lundi 25 août 2014

Valls I, Valls II : une même politique au service des patrons !

Le gouvernement Valls a démissionné suite aux critiques de deux de ses ministres et Valls est chargé de constituer un nouveau gouvernement qui mènera la même politique que le précédent. Valls proclame qu’il ne changera pas de politique, tout comme Hollande qui dit vouloir aller « plus vite et plus loin » !

Ce n’est pas de l’aveuglement ou de l’inconscience. Hollande et Valls veulent poursuivre cette politique car c’est celle exigée par le patronat. Ils lui obéissent et veulent même aller au-devant.

Gattaz, le dirigeant du Medef, va tenir son université d’été avec Valls comme invité. Il s’est dit satisfait du « pacte de responsabilité » de Hollande et de ses dizaines de milliards d’euros d’aides au patronat, mais il le trouve insuffisant. D’après lui aussi, « il faut aller plus loin ».

Le prétexte est toujours le même, il s’agirait de favoriser la croissance car ce serait le seul moyen de créer des emplois. C’est sous ce prétexte que ce gouvernement comme les précédents verse des milliards au patronat. Pour cela il a taillé dans les dépenses de l’État utiles à la population, revu la législation du travail, facilité les licenciements, augmenté l’âge de la retraite.

Mais voilà, les patrons empochent les aides mais n’investissent pas, ne créent pas d’emplois et même licencient. Et Gattaz a le culot de dire que c’est parce qu’on n’a pas encore assez réduit les droits des travailleurs, pas encore fait tomber tout ce qui limite un peu l’exploitation. Et de prétendre que l’existence du Smic, de protections contre les licenciements, de « seuils sociaux » à partir desquels les patrons doivent organiser des élections de délégués du personnel et un Comité d’entreprise, seraient des contraintes insupportables.

jeudi 21 août 2014

une catastrophe qui s'amplifie

Une étude publiée, le 19 Août par l’Observatoire de l’emploi de l’Aire urbaine (Belfort, Montbéliard et Héricourt) révèle une situation qui se dégrade de mois en mois depuis plus d’un an. Elle situe cette région parmi les bassins d’emploi les plus en difficulté en France métropolitaine.

Les chiffres publiés par l’Observatoire parlent d’eux-mêmes. Le taux de chômage, qui est de 11,9 % dans l’Aire urbaine, est très nettement supérieur à celui de la Franche-Comté (9,2 %) et de la France métropolitaine (9,7 %).

Et ce sont les travailleurs et eux seuls, qui paient pour que les profits des grandes entreprises, comme PSA, Alstom ou GE, entre autres, soient préservés et même augmentés. Pendant que l’actualité fait apparaître une augmentation de la fortune de la famille Peugeot, la population, elle, continue à s’appauvrir et à s’enfoncer dans la misère.

Seules des mesures radicales peuvent empêcher cette catastrophe : interdiction de tous les licenciements, partage du travail entre tous avec maintien du salaire. Seules les luttes des travailleurs pourront les imposer.

lundi 18 août 2014

La guerre qu’ils nous mènent

Valls lui-même le dit : la rentrée sera difficile.

Pour une fois, il dit la vérité. La rentrée sera en tout cas difficile pour les travailleurs, les chômeurs, les retraités du monde du travail, et pour beaucoup, catastrophique. Les grandes entreprises continuent à diminuer leurs effectifs au nom de la compétitivité en faisant faire plus de travail par moins de travailleurs. Le chômage augmente inexorablement. Même celles et ceux qui retrouvent du travail après un licenciement, au bout des semaines ou des mois de galère, ne retrouvent qu’un emploi plus précaire, plus flexible, plus mal payé et souvent, loin du logement péniblement acquis au fil des ans. Quant aux jeunes, commencer sa vie professionnelle sans trouver d’emploi, errer de petit boulot en petit boulot devient la règle. Même pour les salariés qui ont un emploi stable, leur pouvoir d’achat s’effrite parce que les salaires sont bloqués alors que les dépenses augmentent : loyers, impôts, scolarité des enfants.

Malgré les mensonges et les fausses promesses dont Hollande et Valls nous ont abreuvés tout au long de l’année en pérorant sur la reprise de la croissance ou le « retournement de la courbe du chômage », l’économie ne redémarre pas. Même l’Allemagne, présentée si longtemps comme l’exemple à suivre, est en train de s’enfoncer dans la stagnation. L’économie capitaliste, cette économie démente où la concurrence pour le profit conduit à des soubresauts économiques de plus en plus fréquents, de plus en plus graves, ne parvient pas à surmonter sa crise. Voilà la raison fondamentale de l’aggravation de la guerre de classe menée par la classe capitaliste contre les travailleurs.