » dans l’entreprise.

La semaine prochaine seront jugés quatre autres licenciés pour faute de militants CGT. Ces derniers s’apprêtaient à constituer un syndicat pour présenter une liste aux élections professionnelles de juin 2015 et demandent leur réintégration.

Signifiés le 5 mai dernier, ces licenciements ont été l’élément déclencheur d’une grève qui s’est poursuivie pendant cinq semaines à la fonderie Castmétal de Colombier-Fontaine.

mardi 14 juillet 2015

La loi impitoyable du grand capital

Alors que Tsipras avait capitulé en s’engageant à imposer un nouveau plan d’austérité -celui que les classes populaires avaient refusé en votant non au référendum - les chefs d’État européens ont poursuivi leur infâme chantage. Il ne leur a pas suffi que Tsipras se renie, ils ont voulu sa reddition.

Tsipras devra non seulement porter l’âge de la retraite à 67 ans, augmenter la TVA et faire de nouvelles privatisations, mais il doit le faire sous la dictée des Européens, et l’argent récolté sera consigné en gage du nouveau prêt. Ce n’est rien d’autre qu’une mise sous tutelle de la Grèce.

C’est une politique criminelle dirigée contre le peuple grec et contre tous les exploités d’Europe. Ici en France, on entend déjà les chiens de garde du capital réclamer le même type de mesures pour diminuer la dette.

Mettre cette politique sur le compte de l’intransigeance de Merkel est une tromperie. Le couple franco-allemand forme au contraire une fine équipe. Hollande aide Merkel à faire passer la pilule auprès de l’électorat conservateur allemand, quand celle-ci sert d’alibi à Hollande pour imposer ses mesures d’austérité. Leur petit jeu a servi ce week-end à écraser le peuple grec. Demain, à qui le tour ?

« Les Français ou les Allemands n’ont pas à payer pour les Grecs », nous rabâche-t-on. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Il n’y a pas plus de points communs entre les riches et les pauvres français qu’entre les riches armateurs et les travailleurs grecs. En Grèce comme ici, ce sont toujours les riches qui réussissent à échapper à l’impôt, et c’est au monde du travail que l’on présente la facture. S’il y en a qui ont payé comme personne le parasitisme de la finance, ce sont bien les classes populaires grecques !

dimanche 12 juillet 2015

PSA-Mulhouse : la direction aurait-elle une boule de cristal ?

PSA a généreusement annoncé « l’attribution » d’un troisième véhicule au site de Mulhouse dans la gamme DS... pour 2018.

Les travailleurs dont le poste a été supprimé récemment et qui se retrouvent dehors apprécieront. Ces18 derniers mois, le patron a supprimé près d’un millier d’emplois en CDI à l’usine. Alors combien les travailleurs seront-ils encore dans 3 ans pour produire cette voiture ? La direction s’en moque, bien sûr : pour elle, il s’agit d’abord d’un effet d’annonce, d’ailleurs largement repris par les médias, qui se font rarement prier pour servir de courroie de transmission au service communication de PSA.

PSA Belchamp : des travailleurs refusent d’être externalisés

Une soixantaine de travailleurs du secteur « roulage » du site PSA de Belchamp ont débrayé ce vendredi. Ils protestent contre le projet de transférer des activités de recherche et développement, dont les essais, à des entreprises de sous-traitance. Près de 150 travailleurs seraient concernés et ils perdraient notamment sur leur salaire.

PSA reçoit des aides et subventions à gogo, avec dernièrement le rachat de la friche nord du site de Sochaux par Montbéliard Agglomération. Dans le même temps, PSA accentue les externalisations d’activités. Des travailleurs directement concernés ont choisi de se défendre et de refuser de se laisser diviser.

lundi 6 juillet 2015

Une bataille électorale gagnée contre les étrangleurs du peuple grec, mais la guerre continue

En votant non, l’électorat populaire grec a rejeté le énième plan d’austérité que les institutions internationales de la bourgeoisie veulent lui imposer. Malgré le concert de menaces des chefs d’État d’Europe, relayés par les médias à genoux devant le grand capital, malgré les nantis grecs, les classes populaires ont exprimé leur refus de continuer à subir les baisses de salaires, les licenciements, les coupes dans les retraites, le plongeon dans la pauvreté. Elles ne veulent plus payer pour une dette qu’elles n’ont pas faite et dont elles n’ont en rien profité.

