mardi 29 avril 2014

PSA : Que va faire l’actionnaire Montebourg ?

Tavares, le nouveau PDG de PSA a annoncé que les achats auprès des fournisseurs implantés dans les pays ou les salaires sont très bas, devraient passer de 20% à 40%.

Autrement dit, PSA va continuer à supprimer des emplois massivement chez les sous-traitants.

Et dire que c’est au nom de l’emploi, que la direction de PSA a imposé le « Nouveau contrat social » et que le gouvernement apporte des centaines de millions d’euros à la famille Peugeot…

lundi 28 avril 2014

Alstom : les grandes manœuvres capitalistes et les gesticulations du gouvernement

    Patronat comme gouvernement nous serinent qu'il n'y a plus d'argent, qu'il faut se serrer la ceinture pour que les entreprises aillent mieux. Mais les grandes manoeuvres capitalistes sont reparties à coups de dizaines de milliards. Après le rachat de SFR par Numericable, le groupe américain General Electric et l'Allemand Siemens sont en lice pour acheter la branche énergie d'Alstom.

    Il y a de quoi être révolté par ce Monopoly capitaliste où les travailleurs sont vendus, achetés, loués, licenciés comme s'ils étaient des pions et sans, bien sûr, qu'ils aient leur mot à dire.

    Mais l'agitation du gouvernement est tout aussi écoeurante. Il s'excite et fait mine d'oeuvrer pour l'intérêt supérieur en poussant l'offre de Siemens. Mais Hollande et les ministres qui s'agitent autour de lui savent que la décision ne leur appartient pas. Ils savent que dans cette société le pouvoir est dans les mains de ceux qui détiennent les capitaux.

    Si les grands actionnaires d'Alstom, à commencer par Bouygues, actionnaire pour 29%, trouvent plus d'intérêt à vendre à GE qu'à Siemens, ils vendront à GE. N'en déplaise au gouvernement, à Montebourg et ses sornettes patriotiques.

dimanche 27 avril 2014

article de l'est républicain du 27 avril 2014


« Une guerre contre les classes populaires »
Claire Rocher, candidate pour le Grand Est, et Nathalie Arthaud, porte-parole nationale de LO. Photo ER
Belfort. Claire Rocher, la tête de liste Lutte ouvrière pour le Grand Est, était à Belfort, hier soir, en compagnie de Nathalie Arthaud, porte-parole nationale du parti trotskiste.
Les dernières affiches de Lutte ouvrière donnent le ton : l’ennemi est à Matignon et se nomme Manuel Valls. « Valls veut cogner encore plus vite, encore plus fort. Ces 50 milliards, ce ne sont pas des économies. Pour nous, ce sont des sacrifices  », assène Nathalie Arthaud. « C’est un gouvernement de combat contre les travailleurs. Il s’agit de faire les poches des classes populaires pour trouver les 38 milliards promis aux patrons », poursuit Claire Rocher, infirmière au CHU de Dijon, en décrivant le PS au pouvoir comme des agents de « la bourgeoisie, qui a décidé de profiter de la crise pour récupérer ce qu’on avait pu obtenir comme petits moyens de respirer jusqu’ici  ».
A Belfort, l’actualité, évidemment, se nomme Alstom, avec une réunion décisive annoncée pour aujourd’hui au sommet de l’Etat. Nathalie Arthaud écarte d’un revers de main le patriotisme économique prôné par Jean-Pierre Chevènement ou Arnaud Montebourg : « En France, General Electric emploie autant qu’Alstom. L’argent et les intérêts des capitalistes n’ont pas de nationalité. Dans ce monde, les travailleurs se retrouvent comme des pions dans un jeu de Monopoly, à être achetés, vendus, loués, sacrifiés... », lâche Nathalie Arthaud.
« Le repli n’est pas une solution  »
La ligne de LO pourrait se résumer en une phrase : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ».
Le parti trotskiste ne croit pas aux frontières et crie à l’imposture en évoquant ceux qui prônent le repli national : « Ce n’est pas parce que vous enfermez le loup dans la bergerie que vous avez réglé le problème. Les Etats, les responsables politiques, sont soumis au pouvoir de la bourgeoisie et du patronat. Ce n’est pas en mettant des frontières dans les têtes des gens que vous effacerez cela. Pour nous, d’ailleurs, moins il y a de frontières mieux c’est. Il faut que les travailleurs se mettent ensemble pour pouvoir résister ».
L’Europe n’est donc que le même problème à une plus grande échelle : « Elle est construite sur du sable et n’est destinée qu’à servir les marchands et la finance. Nous ne sommes ni pour ni contre l’euro, mais pour l’augmentation des salaires. Cela n’allait pas mieux lorsque nous étions payés en francs. Les salaires étaient déjà insuffisants », développe la porte-parole de LO qui se considère sur « la ligne de front du combat mené actuellement contre les classes populaires »
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Philippe PIOT

