Le gouvernement Valls a démissionné suite aux critiques de deux de ses ministres et Valls est chargé de constituer un nouveau gouvernement qui mènera la même politique que le précédent. Valls proclame qu’il ne changera pas de politique, tout comme Hollande qui dit vouloir aller « plus vite et plus loin » !
Ce n’est pas de l’aveuglement ou de l’inconscience. Hollande et Valls veulent poursuivre cette politique car c’est celle exigée par le patronat. Ils lui obéissent et veulent même aller au-devant.
Gattaz, le dirigeant du Medef, va tenir son université d’été avec Valls comme invité. Il s’est dit satisfait du « pacte de responsabilité » de Hollande et de ses dizaines de milliards d’euros d’aides au patronat, mais il le trouve insuffisant. D’après lui aussi, « il faut aller plus loin ».
Le prétexte est toujours le même, il s’agirait de favoriser la croissance car ce serait le seul moyen de créer des emplois. C’est sous ce prétexte que ce gouvernement comme les précédents verse des milliards au patronat. Pour cela il a taillé dans les dépenses de l’État utiles à la population, revu la législation du travail, facilité les licenciements, augmenté l’âge de la retraite.
Mais voilà, les patrons empochent les aides mais n’investissent pas, ne créent pas d’emplois et même licencient. Et Gattaz a le culot de dire que c’est parce qu’on n’a pas encore assez réduit les droits des travailleurs, pas encore fait tomber tout ce qui limite un peu l’exploitation. Et de prétendre que l’existence du Smic, de protections contre les licenciements, de « seuils sociaux » à partir desquels les patrons doivent organiser des élections de délégués du personnel et un Comité d’entreprise, seraient des contraintes insupportables.