En votant comme il l’a fait, l’électorat populaire s’est exprimé courageusement mais n’a pas changé le rapport de force avec le grand capital qui, au nom des intérêts à payer, démolit les conditions d’existence de la majorité de la population. C’est là la limite de l’expression électorale dans une société dominée par l’argent, par la grande bourgeoisie.

Le gouvernement Tsipras ne demandait pas autre chose que de reprendre les négociations avec les institutions internationales pour trouver un compromis avec les étrangleurs des classes populaires. Et pour montrer sa bonne volonté, il vient d’offrir à ses interlocuteurs la tête de Varoufakis, le ministre des Finances, qui a eu un langage un peu trop dru pour ces messieurs de la haute finance et leurs serviteurs politiques.

Si, dans son affrontement avec les institutions, Tsipras défend la dignité nationale de la Grèce foulée aux pieds par les grandes puissances impérialistes d’Europe, il ne représente pas pour autant les intérêts de classe des exploités. Il ne l’a d’ailleurs jamais prétendu. Les classes populaires ont intérêt à surveiller les négociations pour pouvoir s’opposer à ce que les retraites, le salaire minimum, leur survie soient sacrifiés.

vendredi 3 juillet 2015

A propos du conseil municipal du lundi 29 juin

Ci-desous mon intervention sur l’adhésion de la Commune de Grand Charmont au « groupement de commune » pour l’achat du gaz et de l’Electricité :

Je ne m’opposerai pas à l’adhésion de la commune de Grand Charmont au groupement de communes » pour l’achat du Gaz et de l’Electricité. Je ne connais pas les tarifs que peuvent obtenir les collectivités mais j’imagine que contrairement aux petit consommateurs que nous sommes tous, grâce à leur association elles pourront peser et obtenir de meilleurs tarifs.

L’extinction des tarifs fixés par le gouvernement au 1 er janvier 2016 est un pas supplémentaire dans la dérégulation.

Tout le monde s’accorde à dire que les prix du gaz et de l’électricité augmentent exagérément, plus de 60 % depuis la privatisation de Gaz De France devenu GDF Suez en 2004. Pour les familles et la population, mais pas pour les grands industriels  qui bénéficient de tarifs négociés ultra préférentiels !
Cette multinationale  GDF Suez distribue à ses actionnaires dont l’état à 36% et à d’autres propriétaires milliardaires Belges,  Canadien, des dividendes par milliards.

En même temps avec l’augmentation du chômage, les salaires bloqués, des centaines de milliers d’usagers ne peuvent plus payer et ont l’électricité et le gaz coupé.

Quand à EDF c’est du même tonneau. La privatisation a été vendue au consommateur, qui d’ailleurs n’a pas eu son mot à dire, avec l’argument que la concurrence allait faire baisser les prix.

Résultat les marchands de gaz et d’électricité sont devenus des prédateurs incontrôlés dans une jungle des tarifs ou le consommateur ne comprend plus rien.

A cela s’ajoute l’opacité des marchés, dans une économie de concurrence ou règne le secret des affaires qui permet à tout ce beau monde de faire du profit et d’arroser de milliards les actionnaires.
Les privatisations ont contribué à mettre encore plus à la disposition du capital financier des secteurs entiers de l’économie.

Les collectivités, tout comme les particuliers, en sont les victimes.

Et ci-dessous ce que m'inspire le rapport sur la suppression d'un médiateur.

A BICYCLETTE

La mairie de grand Charmont employait les services de deux jeunes médiateurs dans un dispositif d’agglomération. Leur fonction utile était appréciée par la population. Pour des raisons d’économie budgétaire un seul médiateur sera reconduit. Économie pour la commune 13 000 €. Les médiateurs qui continueront à travailler par équipe de deux, seront équipés de VTT pour être plus efficaces.

Comme les facteurs, leurs vélos sont équipés d’assistance électrique : ce n’est pas pour leur confort, mais pour aller plus vite.