vendredi 25 avril 2014

Hollande à Carmaux : un petit bain de foule révélateur

Hollande, en visite à Carmaux pour rendre hommage à Jean Jaurès, a essayé de présenter sa politique comme se situant dans la continuité de celle de Jaurès. Mais des habitants de Carmaux ne s’en sont pas laissé conter et l’ont interpellé sur les mesures prises par le gouvernement qui s’attaquent durement au niveau de vie des classes populaires. Ils ont fait entendre leur sentiment.


Jaurès était, lui ont-ils dit, sincèrement du côté du peuple, tandis que celui qui se dit son héritier est, lui, ouvertement du côté des patrons.

Il fallait que cela soit dit !

mercredi 23 avril 2014

PSA Sochaux : Travail gratuit

Depuis quelques temps, à Sochaux, des chômeurs qui étaient à Pôle Emploi sont recrutés comme stagiaires par PSA et arrivent dans des équipes, en chaîne.

Ils sont censés suivre une formation pendant quelques semaines. Sauf que certains ne sont pas des inconnus et connaissent déjà le travail puisqu’ils ont travaillé plusieurs fois en intérim, à l’usine.

Alors reprendre une petite partie de ceux qu’il a mis à la porte et en même temps empocher les aides de l’Etat, le patron a vraiment tous les culots.

mardi 22 avril 2014

Nous avons la force de riposter à la provocation

Le plan gouvernemental annoncé par Valls la semaine dernière est une déclaration de guerre aux classes populaires. 50 milliards d’euros pris dans la poche y compris des plus pauvres pour les donner aux plus riches ! Ce n’est pas d’aujourd’hui que Hollande fait sienne la guerre menée par le grand patronat contre les travailleurs. Il a repris la politique de Sarkozy. En pire, car la crise se prolonge.

Mais Valls a tenu à ce que cette guerre soit proclamée de façon spectaculaire. Entouré de quatre comparses du gouvernement, avec des mouvements de menton à la Sarkozy, devant les caméras de télévision il a pris à rebours les députés de sa propre majorité.

Il sait que l’économie prévue de 10 milliards sur l’assurance maladie est une mesure abjecte. Comme le sont les économies supplémentaires sur l’assurance chômage et les retraites complémentaires. Il sait que le gel des prestations sociales (retraite, famille et logement) aggravera la pauvreté qui monte. Il sait aussi qu’en prolongeant le blocage des salaires des plus de 5 millions de fonctionnaires de l’État, des collectivités locales et des hôpitaux, il s’en prend à une catégorie du monde du travail qui constitue pourtant sa base électorale. Mais il a tenu à montrer que même les intérêts électoraux de son parti, le PS, ne l’arrêteront pas pour exécuter les ordres du grand patronat.

Ce n’est pas la première fois que le PS accepte de se suicider électoralement pour mériter les bonnes grâces du patronat. Le concert d’approbations venant des milieux patronaux montre que, sur ce plan, il a réussi.

Les listes Lutte ouvrière aux élections européennes

Lutte Ouvrière présentera des listes lors des élections européennes dans les huit circonscriptions, dont une en commun avec Combat Ouvrier dans la huitième représentant les départements et territoires d’Outre-mer.


Le vote pour les listes Lutte Ouvrière sera un vote de rejet du gouvernement Hollande, tout autant que de la droite et de l’extrême droite, qui tous défendent les intérêts de la bourgeoisie. Ce sera un vote pour affirmer les exigences fondamentales des travailleurs face au grand patronat qui met à profit la crise de sa propre économie pour intensifier sa guerre de classe contre les travailleurs en aggravant leurs conditions d’existence par les licenciements, la baisse du pouvoir d’achat, la démolition des protections légales et le sacrifice des services publics.

Tous les États européens, de même que l’Union européenne qui est leur émanation, sont au service du grand patronat et des financiers. Nous réaffirmerons que le prolétariat d’Europe avec ses composantes originaires de tous les continents constitue une même classe sociale par-delà les frontières et qu’il a les mêmes intérêts à défendre face au grand capital et ses serviteurs politiques, aussi bien les partisans de l’Union européenne que les nationalistes et les protectionnistes de tous horizons.

