Patronat comme gouvernement nous serinent qu'il n'y a plus d'argent, qu'il faut se serrer la ceinture pour que les entreprises aillent mieux. Mais les grandes manoeuvres capitalistes sont reparties à coups de dizaines de milliards. Après le rachat de SFR par Numericable, le groupe américain General Electric et l'Allemand Siemens sont en lice pour acheter la branche énergie d'Alstom.
Il y a de quoi être révolté par ce Monopoly capitaliste où les travailleurs sont vendus, achetés, loués, licenciés comme s'ils étaient des pions et sans, bien sûr, qu'ils aient leur mot à dire.
Mais l'agitation du gouvernement est tout aussi écoeurante. Il s'excite et fait mine d'oeuvrer pour l'intérêt supérieur en poussant l'offre de Siemens. Mais Hollande et les ministres qui s'agitent autour de lui savent que la décision ne leur appartient pas. Ils savent que dans cette société le pouvoir est dans les mains de ceux qui détiennent les capitaux.
Si les grands actionnaires d'Alstom, à commencer par Bouygues, actionnaire pour 29%, trouvent plus d'intérêt à vendre à GE qu'à Siemens, ils vendront à GE. N'en déplaise au gouvernement, à Montebourg et ses sornettes patriotiques.