J'ai voté contre.

mercredi 1 juillet 2015

Les personnes âgées devront attendre.

Créée il y a bientôt quarante ans à Bethoncourt dans le Doubs, l’APASAD (aide aux personnes âgées et soins à domicile) est intervenue en 2014 auprès de 1394 personnes, dont la moitié ont plus de 75 ans, et trois plus de 100 ans. Cette association doit faire face, comme l’explique son directeur, à des « contraintes budgétaires fortes » pour prendre en charge des pathologies en augmentation.

Elle vient d’apprendre que la loi ASV, Adaptation de la Société au Vieillissement, qui devait débloquer 650 millions d’euros au titre du financement de la dépendance, était… reportée. Ce n’est pas comme si les personnes âgées ne pouvaient pas attendre encore un peu pour être pris en charge dignement !

Le gouvernement, en servile larbin des capitalistes, trouve plus urgent d’augmenter le budget de l’armée et de continuer à verser des milliards de cadeaux aux patrons, marchands de canons ou autres, qui continuent à licencier.

mardi 30 juin 2015

PSA : Des aides de l’Etat pour casser les emplois

Selon la CGT, PSA a supprimé en 2 ans 14800 emplois dans ses usines en France, dont plus de 3000 à PSA Sochaux, sans compter les suppressions d’emplois qui en découlent chez les fournisseurs et les sous-traitants, ainsi que chez les intérimaires.

Pendant ce temps-là l’Etat, actionnaire à 14% de PSA, a versé 126 millions d’euros au titre du CICE (Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi) à PSA, soit 9000€ environ par emploi supprimé !

L’Etat, qui prétend lutter contre la montée du chômage, arrose en réalité les grands groupes qui, eux, suppriment des emplois par milliers.

les PDG du secteur auto à la fête

Les travailleurs du secteur automobile qui, dans la dernière pédiode, ont fait les frais d’une cascade de licenciements, notamment chez PSA, et à qui on impose une grande intensification du travail, devront se consoler avec les chiffres des salaires des PDG du secteur, nettement en hausse.

Les dirigeants de six trusts automobiles touchent plus de 10 millions d’euros par an. Et les salaires des patrons de PSA et Renault ne sont pas loin derrière.

Et les salaires des travailleurs qui produisent les voitures et donc les profits ?

Ils sont oubliés par les actionnaires.

lundi 29 juin 2015

Les étrangleurs du peuple grec

Il a suffi que Tsipras annonce la tenue d’un referendum permettant aux Grecs de s’exprimer sur les sacrifices exigés en échange d’argent frais pour que les créanciers considèrent les négociations terminées. « Puisque le gouvernement grec ne veut pas signer, l’Europe ne prêtera plus un euro à la Grèce », ont-ils expliqué.

Cette décision est déjà lourde de conséquences : vent de panique bancaire en Grèce, qui a forcé le gouvernement à fermer les banques toute la semaine ; places boursières dans le rouge ; risques d’emballement spéculatif et d’un nouveau chaos financier. Mais si les créanciers ne reviennent pas sur leur décision dans les heures qui viennent, ce sera pire.

La Grèce, qui doit rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin au soir, sera poussée à la faillite. Rapidement, elle sera aussi incapable de payer les salaires des fonctionnaires, les retraites et de faire face à ses dépenses intérieures… sauf à créer sa propre monnaie et à sortir de la zone euro.

Les dirigeants européens disent ne pas souhaiter une telle issue. Et tous de jurer qu’ils cherchent un compromis. Mais ils continuent de mettre le couteau sous la gorge du peuple grec.

Et tout cela pourquoi ? Pour payer une dette à laquelle le peuple grec est étranger ! Pour payer une dette qui n’est rien d’autre que le fruit du délire de la finance internationale !

dimanche 28 juin 2015

PSA : Les travailleurs ne le regretteront pas

L’ancien DRH de PSA, Philippe Dorge, rejoindra en septembre le groupe « La Poste » en tant que directeur général adjoint. Entré en 1990 chez PSA Peugeot Citroën, il est surtout connu pour les suppressions d’emplois, partout où il est passé, par les licenciements ou les fermetures d’entreprises : 14 800 suppression d’emplois en deux ans !