Liste des candidats pour la 

mercredi 16 avril 2014

PSA fait l’aumône à ses ouvriers

Les 2 400 salariés de l’usine de boîtes de vitesse de PSA de Trith-St-Léger, près de Valenciennes, ont eu la mauvaise surprise d’apprendre que leur prime de participation et d’intéressement se montait au maximum à 18 euros, et certaines de seulement 40 centimes… Et cela alors que leurs salaires sont bloqués depuis deux ans.

PSA a pourtant trouvé des dizaines de millions pour la retraite chapeau de ses dirigeants. Ou pour le salaire du nouveau PDG Tavares qui touche autant que l’ancien : 3 562 euros par jour (samedi et dimanche compris) au minimum et jusqu’à 8 904 euros par jour avec la part variable. Sans compter la fortune des actionnaires comme la famille Peugeot.

Par ironie, des ouvriers ont versé leur mini-prime aux Restos du cœur. Mais ce mépris et cette arrogance patronale sont source de révolte. Et pas, souhaitons-le, qu’à Valenciennes.

mardi 15 avril 2014

Valls, allié favori du patronat et ennemi juré des travailleurs

« Volontaire », « courageux », « efficace », les médias ne tarissent pas d’éloges sur le nouveau Premier ministre. Sur la foi d’un sondage indiquant que 58 % des Français sont « satisfaits » de sa politique, ils brodent sur la « popularité » de Valls comparée à celle de Hollande. Que le sondage, réalisé quinze jours après sa nomination soit complètement bidon, ne les gêne pas.
En revanche, c’est certain, Valls a la cote auprès du patronat. Reçus en fin de semaine à Matignon, les représentant du Medef, des PME et des artisans sont, paraît-il, tombés sous le charme. « Je lui donne une note très supérieure à celle de son prédécesseur », aurait lancé un participant.

Et pour cause ! Tous les cadeaux promis dans le pacte de responsabilité d’Ayrault seront au rendez-vous, avec en prime, un cadeau bonus : « zéro charge sur le smic ».

« Zéro charge » est la revendication du Medef et de la droite depuis fort longtemps. Depuis tout aussi longtemps, tous les Premiers ministres annoncent des baisses ou des exonérations de certaines cotisations. Eh bien, Valls fait plus vite et plus fort : sur le smic, il les supprime toutes ! C’est un cadeau de 2000 euros par an et par salarié et un encouragement à payer les travailleurs au Smic.

À ce cadeau bonus, s’ajoutent la diminution des cotisations familiales sur les salaires jusqu’à 3,5 fois le smic, la suppression d’une contribution payée par les entreprises d’un montant de 6 milliards, la baisse de l’impôt sur les sociétés et les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité emploi. Au total, le gouvernement offre 38 milliards au patronat.

vendredi 11 avril 2014

Polyclinique Montbéliard - Suspension des accouchements

L’Agence Régionale de Santé vient d’ordonner, du 10 avril au 29 juin, la fermeture de la maternité de la clinique (groupe Kapa Santé) de Montbéliard pour «  dysfonctionnements graves » mettant en cause la sécurité des femmes. Cette fermeture, uniquement pour les accouchements (700 par an), était dans l’air depuis plusieurs mois, car la clinique n’était visiblement pas préoccupée de se mettre aux normes en matière de médecins et de personnel.

Il en était déjà question en février dernier, et pourtant l’ARS fermait 20 lits dans les deux maternités du CHBM de Montbéliard et Belfort, avec une vingtaine de postes supprimés, et le projet de ramener à 3 jours voire deux le séjour en maternité. Rentabilisation oblige.

Alors quelle hypocrisie quand la directrice de l’ARS affirme que toutes les mesures ont été prises pour que les femmes puissent être accueillies dans les meilleures conditions possibles dans les maternités du CHBM !

mardi 8 avril 2014

Editorial des bulletins Lutte ouvrière :
Valls, un gouvernement de combat... contre les travailleurs

« On prend les mêmes et on continue, plus vite et plus fort » ! C’est l’objectif fixé par Hollande au nouvel attelage ministériel. Le nouveau gouvernement poursuivra une politique anti-ouvrière et pro-patronale. La nomination de Valls comme Premier ministre ne laisse aucune place au doute.

Hollande a choisi celui qui s’est distingué par ses positions droitières dans le Parti socialiste en dénonçant les 35 heures comme un boulet aux pieds du patronat. Celui qui estimait que le PS pourrait changer de nom, le mot