Dorge a notamment été à Sochaux comme chef du personnel de l’usine d’emboutissage avant de devenir DRH du site, il est également connu à Trémery et à Poissy. En 2013, c’est lui qui a été à l’origine de la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois et qui a mis en place le plan de licenciements qui a suivi.

Ensuite, c’est lui qui a « négocié » avec les syndicats l’accord de compétitivité actuel, en vigueur jusqu’en 2016. On comprend pourquoi le PDG, Tavares à tenu à le remercier personnellement, sans doute au nom des actionnaires et de la famille Peugeot, pour ses services rendus.

samedi 27 juin 2015

PSA Metz-Borny : la direction veut licencier un médecin qui ne marche pas au pas

Mardi 23 juin, la CGT de Borny fait signer une pétition qui a recueilli 750 signatures pour soutenir le médecin menacé

En 2012, sur le pôle PSA des deux usines de Metz et Trémery, il y avait 5 médecins du travail pour plus de 5 000 salariés. Début 2015, il n’en restait plus qu’un seul. Ces deux dernières années pas moins de 5 médecins ont quitté l’entreprise. A croire que la direction les rend malades...

Aujourd’hui, la direction veut pousser au départ la dernière médecin du travail embauchée début janvier. Elle voudrait qu’elle intervienne sur les deux sites alors qu’elle a été embauchée pour le seul site de Metz-Borny. Par ailleurs, le médecin conteste les méthodes de la direction concernant les arrêts de travail, les accidents de travail etc... et de manière générale l’ingérence systématique du service du personnel sur le service médical.

Un médecin, c’est fait pour soigner des êtres humains, à l’usine des travailleurs, pas pour soigner la rentabilité et faire le mercenaire de la DRH.

PSA : Des aides de l’Etat pour casser les emplois

Selon la CGT, PSA a supprimé en 2 ans 14800 emplois dans ses usines en France, dont plus de 3000 à PSA Sochaux, sans compter les suppressions d’emplois qui en découlent chez les fournisseurs et les sous-traitants, ainsi que chez les intérimaires.

Pendant ce temps-là l’État, actionnaire à 14% de PSA, a versé 126 millions d’euros au titre du CICE (Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi) à PSA, soit 9000€ environ par emploi supprimé !

L’État, qui prétend lutter contre la montée du chômage, arrose en réalité les grands groupes qui, eux, suppriment des emplois par milliers.

jeudi 25 juin 2015

SNOP : Grève victorieuse... en 24 heures

En moins de 24 heures, un accord a été trouvé pour les cinq sites SNOP (société noiséenne d’outillage de presse), spécialisé dans le découpage et l’emboutissage pour l’industrie automobile.

A Etupes, Besançon et Cousance, une grève a commencé lundi matin 22 Juin, avec un blocage des camions. Engagées lundi en début d’après-midi, les négociations avec la direction, qui portaient notamment sur les salaires, ont été conclues dans la nuit de lundi à mardi.

La reprise a été décidée à la suite d’une augmentation générale des salaires avec un plancher de 80 euros. La rémunération du travail de nuit a été harmonisée sur l’ensemble des sites de SNOP. Par ailleurs, a été maintenue la prime de panier de jour, que la direction voulait supprimée.

De plus les travailleurs de SNOP ont obtenu une prime exceptionnelle d’un montant de 150 euros. Autre revendication satisfaite, l’employeur s’engage désormais à prendre en charge 60 % du coût de la mutuelle, c’est à dire les mêmes garanties que pour les cadres.

Il s’en est fallu de peu que PSA Mulhouse ne soit arrêté. Le numéro vert a été activé chez PSA à Sochaux. C’est sans aucun doute ce qui explique cette sortie de conflit en moins de 24 heures.

Ce que les travailleurs de SNOP ont obtenu, ils savent que c’est parce qu’ils ont utilisé l’arme qui est leur force, la grève.

lundi 22 juin 2015

La population grecque dans les griffes de la finance

À l’heure où nous écrivons, nous ne savons pas si l’Union Européenne, la BCE et le FMI trouveront un terrain d’accord avec la Grèce. On ne peut jamais exclure que la partie de poker menteur tourne mal et il est difficile de faire la part entre le bluff et les intentions réelles des uns et des autres.

Mais une chose est sûre : ni le gouvernement grec, ni les dirigeants européens ne souhaitent un défaut de paiement de la Grèce et sa sortie de l’euro.

Ce ne sont pas ses conséquences sur la population grecque - l’envolée des prix, les pénuries et la récession qui en découleraient - qui inquiètent les dirigeants européens. La politique qu’ils dictent à la Grèce depuis cinq ans le montre assez : ils n’ont que faire de l’explosion du chômage et de l’effondrement du niveau de vie en Grèce.

Leur problème est l’incertitude que cela fait peser sur la zone euro. Car personne ne peut jurer que cela ne débouchera pas sur de nouvelles attaques spéculatives dans la zone euro et sur la déstabilisation de la monnaie unique.

Les dirigeants européens présentent le bras de fer avec la Grèce comme une « négociation ». Comme s’il s’agissait de discussions entre parties égales ! Comme s’ils ne mettaient pas le couteau sous la gorge de Tsipras en refusant de débloquer la dernière tranche du plan d’aide prévu quand ce dernier est censé rembourser dans huit jours 1,6 milliard d’euros au FMI !

mercredi 17 juin 2015

PSA : Les larbins du patronat

PSA a perçu en 2014, 74 millions d’euros de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), versé par l’Etat. 22 millions de plus qu’en 2013, car c’est tous les ans que ça tombe. Un dirigeant du groupe s’en est « réjoui et félicité », on peut bien le croire !

Le député PS de la circonscription de Sochaux, Fredéric Barbier déclarait il y a une semaine « Aucun gouvernement n’a fait autant pour la reprise de l’emploi ». En tous cas, sous prétexte de l’emploi, car PSA a supprimé plus de 10 000 emplois pendant qu’il était arrosé de cadeaux fiscaux.

Jamais le patronat n’a perçu autant de cadeaux fiscaux, quant à l’emploi jamais PSA n’en a supprimé autant, ni développé autant la précarité par l’utilisation de l’intérim ou par les externalisations. Le patronat peut être content de l’action du PS au gouvernement : il est encore mieux servi qu’avec la droite !

Manifestation de soutien aux migrants traqués par la police de Hollande-Valls, Interview de Nathalie Arthaud

lundi 15 juin 2015

À bas l’Europe forteresse ! Vive l’union des travailleurs !

Expulsions violentes de campements à Paris ; brutalités des forces de l’ordre à Calais ; opération musclée de la police italienne à Vintimille et barrage de la police française contre des migrants qui veulent passer en France : les quelques dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui ont, au péril de leur vie, réussi à poser le pied en Europe sont traqués, harcelés et frappés sous nos yeux. Et le ministre de l’Intérieur nous parle d’humanité !

Arrêtés dans les trains ou dans les camions où ils se glissent, expulsés des places où ils dorment pour « occupation illégale de l’espace public », les migrants ne peuvent ni circuler, ni stationner.

C’est inhumain et absurde. Ces femmes et ces hommes ne se dissoudront pas dans l’air et rien ne les arrêtera, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’avancer.

La condition des migrants est l’illustration de l’expression de Karl Marx « Les prolétaires n’ont pas de patrie ». Car quelle est la patrie pour les Irakiens qui ont fui Mossoul à l’arrivée de Daech ? Quelle est la patrie pour les Syriens pris entre la barbarie d’Assad et celle des milices islamistes ? Ou pour les Erythréens qui risquent le bagne à perpétuité ?

Ces femmes et ces hommes ne peuvent plus vivre chez eux, mais partout en Europe, ils sont rejetés comme des indésirables.

dimanche 14 juin 2015

Frédéric Barbier : même pas peur… du ridicule.

Le député PS de la quatrième circonscription du Doubs est décidément un fin politique : il a compris, comme il l’explique dans la presse, que le salut de son parti (et sa victoire en 2017) dépend de la reconquête « du monde du travail » !

Alors il va mouiller la chemise et a décidé de s’immerger dans les ateliers de PSA à Sochaux, trois jours durant… au mois de septembre ! Dans les bureaux de la direction, qui a autorisé cette immersion car n’entre pas qui veut à l’usine, il pourra toujours rappeler qu’ « aucun gouvernement n’a autant fait pour la reprise de l’emploi », et est tout disposé à continuer à verser des milliards dans les caisses des entreprises. Reconquérir le monde du travail par le petit bout de la direction, ça, c’est quasiment gagné.

Assumer le chômage qui n’a jamais autant pesé sur l’ensemble des travailleurs, les conditions de travail qui deviennent intolérables, les salaires gelés, la précarité galopante, la signature par son gouvernement de toutes les mesures dirigées contre les travailleurs, c’est une autre paire de manches ! Mais peut-être qu’en trois jours, il n’aura pas le temps de rencontrer tout le monde…

samedi 13 juin 2015

Castmétal (Sainte-Suzanne-Doubs) : Grève massive et gagnante

Après s’être montrée intransigeante lors de la grève à Castmétal à Colombier-Fontaine, où malgré la grève d’une trentaine d’ouvriers, elle avait maintenu le licenciement de cinq travailleurs qui voulaient construire un syndicat CGT, la direction du groupe a dû céder, après une semaine de grève massive, pour des augmentations de salaire dans une de ses usines à Sainte Suzanne située à 10 kilomètres de la précédente.

Les patrons jouent aux durs toujours, mais quand les ouvriers mettent le poids qu’ils ont dans la production et leur nombre comme argument, les durs se ramollissent.

Cela s’appelle « la lutte des classes » et elle est gagnante quand ce sont les ouvriers qui la mènent.

lundi 8 juin 2015

PS : un congrès de béni-oui-oui pour investir Hollande en 2017

Il y a trois ans, Hollande était élu sur le slogan, « le changement, c’est maintenant ». Depuis, la situation des travailleurs a effectivement changé... en pire. En pire parce qu’il y a 600 000 chômeurs de plus, parce que les conditions de travail sont devenues plus dures et que le niveau de vie a baissé.

Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties son programme de campagne pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la réduction de la dette. On en connaît le résultat : un grand patronat qui a traversé le plus gros de la crise sans perdre un euro et le monde ouvrier sacrifié sur l’autel de la compétitivité et des licenciements.

Et que font les dirigeants socialistes réunis en congrès le week-end dernier ? Ils applaudissent la politique de Valls-Macron et en redemandent en offrant à Hollande une standing ovation.

Sarkozy a été accusé d’usurper le mot « républicain », mais cela fait des décennies que les dirigeants du PS usurpent celui de « socialiste ».

Il y a très longtemps, lorsque le mouvement socialiste était digne de ce nom, il défendait les intérêts matériels et politiques des travailleurs. Il luttait contre l’exploitation patronale, dénonçait la loi du profit et se fixait pour but de renverser la bourgeoisie.

mardi 2 juin 2015

Républicains, PS, FN : une offre politique diversifiée mais toujours au service de la bourgeoisie

En enterrant, samedi dernier, l’UMP et en le remplaçant par « Les républicains », Sarkozy a avancé dans sa stratégie de reconquête de l’Élysée. Mais le « rassemblement » qu’il espère, autour de lui, bien sûr, n’est pas gagné.

Juppé a si peu goûté au sacre de Sarkozy qu’il s’est empressé de déclarer dès le lendemain : « Sarkozy a le parti, moi, pour l’instant, j’ai l’opinion ». Les coups bas seront d’autant plus nombreux que leur affrontement n’a pas de fondement politique autre que leur ambition.

La présidence de Sarkozy est assez récente pour que les travailleurs se souviennent avec quelle arrogance il a gouverné au service des possédants et pour savoir que, dans sa bouche, les mots « identité », « République » et « laïcité » sont utilisés pour exclure et distiller les préjugés racistes afin de concurrencer le FN.

Mais les travailleurs plus âgés se rappellent sans doute comment, avec son attaque contre la Sécu, Juppé avait déclenché en 1995 les manifestations les plus importantes de ces dernières décennies. « Droit dans ses bottes », il avait menacé de passer en force, il dut finalement reculer face à l’ampleur des mobilisations.

Si les Sarkozy, Juppé et Fillon peuvent nourrir l’espoir de revenir à l’Élysée malgré leurs casseroles judiciaires et leur passif politique, on le doit à la politique de Hollande.

Avec 500 000 chômeurs de plus, le bilan du gouvernement est accablant. Quel salarié n’a pas vu ses conditions de travail et son niveau de vie se dégrader à cause de l’offensive patronale et de la politique de Hollande ?

lundi 1 juin 2015

L’austérité dans les communes

Depuis plusieurs années, l’État impose aux communes de nombreuses restrictions budgétaires. Cela a provoqué une réduction de 12% (4 milliards d’euros) des investissements sur deux ans des communes, remettant en cause par exemple les mises aux normes des équipements scolaires ou sportifs. Mais ce sont aussi les subventions aux associations qui sont amputées, un argent qui sert souvent à aider ceux qui en ont le plus besoin dans les quartiers populaires.

Bref, par tous les bouts, le gouvernement fait payer les classes populaires

dimanche 31 mai 2015

PSA Mulhouse vend bien… et se débarrasse de travailleurs en pressurant les autres

Alors que la direction a fêté vendredi 29 mai la 300 000e Peugeot 2008 sortie des lignes de montage, elle se vante beaucoup moins des 450 intérimaires qu’elle s’apprête à licencier avec le passage à une seule ligne de montage à partir du 15 juin prochain. D’autant que la direction impose en ce moment une flopée d’heures supplémentaires aux salariés du site : jours fériés, samedis matin ou dimanches soir, rallongements d’horaire en équipe d’après-midi ou de nuit…

Sur une ligne de montage d’où sortent 50 voitures par heure, avec 3 modèles différents (Peugeot 2008, Citroën C4 et DS4), il y a pourtant largement assez de travail à répartir entre tous, et aucun licenciement d’intérimaire n’est justifié.

mercredi 27 mai 2015

Castmétal : Reprise du travail après la grève, la tête haute.

Après cinq semaines de grève, les ouvriers de Castmetal à Colombier-Fontaine, ont décidé de reprendre le travail. Ils n’ont pas pu par leur seule force faire reculer leur patron concernant les licenciés, mais leur combat n’a pas été inutile.

En effet, la cause de départ du conflit entre un certain nombre d’ouvriers et leur patron a été la mise en place d’un syndicat plus proche de leurs préoccupations.

Ça, c’est gagné puisqu’ils vont présenter une liste de candidats CGT aux élections de juin.

lundi 25 mai 2015 - France 2 Les 4 Vérités : Interview de Nathalie Arthaud

mardi 26 mai 2015

Faire entendre le camp des travailleurs sur le terrain des luttes

Se disant satisfait de son début de quinquennat, Hollande se prépare pour une nouvelle campagne présidentielle. Du coup il essaye de nous vendre son bilan.

Pour les travailleurs, ce bilan est accablant. Ses trois ans de présidence ont été trois années de hausse continue du chômage et de recul de la condition ouvrière. Et qu’il y ait eu 0,6 % de croissance au premier trimestre au lieu des 0,4 % attendus n’y change rien.

Que signifie, en effet cette prétendue « reprise » dont se flatte le gouvernement, pour les salariés d’Intermarché, de Renault Trucks ou d’Areva menacés de licenciement ? Ou encore pour les ouvriers de la fonderie Sambre-et-Meuse, pour les chauffeurs routiers de Mory Global dont l’entreprise vient d’être liquidée ?

Et où est-il ce bout du tunnel que les ministres nous annoncent périodiquement, pour les familles ouvrières qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, ou pour celui qui pointe à Pôle emploi entouré de milliers d’autres et qui se retrouve face à des conseillers débordés par la situation ?

Cela n’empêche pas le gouvernement de rabâcher que sa politique porte ses fruits. Pour le grand patronat, c’est certain, et bien visible. Dassault, marchand de canons et figure de la droite réactionnaire l’a lui-même reconnu. Il faut dire qu’avec plus de 60 Rafale vendus à l’étranger pour Hollande contre zéro pour Sarkozy, il n’y a pas photo. Si la cote d’amour de Hollande était indexée sur le nombre de Rafale vendus, il n’aurait pas de problème pour être réélu en 2017.